Essai VOLKSWAGEN Up! GTI
Nicolas Valeano le 05/02/2018
Héritage de la Golf GTI originelle ou produit marketing pour relancer une carrière timide ? Pour cocher toutes les cases, la petite up! à la sauce GTI s'est donnée les moyens de mériter son prestigieux badge rouge, en taille XS. Essai vrombissant autour de Monaco.
Elle n'a pas à rougir
Le parallèle était tentant, surtout vu du côté constructeur : la up!, sauce GTI ne manque pas de points communs avec la Golf I aux trois lettres magiques. La puissance et les dimensions sont proches, le poids n'est pas trop loin et naturellement, les gimmicks esthétiques sont pour beaucoup repris avec le tissu écossais « Clark », le volant sport, les surlignages rouges, etc. Mais en même temps, la up! reste une petite citadine économique et sa version sportive n'était pas au programme à son lancement. Il a fallu jouer alors sur tous les leviers possibles pour en faire une bombinette digne de son prestigieux badge. Ainsi les suspensions spécifiques abaissent la caisse de 15 mm, le châssis sport est associé à des voies élargies de 8 mm, la direction reçoit une cartographie spécifique et les disques avant gagnent un pouce (mais de simples tambours restent en action à l'arrière). Côté moteur, le petit 3 cylindres TSI secondé par une boîte 6 manuelle est fort de 115 ch et de 200 Nm de couple dès 2 000 tr/min. De quoi se jouer des 1 070 kg de l'auto qui affiche ainsi des performances très correctes avec 8,8 s de 0 à 100 et près de 200 km/h en pointe. Est-ce bien raisonnable et surtout, le plaisir est-il là ? Avantage, avec une telle petite chose, la prise en mains est facile et les premières impressions sont rarement contredites.
Esprit GTI, es-tu là ?
La petite VW bénéficie d'une qualité de construction intéressante dans sa catégorie où les économies sont le maître mot et, question habitabilité, elle se place facilement parmi les meilleures du genre. On est à l'aise à ses places avant, mais au volant, on regrette la position de conduite trop en hauteur et le volant qui masque le haut de l'instrumentation. Les baquets sont jolis mais trop souples pour tenir leurs promesses de sportivité. En revanche, dès le contact mis, le moteur impressionne avec son beau ronronnement, typique d'un 3 cylindres et exacerbé ici par un système qui amplifie le bruit à l'admission. Un petit bloc très réjouissant à l'oreille autant qu'à la conduite, car il est à la fois très souple à bas régime, facile en ville et volontaire pour monter dans les tours dès que l'envie vous en prend. Et cela ne tardera pas dès que la route se dégage, tant le caractère de l'auto s'y prête. Moins joueuse que juste vivante et maniable, la petite GTI accepte les excès d'optimisme sans broncher, elle atteint des vitesses très respectables dans les petites routes tortueuses de l'arrière-pays niçois et son freinage garde une endurance rassurante. Certes, on aimerait une direction un peu plus directe, un train arrière un peu plus mobile et une boîte un peu plus courte, mais qu'importe, voilà une petite sportive équilibrée et agréable, relativement confortable et dont la présence sonore du moteur est au bon niveau, dans la zone du caractère, juste avant les limites du « fatigant »... Un ensemble étonnamment raffiné pour une version sportive sur la base d'une simple citadine.
Une motorisation sophistiquée
D'un point de vue plus pragmatique, il se trouve que la up! GTI est la toute première auto du groupe à être homologuée selon les normes WLTP et à respecter les normes Euro 6 AG. Cela induit un traitement spécifique pour ce moteur qui, en plus de ses performances en termes de puissance (115 ch/l) doit assurer des émissions de très faible niveau. Il reçoit pour cela des cylindres et pistons retravaillés, une cartographie spécifique, une pression d'injection revue (350 bar) et un filtre à particules essence, encore rare sur le marché. En termes de consommation, la moyenne officielle est établie à 4,8 l/100 km pour 110 g/km de CO2 et lors de essai, nous avons constaté de gros écarts (logiques), entre 6,5 l/100 km en usage tranquille et un peu plus de 10 l/100 km en conduite « GTI-esque » en montagne… Attention à l'autonomie dans ce cas-là avec le micro-réservoir de 35 l. Reste qu'à 16 790 € (17 290 € en 5 portes), le positionnement prix se montre très correct avec un équipement généreux (jantes de 17'', City Brake, feux et essuie-glace automatiques, climatisation, sièges chauffants), sachant qu'une Twingo GT, moins pourvue, débute à 17 400 €.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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