Les 40 ans de la FFVE
Environ 300 voitures avaient fait le déplacement au Futuroscope de Poitiers pour célébrer les 40 ans de la FFVE les 15 et 16 septembre 2007.
sommaire :
GREGOIRE Sport Cabriolet 1958
Gilles Bonnafous le 18/10/2007
Technologiquement hypersophistiqué, ce cabriolet Grégoire Sport de 1958 est aussi une voiture rare. Il n’a été construit qu’à quatre exemplaires…
La Grégoire Sport est la création de Jean-Albert Grégoire, célèbre ingénieur spécialiste et pionnier de la traction avant. Après avoir mis au point le joint homocinétique, il fonde la marque Tracta. Quelque peu amer après l’insuccès rencontré par son Hotchkiss Grégoire, Jean-Albert Grégoire décide en 1955 de construire sa propre voiture de sport. Elle sera conçue et fabriquée (pour la mécanique) dans les ateliers Tracta.
Gilles Bonnafous
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La Grégoire illustre les conceptions de l’ingénieur quant à l’automobile. Elle reprend les solutions techniques exigeantes et avant-gardistes, qu’il avait développées sur l’Hotchkiss Grégoire. Mécaniquement remarquable, elle sera condamnée par un prix exorbitant, conséquence des coûts de fabrication liés à sa conception et de sa diffusion confidentielle. Fille de l’ingénieur Quoirez, ami personnel d’Albert Grégoire, Françoise Sagan a pourtant prêté son concours au lancement de la voiture…
Grégoire nourrit des ambitions américaines pour sa nouveau-née. Invité à l’International Sports Car Show organisé en janvier 1956 dans le musée Ford de Dearborn, la voiture y sera révélée en première mondiale. Mais le prototype est accidenté peu avant le départ pour les Etats-Unis. Il sera finalement réparé en urgence par Chapron et pourra prendre le chemin de Detroit. Pour autant, les espoirs de l’ingénieur seront déçus, car la voiture est technologiquement complexe, donc difficile et chère à entretenir. Elle n’est pas adaptée au marché d’outre-Atlantique. Ce n’est pas non plus une 300 SL… De plus, Jean-Albert Grégoire aura un comportement assez maladroit à l’égard des Américains, qu’il prendra un peu de haut
Gilles Bonnafous
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Le dessin du cabriolet est dû à Carlo Delaisse et la construction est assurée par Chapron. La carrosserie est réalisée en acier avec les ouvrants en aluminium. La voiture reçoit des roues Robergel à rayons. Outre le prototype réalisé en 1955, quatre exemplaires seulement seront construits, dont un seul coupé. L’un sera d’ailleurs la voiture personnelle d’Albert Grégoire. Il est à noter que les cinq véhicules ont traversé le temps et ses vicissitudes.
La Grégoire Sport est naturellement une traction avant dotée de joints homocinétiques Tracta. Elle reçoit le moteur de l’Hotchkiss Grégoire, un quatre cylindres à plat à soupapes en tête de 2,2 litres installé en porte-à-faux avant. Alimentée par un carburateur double corps Solex et boostée par un compresseur Constantin monté pour en augmenter la puissance et améliorer le couple, cette mécanique développe la belle puissance pour l’époque de 125 ch à 4500 tr/mn. Ainsi gréée, la Grégoire file à 175 km/h. La boîte de vitesses possède quatre rapports.
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Très high tech, le châssis se compose d’éléments coulés en alliage léger et boulonnés entre eux. Construite selon les brevets Grégoire, la suspension à quatre roues indépendantes est équipée de ressorts hélicoïdaux à flexibilité variable.
La Grégoire Sport présente aux 40 ans de la FFVE est la quatrième voiture fabriquée. Elle a été livrée en 1958 à un certain Monsieur Osorio et n’a eu, depuis, qu’un nombre limité de propriétaires. Son actuel et heureux possesseur l’a acquise il y a plus de 25 ans. Les freins assistés, dont est pourvue la voiture, ne sont pas d’origine, mais le servo a été monté sur les conseils mêmes d’Albert Grégoire lors d’une visite qu'il lui a rendue. La voiture a été restaurée par Dominique Tessier. Sa sellerie est toutefois d’origine. La Grégoire a été exposée à Rétromobile il y a quelques années.
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