Tour Auto 2002
S'il demeure un exceptionnel musée automobile roulant, le Tour Auto devient chaque année une course de plus en plus pointue.
sommaire :
Jean-Claude Andruet : parti pour gagner
Gilles Bonnafous le 16/04/2002
Robert Sarrailh, le patron de l'écurie ATS, a réuni deux grands pilotes français pour le Tour Auto 2002. Jacques Lafitte, le pilote de Formule 1, et Jean-Claude Andruet, l'un des plus grands rallyemen du sport automobile, pilotent les deux AC Cobra de l'écurie : la Daytona et un roadster, motorisés tous les deux par le V8 Ford de 289 cubic inches (4,7 litres).
Nous avons demandé à Jean-Claude Andruet de nous dire ses impressions au départ du Tour et de nous confier quelles étaient ses ambitions.
Mortorlegend : Depuis quand courez-vous avec l'AC Cobra de l'écurie ATS ?
Jean-Claude Andruet : J'ai découvert cette AC Cobra au mois de juin 2001, quand Robert Sarrailh m'a appelé pour participer à la course du Mont Ventoux. J'ai pris un pied pas possible dans cette ascension du Ventoux que j'adore. J'ai du reste établi le record de l'épreuve. Robert Sarrailh, qui suivait le déroulement de la course grâce à la caméra embarquée, m'a dit qu'il avait eu très peur… Moi, je me suis beaucoup amusé et je ne demande qu'à y retourner.
Moteur de l'AC Cobra G.Bonnafous
AC COBRA Mark II de ANDRUET / BICHE G.Bonnafous
Mortorlegend : Vous avez ensuite retrouvé la voiture à deux reprises.
Jean-Claude Andruet : Je l'ai à nouveau pilotée à Goodwood, avec Jean-Pierre Jarier, où nous avons terminé premiers des Cobra, puis en Championnat d'Europe, à Dijon, où je me suis classé premier des GT. Ce fut une course fantastique, même si j'ai beaucoup souffert. La voiture ne tenait pas la route en raison d'une suspension qui n'était pas au point. Les amortisseurs étaient mal adaptés et j'en ai bavé !
Mortorlegend : J'imagine que les choses sont rentrées dans l'ordre pour le Tour Auto.
Jean-Claude Andruet : Je n'ai pas piloté la voiture depuis et je n'ai pas eu le temps de l'essayer. Je vais donc la redécouvrir sur le premier parcours de liaison. Elle a été préparée au Mans et à Paris. Les techniciens de Koni ont réalisé un gros travail, ils ont développé des amortisseurs " à l'ancienne " sous la responsabilité de Gilles Grab. De nombreux essais ont été effectués et j'ai toutes les raisons de penser que la suspension de la Cobra est maintenant bien au point.
Mortorlegend : Comment situez-vous les performances du roadster par rapport à celles de la Daytona ?
Jean-Claude Andruet : Les deux voitures étant équipées du même moteur, le 289 c.i., leurs performances sont voisines. Toutefois, mieux profilée, la Daytona est plus performante du point de vue aérodynamique. Par contre, son poids est un peu supérieur à celui de mon roadster. Je pense que les choses s'équilibrent. Le roadster est une voiture très agréable à piloter. Il faut toutefois rester vigilant car elle est très puissante. Elle va vite, mais le freinage s'avère très délicat.
Moteur de la Cobra Daytona pilotée par Jacques Laffite G.Bonnafous
Cobra Daytona G.Bonnafous
Mortorlegend : Vous partez avec Biche comme copilote. Quelle excellente idée que d'avoir reconstitué avec elle l'équipage légendaire, qui s'est couvert de gloire dans les rallyes il y a trente ans !
Jean-Claude Andruet : Pour moi, c'est fantastique de courir à nouveau avec Biche. Il y a très longtemps que nous ne nous étions pas retrouvés ensemble dans un cockpit. Malgré les années passées, on a conservé les automatismes. Nous partagions à l'époque une telle complicité, une telle osmose nous liait, que les choses reviennent naturellement. Cela m'apporte une grande sérénité dans le pilotage
Mortorlegend : Quelles sont vos ambitions dans ce Tour Auto ?
Jean-Claude Andruet : Vous savez, quelle que soit la voiture que je pilote, quand je prends le départ d'une course, c'est avec la ferme volonté de la gagner ! Je me défoncerai donc pour être le premier à Biarritz. C'est sûr, il y a des voitures plus performantes que ma Cobra. Mais je pars pour gagner.