Essai VOLVO XC90 D5
Camille Pinet le 22/06/2015
Après 12 ans de carrière, le Volvo XC90 avait grand besoin d'être renouvelé. Dotée d'une plateforme inédite et de nouveaux moteurs, cette deuxième génération maintient le savoir-faire de la marque au meilleur niveau grâce à une habitabilité et un confort hors pair.
Le choix du confort
Décidément, les marques de luxe revendues par Ford à la fin de la dernière décennie tirent bien leur épingle du jeu. Jaguar et Land Rover rachetés par l'Indien Tata affichent une forme éblouissante, tandis que Volvo, repris par le Chinois Geely en 2010, ne peut que se féliciter de l'accueil réservé à son SUV XC90, dont les premiers modèles se sont écoulés à la vitesse de l'éclair. Pour le constructeur, l'enjeu est de taille puisque ce SUV est son premier modèle entièrement conçu après son rachat. La plateforme est donc inédite, et tous les moteurs conçus en interne.
Au demeurant, sur le plan esthétique, le XC90 a fait bien attention de ne pas trop choquer une clientèle fidèle. Le modèle reste donc reconnaissable même si la face avant, très lisse, se montre plutôt futuriste. Les feux en hauteur et l'épaulement marqué, signatures esthétiques de Volvo depuis près de 20 ans restent de la partie. L'ensemble apparaît plus réussi à la lumière du jour qu'en photo, et n'a aucun mal à rivaliser avec les autres mastodontes du segment que sont l'Audi Q7, le BMW X5 ou encore le Range Rover Sport.
C'est finalement dans l'habitacle que la révolution est la plus profonde. Que l'on se rassure, le XC90 brille toujours par son habitabilité et reste bien entendu disponible en version sept places. C'est même l'un des plus accueillants du marché : un passager de plus d'un mètre quatre-vingt pourra se faufiler à la troisième rangée sans trop souffrir. La qualité des matériaux est également au dessus de tout soupçon, particulièrement dans notre version haut de gamme Inscription, facturée tout de même 79 940 € avec les options. L'évolution la plus notable concerne l'ergonomie : autrefois adepte des planches de bord constellées de boutons, le Suédois a décidé de faire du passé « tablette » rase en réunissant toutes les commandes sur le large écran central tactile, comme le veut la mode du moment. Un parti-pris très radical puisque même la climatisation n'a plus droit à des boutons physiques. Voilà qui nécessite un temps d'accoutumance certain, d'autant que le XC90 embarque une batterie impressionnante d'équipements. Il faut reconnaître que l'interface est plutôt bien conçue : nous sommes parvenus assez rapidement à trouver toutes les fonctions utiles sans déclencher de migraine. Néanmoins, nous préférons l'approche BMW et Audi qui continuent à confier les fonctions les plus essentielles à des boutons.
Un tempérament placide
Nous avons retenu pour notre essai la version qui sera sans doute la plus diffusée en France : la motorisation D5 Diesel de 225 ch. Une appellation un peu usurpée puisque le D5 n'est plus un 5 cylindres mais bien un « quatre pattes » de deux litres, comme tous les autres moteurs de la gamme. La noblesse mécanique et la sonorité y perdent beaucoup, mais il parait que cela n'intéresse plus le client. Nous vivons une époque moderne… Quoi qu'il en soit, ce nouveau moteur remplit correctement son office malgré la masse conséquente du XC90, qui frise les deux tonnes à vide. Il profite beaucoup de la transmission Aisin à huit rapports, qui lisse son fonctionnement et fait preuve d'une grande douceur. En revanche, l'ensemble manque un peu de réactivité au démarrage, sans doute l'effet de la masse à arracher. L'insonorisation apparaît satisfaisante, les claquements du Diesel ne se faisant jamais trop entendre. Au volant, le Volvo XC90 assume une nature plutôt placide. Sa suspension pneumatique (option à 2 580 €) fait preuve d'une grande souplesse et procure un grand confort, même lorsque la position Sport du sélecteur de conduite est engagée. Celle-ci ne se montre d'ailleurs pas d'une grande utilité, le XC90 n'étant tout simplement pas conçu pour une conduite sportive. Non que sa tenue de route soit inefficace, mais la douceur de sa direction et l'inertie du XC90 n'incitent pas aux échappées trop dynamiques.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation