Tour Auto 2007
Pour le départ de son édition 2007, les organisateurs ont offert au Tour Auto de faire salon dans un écrin d’exception, le Grand Palais.
sommaire :
FERRARI 250 GT Tour de France
Gilles Bonnafous le 26/04/2007
Sous les verrières du Grand Palais, le Tour Auto 2007 célébrait les cinquante ans de la Ferrari 250 GT Tour de France. Disposées en cercle au cœur de l’édifice, une dizaine de voitures illustraient l’évolution de ce modèle à l’histoire sportive prestigieuse.
Précisons de suite que l’appellation 250 GT Tour de France n’a rien d’officiel. C’est en raison de ses exploits dans la boucle hexagonale que la version compétition de la 250 GT fut ainsi baptisée par concurrents et commentateurs. Par ailleurs, cette version course n’est pas née en 1957. Mais c’est à partir de cette année que son évolution mécanique et esthétique l’a fait rentrer dans la légende. Les berlinettes 250 GT Tour de France doivent leur superbe ligne, signée Pinin Farina, à la voiture (châssis n°0425) présentée au salon de Genève 1956.
250 GT de 1957, 1ère version Gilles Bonnafous
250 GT de 1957, 1ère version Gilles Bonnafous
Parmi les berlinettes compétition châssis long de 1957 et de 1958 admirées au Grand Palais, l’une des plus intéressantes était celle du Belge Philippe Lancksweert. Elle voisinait avec une 250 MM de 1953 et une 250 Europa GT de 1955. Châssis n°0607, elle arbore la carrosserie 1957 dans sa version initiale. Par rapport à 1956, la voiture a été abaissée et les ailes arrière voient leur ligne remaniée. Se dégageant de la poupe, elles reçoivent un profil tranchant contrairement aux formes arrondies des modèles précédents. Cette évolution ira croissante avec l’apparition de petits ailerons, qui caractériseront la seconde version de 1957, celle de 1958 et la première mouture de la 250 GT de 1959.
Gilles Bonnafous
La version de 1958, à ailerons Gilles Bonnafous
La 250 GT de Philippe Lancksweert possède un palmarès flatteur. Voiture d’usine, elle court d’abord sous les couleurs de Maranello, participant à quatre épreuves en 1957, dont les Mille Milles et le Tour de Sicile. La même année, confiée à Wolfgang von Trips, le célèbre pilote de Formule 1, on la voit aux 1000 Kilomètres du Nürburgring. Après quoi, elle passe aux mains de l’Allemand Wolfgang Seidel, qui termine deuxième des 12 Heures de Reims 1957, associé à Phil Hill, le futur champion du monde de F1. Seidel remporte deux courses en Allemagne (dont le Nürburgring GT) avant d’aligner la voiture au Tour de France automobile, à nouveau avec Phil Hill (abandon).
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La 250 GT de 1957, 2eme version Gilles Bonnafous
Acquise par Jean Guichet en 1958, la 0607 participe à de nombreuses épreuves de second rang, qu’elle remporte souvent (à titre d’exemple le Rallye de la Lavande). Elle termine sixième aux 12 Heures de Reims (Guichet-Fraissinet). L’année suivante, elle se classe deuxième des Mille Milles (Guichet-Haffel).
Beaucoup plus tard, la 250 GT passera entre les mains de plusieurs propriétaires, dont Bernard Comte, qui l’alignera dans des épreuves historiques, comme les Mille Milles en 1987 et 1988 et le premier Tour Auto en 1992. Acquise ensuite par la société Charles Pozzi, elle restera dans la collection de l’entreprise pendant de nombreuses années.
Gilles Bonnafous
Gilles Bonnafous
C’est à l’importateur de Ferrari en France que Philippe Lancksweert a acheté la voiture il y a deux ans et demi. Il l’a fait restaurer entièrement : mécanique, carrosserie et habitacle. Lui restituant sa configuration d’origine, avec ses trois essuie-glaces et ses couleurs de l’époque, comme l’attestent des photos prises au Tour de France automobile 1957.