Grand Prix de l'Age d'Or 2003
Le Grand Prix de l'Age d'Or avait attiré le samedi 28 juin 2003 la grande foule du passé.
sommaire :
PORSCHE 911 E et 911 S
Gilles Bonnafous le 28/06/2003
Pour célébrer les 40 ans de la Porsche 911, le Club 911 avait réuni un éventail des nombreuses évolutions du modèle, depuis la première version de deux litres jusqu'aux voitures des années 80. Dans ce copieux aréopage, nous avons choisi de focaliser sur deux 911 de la première génération, une E et une S sorties, qui plus est, la même année, en 1968.
Epargnée par les appendices et excroissances des modèles ultérieurs, la première génération de la 911 séduit par le dépouillement et la pureté originels de sa ligne. Longtemps délaissée au profit de voitures plus récentes et plus démonstratives, elle est aujourd'hui très recherchée par les collectionneurs avertis.
Motorlegend.com
D'abord baptisée 901 et présentée en avant-première au salon de Francfort en 1963, la 911 entre en production en mai 1964. Elle est motorisée par un deux litres de 130 ch. Deux ans plus tard, la 911 S voit le jour, dont le six cylindres, alimenté par deux carburateurs Weber, offre 160 ch. En 1968, à la fin de l'année, elle bénéficie de l'injection mécanique Bosch pour cause de normes anti-pollution américaines, les Etats-Unis constituant le principal marché de Zuffenhausen. La puissance passe alors à 170 ch. En même temps, est lancée une nouvelle évolution, la 911 E, également dotée de l'injection -- E étant l'initiale de Einspritzung, injection en allemand. La cylindrée de la 911 sera ensuite portée à 2,2 litres en 1969, puis à 2,4 litres en 1971.
Motorlegend.com
Motorlegend.com
Motorlegend.com
Motorlegend.com
Sortie d'usine en juillet 1968, la 911 S de Pierrick Jacob est le modèle originel à carburateurs Weber (160 ch), dont elle constitue l'un des derniers exemplaires produits. La 911, Pierrick Jacob en a rêvé longtemps. Précisément depuis 1968, l'année où il a passé son bac. Devenu adulte et commandant de bord sur Boeing 747, il s'est mis en quête de la voiture de ses souvenirs d'adolescent. Au cours de cette recherche, il a vu des 911 de tous acabits, des " pourries ", des transformées… avant de tomber sur celle qui est aujourd'hui la sienne. La perle rare. Jugez plutôt : 60 000 kilomètres d'origine, et un état remarquable tant du point de vue mécanique et que de sa présentation, avec sa livrée " ivory ". La voiture sortait d'un garage, où elle avait stationné pendant de longues années. Depuis son changement de mains, elle n'a guère parcouru que 13 000 kilomètres, car son heureux propriétaire ne l'utilise qu'avec parcimonie. Toutefois, insiste-t-il, il la fait rouler au moins une fois par semaine. Sage précaution.
Motorlegend.com
Motorlegend.com
Datant de la fin 1968, la voiture de Jean-Eric Delacroix est l'une des premières 911 E fabriquées. Passionné d'automobiles, Jean-Eric Delacroix a possédé plusieurs anciennes avant de se fixer sur la 911. A 19 ans, il achète une Maserati Sebring rose et dépourvue de moteur ! Après avoir vainement cherché le six cylindres au trident pendant un an, il échange le mouton à cinq pattes transalpin pour une TR3 en bon état… Il passera ensuite à Jaguar avec l'acquisition d'un coupé XK 120. C'est à partir de 1980 qu'il commence à s'intéresser à la 911. Quinze ans plus tard, il se lancera dans une politique d'acquisition.
Motorlegend.com
Motorlegend.com
Jean-Eric Delacroix venait d'acheter une S 2,4 litres (qu'il a gardée) lorsqu'il découvrit, en 1996, la E que nous vous présentons. Elle était offerte en occasion par la concession Mercedes de la rue de Lourmel, à Paris 15e ! Notre collectionneur ne put résister : une quasi première main de 150 000 kilomètres dotée d'une histoire limpide. Et assez insolite. La voiture fut d'abord acquise par un concessionnaire Citroën de Clichy, qui dut s'en séparer au bout de six mois pour cause de lancement de la SM… Très précautionneux, le deuxième propriétaire prit grand soin de la voiture, laquelle bénéficia, au début des années 90, d'une nouvelle peinture réalisée avec un zèle exceptionnel.
Jean-Eric Delacroix n'a rien eu à faire sur la voiture : juste un rétroviseur à changer pour remettre la pièce d'origine ! Tout est d'origine, en parfait état. Aucun besoin de restauration. Une superbe pièce, que son propriétaire ménage, ne la sortant que pour les sorties de club. Aujourd'hui, Jean-Eric Delacroix possède également une 911 S 2,4 litres orange, encore une première main qui est en cours de finition, une autre E 2 litres à restaurer et deux S 2 litres en pièces détachées. Quand on aime, on ne compte pas…
Motorlegend.com
Motorlegend.com