Essai VOLKSWAGEN Golf GTI Cabriolet
David Lamboley le 01/10/2012
Malgré ses 210 ch, la Golf GTI Cabriolet n'a rien d'une grenade dégoupillée. Pourtant, il s'agit du cabriolet Golf le plus puissant de tous les temps ! Alors, découverte…
Présentation
A l'heure où la toute nouvelle Golf 7 arrive dans les starting-blocks, la précédente génération continue discrètement sa carrière. Si la plupart des modèles actuels partent à la retraite, il subsiste une version en forme de baroud d'honneur, la Golf GTI Cabriolet. Jusqu'ici ces deux termes n'avaient jamais été accolés. Il a bien existé des versions GLI, mais aucune n'arborait la griffe mythique « GTI » à ciel ouvert.
La recette, avouons-le, est appliquée strictement à la lettre, sans fioritures aucune. Extérieurement, on retrouve les boucliers spécifiques, la calandre façon nid d'abeilles ceinturée de rouge, la double sortie d'échappement, les feux arrière rouge foncé, les jantes alliage habituelles, ainsi que les incontournables logos GTI. Pas de surprise non plus à l'intérieur, avec un habitacle similaire à celui de la version fermée, hormis bien sûr la commande de la capote.
Cette dernière, en toile et à commande électro-hydraulique, permet de profiter du grand air en un peu plus de 9 secondes. Le choix de ce toit souple, que certains considèrent comme rétrograde, permet toutefois un gain appréciable en termes d'habitabilité. Le système, nettement plus compact qu'un toit en dur replié, autorise la présence de deux places arrière véritablement exploitables, à condition que les passagers avant ne mesurent pas plus de 1,90 m !
Côté châssis et mécanique, on retrouve le schéma de la berline GTI, avec 210 ch à la clé. En option, un tarage variable des amortisseurs et une boîte à double embrayage DSG, qui en font un cabrio très efficace et plaisant. Seul bémol, il n'est vraiment pas passionnant à mener. Prix de cette version : 38 210 euros.
Design extérieur et intérieur
Voilà une auto facile à résumer en termes stylistiques : prenez une Golf Cabriolet, mettez en calque une Golf GTI, et vous obtenez une Golf GTI Cabriolet ! Le résultat, somme toute, en fait une auto discrète et sans fioritures. L'apanage de ceux qui n'ont plus rien à prouver ?
Extérieurement, c'est la même GTI que la berline, hormis la partie haute, bien entendu : les boucliers spécifiques, la calandre façon nid d'abeilles à liserés rouges, la double sortie d'échappement encadrant un pseudo-diffuseur, les feux arrière rouge foncé, les jantes alliage « Denver » de 17 pouces en série ainsi que les incontournables logos GTI. A l'intérieur, pas de surprise non plus, avec un habitacle calqué sur celui de la version fermée.
Avouons-le, depuis l'apparition de la Golf 7, cette planche de bord ancienne génération a pris un petit coup de vieux, même si les matériaux restent de bonne facture. Toujours dans l'habitacle, notons des places arrière véritablement exploitables, et pas seulement par des enfants en bas âge. C'est un avantage significatif du système de capote souple traditionnelle.
Ce qui change, justement, c'est la partie toit, avec une capote en toile, qui se replie en 9,5 secondes et se déploie au dessus des têtes en 11 secondes, et ce jusqu'à une vitesse de 30 km/h. Une fois découverte, le cabrio GTI arbore un élégant jonc chromé courant en partie haute des portes, des ailes arrière et du coffre. Le coffre, enfin, affiche 250 litres, un volume dans la bonne moyenne. Mais il n'est pas très facile d'accès.
Mécanique, châssis
Pas de surprise non plus en ce qui concerne la mécanique et la transmission. Le fameux quatre cylindres 2.0 turbo à injection directe de la berline GTI est reconduit. Il développe ici 210 ch et 280 Nm à seulement 1700 tr/mn. Ce bloc éprouvé, plutôt agréable et très disponible, peut être accouplé en option à la très recommandable boîte à double embrayage DSG, dotée ici de 6 rapports.
Une transmission bonne à tout faire, qui autorise un mode manuel via les palettes au volant ou un mode 100% automatique, également plus économique. Le 0 à 100 km/h est revendiqué en 7,3 secondes. Vitesse maximale annoncée, 235 km/h. Largement de quoi s'extraire de la circulation quotidienne…
Côté châssis, notons la présence d'un pseudo-différentiel électronique XDS, qui permet de juguler les effets de couple intempestifs. Un système dit « bouffeur de plaquettes », puisqu'il utilise les fonctionnalités de l'ABS pour freiner la roue patineuse en virage et créer ainsi un effet autobloquant.
Alors oui, le système apparaît relativement efficace, à condition de ne pas mener le système de freinage jusqu'au fading. Amateurs de spéciales cheveux au vent, méfiance !
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Sur la route
Doté de la boîte à double embrayage DSG et du tarage variable de la suspension, notre modèle d'essai est idéalement équipé pour mettre en avant toute l'homogénéité du cabrio GTI. Première constatation, la rigidité d'ensemble apparaît bonne, et c'est heureux, car les renforts ne manquent pas : il y en a derrière les sièges, dans les bas de caisse, dans les portes, dans l'encadrement du pare-brise et sous le châssis.
De quoi augmenter la masse générale, ce qui explique en grand partie le manque de pep's par rapport à la berline GTI de même puissance. Autre explication de cette contre performance : l'aérodynamique dégradée, notamment lorsque la capote est repliée.
Toutefois, si l'on ne prend pas cette GTI à ciel ouvert au pied de la lettre, nous avons affaire à une auto très homogène, qui sait aller vite et bien, agréablement. Plutôt silencieuse lorsque la capote est en place au dessus des têtes, elle devient presque berline, ou peu s'en faut. L'insonorisation soignée est un bon point.
Autre atout, son châssis équilibré, mais toutefois réglé plus « soft » que la Golf GTI berline. Lorsque l'on adopte une conduite plus musclée, les petits défauts apparaissent. Lourdeur du nez, freinage peu endurant, roulis prononcé. En définitive, voilà un cabriolet assez talentueux aux allures usuelles, mais qui usurpe un brin sa mythique appellation : cette GTI ne déclenche pas la passion…
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation