Festival automobile de Mulhouse 2004
Le Festival est devenu depuis 1998 l’une des grandes manifestations européennes de véhicules de collection.
sommaire :
AC Aceca Bristol
Gilles Bonnafous le 08/07/2004
Nouveau directeur du Musée de l’automobile de Genève, Gérard Gilles est venu à Mulhouse au volant de son coupé AC Aceca à moteur Bristol. Adepte du concept du musée roulant, il arrivait d’une course de côte organisée par le club de Plaisance, en Italie.
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Lancé en 1954, le coupé AC Aceca est dû au célèbre ingénieur John Tojeiro. Il est habillé d’une séduisante carrosserie en aluminium (d’où un poids plume de 850 kilos) qui présente un certain air de famille avec l’Aston Martin DB Mk III. Il suit d’un an le roadster AC Ace avec lequel il partage le six cylindres de deux litres (1991 cm3) à arbre à cames en tête de la marque.
En 1956, les deux modèles reçoivent le six cylindres Bristol de deux litres (1971 cm3) plus performant bien que sa distribution ne soit assurée que par un arbre à cames central. Avec trois carburateurs Solex, il développe 125 ch contre 90 ch au vieux moteur maison et offre aux AC les 200 km/h. Extrapolée des BMW d’avant guerre et saisie au titre de prise de guerre, cette mécanique est construite par la division automobile de l’avionneur Bristol Aeroplane Company, qui l’a retravaillée pour en augmenter la puissance. Outre les AC et naturellement les Bristol, elle sera montée au cours des années cinquante sur les Frazer-Nash et, dans une définition plus pointue, sur des machines de compétition comme les Tojeiro, Lister et Cooper-Bristol de F2.
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En 1957, les AC Bristol (roadster Ace et coupé Aceca) bénéficient en série de freins à disques à l’avant, tandis qu’un overdrive complète l’équipement. L’Aceca Bristol sera produite jusqu’en 1963 à 168 exemplaires. On mentionnera pour mémoire l’Aceca 2.6 gréée par le moteur de 2,6 litres de la Ford Zephyr. Proposée en 1961, cette version de 170 ch connaîtra une diffusion confidentielle (huit exemplaires seulement).
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L’Aceca Bristol de Gérard Gilles a été achetée neuve en 1958 par des Français, les frères Bonvallot, qui ont participé à son volant au rallye de Monte-Carlo 1959 (la voiture a gardé les décalcomanies de l’époque). Elle sera accidentée à l’avant au cours de l’épreuve suite à une violente rencontre avec un arbre, dont il reste quelques traces aujourd’hui (un léger défaut dans la grille de calandre). Elle sera alignée ensuite dans divers rallyes français, dont le Lyon-Charbonnières.
Son Aceca, Gérard Gilles l’a acquise en 1999 en France, où elle est toujours demeurée. Affichant 165 000 kilomètres, elle était en bon état mécanique. Quant à sa carrosserie repeinte à de nombreuses reprises, elle a reçu toutes les nuances de l’arc-en-ciel (couleur originelle bordeaux). Depuis, l’AC apporte beaucoup de satisfaction à son heureux propriétaire, qui participe à son volant à de nombreuses épreuves et manifestations de voitures de collection.
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