Essai VOLVO XC40 T5 AWD Geartronic 8 First Edition
Vincent Desmonts le 20/02/2018
Volvo s'attaque au marché des SUV compacts chics avec ce XC40. Avec son look accrocheur et sa présentation chaleureuse, il entend bien bousculer les BMW X1 et autres Jaguar E-Pace. Mais en a-t-il les moyens ?
Douceur suédoise
Vous avez sous les yeux le probable futur best-seller de Volvo. En se lançant sur le marché des SUV compacts, la marque suédoise s'attaque en effet à un gros gâteau : plus de 300 000 unités vendues chaque année en France, dont 40 000 rien que pour les modèles « premium ». Reste que le segment commence à être sérieusement encombré, et pour espérer faire son trou au milieu des très tendance BMW X1 et Jaguar E-Pace, il faut faire preuve d'originalité. Sur ce plan, Volvo a réussi son coup : le XC40 possède un look bien à lui. Plutôt grand pour la catégorie (4,42 m de long), il dissimule habilement ses dimensions par un subtil jeu sur les proportions. Il se distingue notamment par son capot très horizontal orné d'une calandre concave, ou par l'originale découpe des vitres arrière qui dynamise le profil (mais réduit la visibilité en manœuvres...). Pour peaufiner le look de son XC40, il est également possible de choisir une couleur de toit contrastante.
Ambiance cosy
S'il est d'allure plus sobre, l'habitacle n'en est pas moins très plaisant. La finition apparaît très soignée, avec des matériaux de qualité agencés avec soin. L'ergonomie est bien pensée et la technologie est au meilleur niveau de la catégorie, avec - sur toutes les versions - une instrumentation sur écran à cristaux liquides de 12,3 pouces et une tablette tactile 9 pouces en position centrale, identique à celle que l'on trouve à bord des modèles Volvo plus huppés. On peut cependant considérer cela normal sur un modèle qui s'affiche pour le moment à partir de... 45 100 € ! Le ticket d'entrée s'abaissera heureusement à 30 850 € dans le courant de l'année, lorsque la gamme s'enrichira de versions plus abordables, mais aussi un peu moins richement dotées que la luxueuse finition First Edition que nous avions à l'essai. Quoi qu'il en soit, le XC40 se révèle très habitable grâce à son empattement généreux (2,70 m). Le coffre est quant à lui plutôt dans la moyenne basse de la catégorie, avec un volume allant de 460 à 1 336 dm³. Mais il est plutôt bien pensé, avec une banquette qui dégage un plancher plat une fois rabattue (l'opération se faisant par simple pression sur un bouton moyennant 240 €). Volvo propose également un plancher modulable qui permet de scinder le volume de chargement en deux parties et offre des crochets pour suspendre des sacs (option à 110 €).
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Moteur vif, boîte indolente
Si le XC40 est une nouveauté importante pour Volvo, ce n'est pas seulement parce que c'est le premier SUV compact de la marque : il inaugure également la nouvelle plate-forme CMA (Compact Modular Architecture), développée en collaboration avec la maison-mère chinoise Geely, et qui sera réutilisée par les futurs modèles compacts de la série 40. Particulièrement flexible, elle a été pensée pour recevoir des transmissions à deux ou quatre roues motrices, ainsi que des motorisations électrifiées. Un XC40 100 % électrique est même prévu à l'horizon 2020, tandis qu'une version « Twin Engine » hybride rechargeable arrivera l'an prochain. En attendant, seuls deux moteurs sont disponibles, uniquement avec quatre roues motrices et boîte automatique : le D4 (2.0 turbo diesel de 190 ch) et notre T5 (2.0 turbo essence de 247 ch). Ce dernier est un 4-cylindres de la famille Drive-E désormais bien connue chez Volvo. Ce bloc volontaire est capable d'expédier ce SUV de 1,6 tonne de 0 à 100 km/h en 6,5 secondes. Doux et souple, il sait rester discret sur le plan sonore et passe sans problème sous la barre des 10 l/100 km en conduite coulée. La boîte automatique Geartronic à huit rapports se montre en revanche un peu moins convaincante : elle manque de réactivité, engendre parfois quelques à-coups et refuse obstinément d'accorder du frein moteur en descente. Enfin, en dépit de la puissance affichée et de son look « sport » dans cette finition First Edition, le XC40 manque de dynamisme. Son châssis clairement la priorité au confort, et tolère pas mal de roulis. La direction très douce apparaît un peu trop filtrée et le train avant pourrait être plus accrocheur. En clair, ce SUV Volvo se déguste à rythme tranquille, afin d'apprécier la quiétude qui s'en dégage.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation