Week-end de l\'Excellence automobile de Reims 2008
La 2ème édition du « Week-end de l’Excellence Automobile de Reims-Gueux » a réuni 140 véhicules les 13 et 14 septembre derniers. Le champagne n'a pas été le seul à couler à flots...
sommaire :
FERRARI 412
Gilles Bonnafous le 18/09/2008
Gilles Bonnafous
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La magnifique Ferrari 412 de Marc Peers apparaît dans son strict état d’origine mécanique et de présentation, à l’exception de sa belle et lumineuse livrée bleu « Sebring » qui a été refaite. Jamais ouvert, le moteur a simplement été révisé. Au chapitre des options dont bénéficie la voiture figurent la climatisation avant et arrière et la finition cuir du ciel de toit.
Sortie de Maranello en 1985 et vendue en France à un industriel du Nord, la Ferrari part ensuite aux Pays-Bas, où elle est acquise à la fin des années 1990 par le père du pilote néerlandais Bleekemolen. Son actuel propriétaire, Marc Peers, un collectionneur belge, l’a achetée en 2006, alors qu’elle n’avait parcouru que 86 000 kilomètres. Le compteur en affiche aujourd’hui 98 000. Marc Peers a découvert la 412 grâce à l’un de ses amis, qui possédait le même modèle acheté à Paris à un membre de la famille Peugeot.
Gilles Bonnafous
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Cette 412 est dotée d’une rare boîte manuelle. Elle possède par ailleurs une splendide sellerie cuir beige ocre, tandis que le tableau de bord arbore une originale teinte brun foncé. La voiture fonctionne parfaitement et Marc Peers, membre actif du club Ferrari belge, participe à la plupart des sorties de ce dernier. En particulier sur les circuits, notamment ceux de Spa-Francorchamps et, en France, d’Abbeville et de Croix-en-Ternois.
Succédant à la 365 GT4, la Ferrari 400 est révélée au salon de Paris de 1976. S’il s’agit bien d’un coupé, donc d’une deux portes, elle offre quatre vraies places. Les modèles de la génération 400 seront ainsi les plus habitables des Ferrari 2 + 2, dont témoigne leur pavillon droit qui améliore la garde au toit des passagers arrière.
Gilles Bonnafous
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Révolution à Maranello, la Ferrari 400 est la première voiture au cheval cabré à être équipée d’une transmission automatique ― le modèle est destiné au marché d’outre-Atlantique. Il s’agit de l’excellente Turbo Hydramatic à trois rapports construite par la General Motors. Dérivé du 4,4 litres de la Daytona, son V12 de 4,8 litres à quatre arbres à cames en tête développe 340 ch. En 1979, la voiture devient 400 i en recevant l’injection indirecte du système mécanique Bosch K-Jetronic. Le recours à cette technique et les impératifs de dépollution font chuter la puissance de trente chevaux, d’où des performances en net retrait.
Gilles Bonnafous
La Ferrari 412 est portée sur les fonts baptismaux au salon de Genève de 1985. Outre qu’il est porté à 4,9 litres, son V12 est équipé de l’allumage électronique Marelli. La puissance retrouvée de 340 ch permet aux performances de se rapprocher de celles de la 400 antérieure à l’introduction de l’injection. Comme les modèles précédents, la 412 est livrable au choix en transmission automatique ou en boîte mécanique à cinq vitesses. La grande nouveauté est le système de freinage, qui pour la première fois sur une Ferrari adopte l’antiblocage ABS (Bosch). La suspension arrière est dotée d’un système pneumatique.
Identifiable extérieurement à ses nouvelles roues et à un coffre à bagages rehaussé, la Ferrari 412 sera produite jusqu’en 1989. Elle constituera la dernière Ferrari à moteur avant jusqu’au lancement de la 456. Son design très élégant dû à Pininfarina et ses lignes géométriques très pures en font un modèle des plus séduisants. Plus rare que la 400 i (moins de 600 unités produites), elle bénéficie également d’un habitacle à la finition sensiblement améliorée. Encore délaissée par les Ferraristes, la 412 est aujourd’hui en voie de réhabilitation et elle devrait connaître un bel avenir en collection.