Grand Prix Historique de Pau 2001
Renouant avec un passé prestigieux de plus de 70 ans de course automobile, le circuit de Pau a revécu, le temps d'un week end, les plus belles pages de son histoire
sommaire :
LOTUS 59
le 09/06/2001
D. Deschatres
D. Deschatres
Interview de Jean Pierre Demarquie (propriétaire) et de François Delanoué (pilote).
Motorlegend : Quelle est l'historique de cette Lotus 59 ?
JP Demarquie : C'est une formule Ford à moteur Kent 100 ch. Lotus a développé un châssis tubulaire avec des éléments de voitures de série comme les jantes en acier, les étriers de freins provenant de la Cooper et le moteur de la Ford Cortina pour des jeunes pilotes ou des écoles de pilotage. Celle que vous voyez provient de l'école de pilotage Jim Russel. Je l'ai acquise dans les années 90 puis restaurée entièrement. Depuis trois ans et demi je l'engage dans des courses au Benelux et en Angleterre. Aujourd'hui, je l'ai mise à la disposition de François Delanoué qui est un pilote de la région pour le Grand Prix Historique de Pau.
Motorlegend : Elle a terminé à la deuxième place, sous la pluie et sur un circuit de ville, c'est plutôt un bon résultat pour une première ?
JP Demarquie : Cette deuxième place me ravit pleinement mais je suis surtout satisfait de la façon dont la course s'est déroulée. Les organisateurs ont eu la sagesse de réduire l'épreuve tout en essayant de la garder intéressante pour le public. Il y avait une trentaine d'autos sur ce plateau, et aucune sortie grave ne fut signalée. François Delanoué partait en pôle position et vu les conditions atmosphériques horribles, ce fut plus facile pour lui de gérer sa course.
D. Deschatres
D. Deschatres
Motorlegend : Comment se sont déroulés les essais et la course avec une auto que vous ne connaissiez pas ?
François Delanoué : J'ai découvert l'auto ce week-end. Elle est agréable à piloter et j'ai pu rapidement prendre mes marques sur la piste. Je suis ravi d'avoir fait la pôle sur le sec samedi et tenu le premier rang dans ces conditions. Le pilotage est différent et surtout très délicat sur un circuit en ville par temps de pluie. La course a été très animée et la bataille rude. Je sentais Welch derrière moi. J'essayais de faire l'écart dans les portions lentes mais il me recollait dans les lignes droites. Il avait plus de puissance et il est repassé devant. Et si je fermais la porte on sortait tous les deux. La course a été vraiment chaude. Une deuxième place derrière Welch me satisfait car c'est un pilote qui a beaucoup de métier et qui conduit très très vite sur le mouillé.