Carrera Panamericana 2020
Stéphane Schlesinger le 08/12/2020
Quand on dit course routière, on pense au Tour Auto, à la Mille Miglia ou encore à la Targa Florio. Mais il est en est une qui leur en remontre par sa notoriété, sa difficulté et son prestige : la Carrera Panamericana. Pourtant, cette épreuve voulue par le Gouvernement Mexicain pour promouvoir son tout nouveau tronçon de la Route Panaméricaine, censée relier l'Alaska au sud de l'Argentine, ne s'est déroulée, dans son format originel, que cinq fois, de 1950 à 1954. Elle a tout de même eu le temps d'attirer, les autorités locales ayant alors le chéquier facile, des pilotes et constructeurs renommés, d'Ascari à Fangio, de Ferrari à Mercedes-Benz.
S'étirant sur plus de 3 000 km, la Carrera Panamericana dépasse en longueur la grande majorité des courses de l'époque et traverse des paysages incroyables, tout en suscitant une immense ferveur populaire. Seulement, les normes de sécurité de l'époque n'ont rien à voir avec celles actuelles, et les nombreux accidents entraînent de nombreux décès. Même au début des années 50 où l'on admet qu'une course soit potentiellement mortelle, ces tragédies inquiètent. Un évènement précipite la fin de l'épreuve mexicaine : la tragédie des 24 Heures du Mans 1955, où le crash de Pierre Levegh tue 84 personnes. Les autorités mexicaines redoutant qu'une horreur similaire endeuille la Carrera décident d'annuler purement et simplement cette dernière. Cependant, sa renommée reste telle que le terme « carrera », « course » en espagnol, est récupéré par deux grands noms : Porsche et Tag-Heuer, horloger intimement lié à l'automobile. L'épreuve renaîtra pourtant, bien plus tard, sous la forme d'un rallye pour voitures anciennes, en 1988. Etonnamment, malgré son éloignement, elle attire habituellement plus de pilotes française que la Mille Miglia italienne, à tel point qu'elle est neuf fois remportée par des hexagonaux, dont sept par un certain Pierre de Thoisy. D'autres célébrités s'y sont illustrées, comme Stig Blomqvist, Harri Rovanperä et Erik Comas. En 2020, elle est raflée, comme en 2019, par le Mexicain Ricardo Cordero, devant un Français, Hilaire Damiron, tous deux sur Studebaker. Trente équipages ont relié Oxaca à Torreón, en passant par Veracruz et Durango, (soit plus de 3 900 km), presque tous locaux, la crise de la covid ayant sérieusement handicapé les déplacements internationaux.
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S'étirant sur plus de 3 000 km, la Carrera Panamericana dépasse en longueur la grande majorité des courses de l'époque et traverse des paysages incroyables, tout en suscitant une immense ferveur populaire. Seulement, les normes de sécurité de l'époque n'ont rien à voir avec celles actuelles, et les nombreux accidents entraînent de nombreux décès. Même au début des années 50 où l'on admet qu'une course soit potentiellement mortelle, ces tragédies inquiètent. Un évènement précipite la fin de l'épreuve mexicaine : la tragédie des 24 Heures du Mans 1955, où le crash de Pierre Levegh tue 84 personnes. Les autorités mexicaines redoutant qu'une horreur similaire endeuille la Carrera décident d'annuler purement et simplement cette dernière. Cependant, sa renommée reste telle que le terme « carrera », « course » en espagnol, est récupéré par deux grands noms : Porsche et Tag-Heuer, horloger intimement lié à l'automobile. L'épreuve renaîtra pourtant, bien plus tard, sous la forme d'un rallye pour voitures anciennes, en 1988. Etonnamment, malgré son éloignement, elle attire habituellement plus de pilotes française que la Mille Miglia italienne, à tel point qu'elle est neuf fois remportée par des hexagonaux, dont sept par un certain Pierre de Thoisy. D'autres célébrités s'y sont illustrées, comme Stig Blomqvist, Harri Rovanperä et Erik Comas. En 2020, elle est raflée, comme en 2019, par le Mexicain Ricardo Cordero, devant un Français, Hilaire Damiron, tous deux sur Studebaker. Trente équipages ont relié Oxaca à Torreón, en passant par Veracruz et Durango, (soit plus de 3 900 km), presque tous locaux, la crise de la covid ayant sérieusement handicapé les déplacements internationaux.