Festival Automobile Historique 2005
Pour sa deuxième édition, le Festival Automobile Historique a joué de malchance avec la météo. Le public a pu néanmoins y admirer des modèles de grand intérêt par leur rareté ou leur importance historique.
sommaire :
CADILLAC Fleetwood Eldorado
Gilles Bonnafous le 10/10/2005
Parmi les voitures remarquables vues au Festival Automobile Historique, nous nous sommes intéressés à une Cadillac Fleetwood Eldorado de 1968. Un modèle qui a marqué son époque en raison de sa technologie et de son design.
Livrée neuve en Suisse, l’américaine appartenait à un amateur qui possédait une collection de voitures, ce qui explique son faible kilométrage d’origine (85 000 km). Son actuel propriétaire, un Français, l’a acquise en première main il y a un an.
G. Bonnafous
Equipée de toutes les options, elle a récemment bénéficié d’une nouvelle peinture conforme à l’origine. La sellerie cuir a également été refaite, toujours à l’identique. Voiture fiable et à la mécanique non sophistiquée, l’Eldorado est un véhicule utilisable au quotidien. C’est bien ainsi que son nouveau propriétaire la considère.
Présentée en 1967, la Cadillac est un coupé qui intègre la famille des « personal cars » dans une définition très haut de gamme propre à la marque. Son architecture à traction avant constitue une rupture technologique dans l’histoire Cadillac. Baptisé Fleetwood Eldorado suite à une refonte des appellations intervenue deux ans auparavant et qui fait de l’Eldorado un modèle de la série Fleetwood, le nouveau modèle a nécessité un long développement.
G. Bonnafous
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L’Eldorado partage sa plate-forme avec la Buick Riviera et l’Oldsmobile Toronado. Surtout, elle empreinte à cette dernière, premier modèle américain à traction avant depuis la guerre, le système sophistiqué de sa transmission. Les ingénieurs de la General Motors ont placé la boîte de vitesses sur le côté du moteur, et non devant comme on l'observe généralement. Ils ont dessiné une nouvelle transmission où le convertisseur de couple forme avec la boîte un angle de 180°, les deux organes étant reliés par une chaîne. Le différentiel est ainsi décalé vers la gauche, d'où des arbres de transmission de longueurs inégales.
Lancée avec un V8 de 429 c.i. (sept litres) développant 340 ch, l’Eldorado passe dès l’année suivante à 7,7 litres et 375 ch. Quant au couple, il va largement au-delà des 70 mkg… Ainsi gréée, la voiture dépasse les 195 km/h. Des performances de haut niveau servies par un comportement routier remarquable pour une américaine de ce gabarit et par un système de freinage pourvu de disques à l’avant. Une direction à assistance variable en fonction de la vitesse et une garde au sol à niveau constant complètent un équipement.
G. Bonnafous
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Originale par sa technique, la Fleetwood Eldorado l’est aussi par son style. Sa carrosserie représente une date dans l’histoire de la marque. Sa ligne géométrique, tout en droites tendues, est empreinte d’une grande pureté. Quant au pavillon et son profil très racé, il est à peine plus long que l’immense capot moteur terminé en étrave de bateau ! L’Eldorado inaugure également chez Cadillac les premiers phares dissimulés sous trappe.
La Cadillac Fleetwood Eldorado génération 1967 connaîtra un large succès, qui lui assurera une diffusion sans commune mesure avec ses homologues antérieures. Elle sera construite sans retouches notables jusqu’en 1970.