Essai VOLVO V70 T6 AWD
Jean-François Destin le 16/10/2007
Spécialiste du break loisirs haut de gamme depuis un demi siècle, Volvo vient de franchir encore une étape avec le nouveau V 70.
Présentation
Spécialiste du break loisirs haut de gamme depuis un demi siècle, Volvo vient de franchir encore une étape avec le nouveau V 70. Plus long de 15 cm pour atteindre 4.82m, il s'écarte définitivement d'un style conventionnel en adoptant un design moins anguleux. Il est aussi le premier de la lignée à proposer en version T6 un 6 cylindres en ligne de 3.2 l dérivé de celui de la S80 apparu au printemps 2006. Grâce à l'apport d'un turbo, cette noble mécanique de 285 chevaux installée en position transversale permet 245 km/h en pointe et un 0 à 100 km/h en 7,2 secondes.
Lumineux, clair et beaucoup plus spacieux pour les occupants installés à l'arrière, l'habitacle approche, à quelques composants près, les standards des spécialistes allemands en cumulant des équipements « premium » comme les sièges en cuir, une planche de bord épurée et un hayon électrique.
Souverain sur la route, le nouveau V70 l'est aussi sur la neige grâce à sa suspension pilotée et à sa transmission intégrale de série AWD. Via un embrayage hydraulique à commande électronique, ce système répartit la puissance sur les deux essieux en fonction de l'adhérence de chaque roue.
Chantre et précurseur d'une sécurité passive globale, Volvo propose en option (+ 1900 €) un radar anti-collision « intelligent ». Faute d'une intervention du conducteur, il déclenche automatiquement le freinage et interdit tout choc avec la voiture qui précède.
Sommet de la gamme, le V 70 T6 est facturé 51.020 € et 56.320 € en fonction de la finition.
Sur la route
En s'installant au volant de la nouvelle V70, on redécouvre l'univers Volvo, avec cette volonté chaque fois affirmée d'essayer de concurrencer les marques allemandes « Premium ». Eu égard à ses dimensions accrues, l'impression d'espace intérieur ne prévaut pas. Peut-être du fait de l'implantation haute des sièges et du galbe de la partie avant du pavillon. L'épaisseur des montants de la baie de pare-brise limite aussi la visibilités de trois quarts avant. Malgré ses efforts, le constructeur suédois n'atteint pas la finition observée chez Mercedes, BMW et surtout Audi. A preuve la piètre apparence des plastiques durs de la planches de bord. Même déception avec les inserts de plastique rayé façon aluminium brossé. La console centrale fait aussi appel à des matériaux de moyenne gamme et à un plastique dur beige très salissant sur notre modèle d'essai. Seule, l'entourage de la grille de commande de boite en alu véritable fait de l'effet. On regrettera aussi la curieuse implantation de l'écran de navigation escamotable au dessus de la planche de bord. Ecran qui sort automatiquement de son logement pour relayer l'image de la caméra de recul dès que l'on enclenche la marche arrière. Enfin, Volvo comme beaucoup d'autres constructeurs a cédé à cette mode inutile du boîtier et du bouton poussoir de démarrage et d'arrêt du moteur. Une complication et une perte de temps par rapport à une simple clé à tourner dans un barillet.
Fort heureusement, on trouve à bord des sujets de satisfaction au niveau notamment des sièges très confortables. Une sellerie cuir que l'on retrouve en version Summum sur les garnitures de portières. A l'arrière, les occupants trouvent rapidement leurs aises au niveau des jambes. Dommage que l'encombrement de l'assise ne permette pas vraiment de glisser ses pieds sous les sièges avant.
Mais au-delà d'un jugement d'aspect toujours subjectif, le break V70 T6 recèle des qualités dynamiques incontestables. Sans doute un peu trop gourmand (17 litres en moyenne aux allures soutenues sans plus !), le nouveau 6 cylindres en ligne suffisamment compact pour être installé tranversalement offre un grand agrément de pilotage. Souple, très réactif et épaulé par une boite automatique « Geartronic » à 6 rapports bien étagés et surtout une suralimentation adaptée, il permet d'assurer de fortes cadences sans jamais montrer une quelconque inertie. Avec la possibilité en passant en mode séquentiel d'obtenir des passages de rapports plus rapides et presque sportifs. Excellent, le châssis très rigide offre une agilité et une maniabilité étonnantes compte tenu du gabarit et des dimensions du V70 mais aussi de la présence d'une transmission intégrale. Cette dernière assure une bonne motricité sans pénaliser l'équilibre de la voiture par des accès de sous-virage en entrée de courbe. Enfin, la direction asservie à la vitesse (en série sur finitions Momentum et Summum) et le freinage sont au diapason des performances.
Suréquipée, notre V70 T6 bénéficiait de l'optionnel châssis actif à suspension pilotée à trois lois (+ 1500 €). A partir de trois boutons implantés sur la console centrale devant la commande de boite, le conducteur peut choisir entre « Comfort », « Sport » et « advanced ». En croisière, le mode « Comfort » assure un transport royal aux quatre occupants sans pour autant dégrader l'amortissement. Le mode « sport » réduit la légère prise de roulis et rend la direction plus directe. Quant au mode « Advanced », il durcit encore un peu plus les amortisseurs mais apparaîtra superflu. Volvo indique qu'il est dédié à « une conduite énergique sur l'asphalte » ! On pense à un circuit mais il est peu probable que la clientèle « familles aisées » visée songe à aller faire des chronos le dimanche sur une piste fermée.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation