Festival Automobile de Mulhouse 2007
Des voitures d’exception en nombre et une grande fête au coeur de la ville : le Festival Automobile de Mulhouse, c’est trois jours de manifestations dédiées à la passion automobile.
sommaire :
MAYBACH SW 38 Cabriolet transformable
Gilles Bonnafous le 11/07/2007
Le musée de Sinsheim avait rejoint Mulhouse avec l’un de ses trésors, une Maybach SW 38, digne représentante de la marque de Friedrichshafen.
Il s’agit d’un exemplaire sorti d’usine en 1939 de la version cabriolet transformable du modèle. Ce vaisseau de 3,68 mètres d’empattement et de plus de cinq mètres de longueur offre sept places avec deux strapontins. L’immense espace arrière est équipé d’une séparation intérieure escamotable. Comme la plupart des Maybach, la SW 38 a été confiée à la carrosserie Spohn, la célèbre maison de Ravensburg.
Gilles Bonnafous
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On ne saurait trop souligner le caractère techniquement très évolué de cette voiture, notamment dotée d’une suspension à roues indépendantes, chaque essieu recevant un ressort transversal et deux ressorts hélicoïdaux. Alimenté par deux carburateurs double corps, son six cylindres en ligne à soupapes en tête de 3,8 litres développe 140 ch à 4000 tr/mn. Malgré ses 2,5 tonnes, la Maybach roule à 140 km/h.
Le moteur est accouplé à une boîte de vitesses Maybach présélective à dépression, qui comprend huit rapports (quatre vitesses normales et quatre lentes, y compris en marche arrière !). Ces derniers sont tous disponibles au volant grâce à deux petits leviers, ce qui facilite grandement la vie du chauffeur et lui offre une conduite confortable.
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La SW 38 fait partie de la collection du musée de Sinsheim depuis plus de 25 ans. Ce dernier possède un exceptionnel ensemble de onze Maybach, dont trois V12, sans parler des moteurs de la marque qui équipaient les véhicules de la Wehrmacht, en particulier les chars Panzer, Tigre, Leopard, etc., dont les V12 délivraient jusqu'à 700 ch.
La voiture a été totalement restaurée au terme d’un long travail réalisé dans les ateliers du musée. Un chantier mené avec exigence. Ainsi, strictement d’origine, les cadrans du tableau de bord ont nécessité une patiente recherche.
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D’abord lié à Gottlieb Daimler, Wilhelm Maybach s’associe à son ami le comte Ferdinand von Zeppelin pour développer à partir de 1907 des moteurs de dirigeables, puis d’avions. L’Allemagne s’étant vu interdire la fabrication de moteurs aéronautiques au lendemain de la Première Guerre mondiale, Maybach se lance dans la construction de voitures de prestige.
Le premier modèle, la W3, sort en 1922. Elle est équipée d’un six cylindres latéral de 5,7 litres. Quatre ans plus tard, apparaît la W5, dont le sept litres développe 120 ch. Elle a notamment pour client l’empereur d’Ethiopie, Hailé Sélassié, qui commande un landaulet en 1929. La même année voit le lancement de la Maybach 12 type DS, rebaptisée Zeppelin DS7 en 1930. C’est l’ère des somptueux modèles animés par un douze cylindres en V, d’abord de sept litres, puis de huit litres avec la DS8, vaisseau amiral de la marque.
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Fils de Wilhelm, Karl Maybach lance des modèles moins onéreux à six cylindres à partir du milieu des années trente. Naît ainsi en 1935 la SW 35 (3,5 litres de cotes supercarrées), dévoilée au salon de Berlin. Elle est suivie l’année suivante de la SW 38 de 3,8 litres (par allongement de la course) dont la puissance de 140 ch est identique à celle de son aînée. Elle sera remplacée en 1939 par la SW 42 (4,2 litres).
Les SW — pour Schwingachs-Wagen, voiture à essieu oscillant — sont carrossées par Spohn en plusieurs versions : berline six glaces et trois types de cabriolet : deux portes (le plus élégant), quatre portes et quatre portes transformable à sept places. La production des Maybach, fabriquées à Friedrichshafen, au bord du lac de Constance, cessera en 1941.
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