Essai TOYOTA Yaris GRMN

Julien Marcos le 26/03/2018

Déjà collector, la Toyota Yaris GRMN est l'une des révélations de cette année 2018. Une bombinette à l'ancienne qui redonne du baume au cœur des amateurs de sportives.

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La surprise nippone

Lorsque l'on réfléchit à une citadine sportive, force est de constater que l'on ne cite guère le nom de la Yaris. Pourtant, le constructeur japonais propose depuis quelques années des versions performantes de sa célèbre citadine. C'est ainsi que la Yaris fut frappée du logo Toyota Sport au début des années 2000. Légère (950 kg), elle se contentait pourtant d'une mécanique modeste (1,5 litre atmo de 105 ch). Si les performances restaient timides (0 à 100 km/h en 9 s), la nippone ne manquait pas de caractère. La deuxième génération présentée en 2007 était à la fois plus puissante (1,8 litre de 133 ch), mais plus lourde. Elle offrait un charisme et des performances (0 à 100 km/h en 9,3 s) en retrait de celles de sa devancière.

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Retour aux sources

Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. Toyota s'est focalisé sur l'hybride, avant de revenir sur sa décision, et en proposant à nouveau des voitures de caractère. Après la Toyota GT 86 et en attendant la Supra, voici que la marque japonaise propose une Yaris GRMN. Un patronyme plutôt difficile à porter (GRMN signifiant Gazoo Racing Meister of Nürburgring... rien que ça !).

Si le style est bien évidemment une donnée très subjective, nous trouvons que le restylage de la Yaris a alourdi la ligne générale de l'auto, notamment vu de l'arrière. Cette version GRMN n'est d'ailleurs pas très discrète. Elle assume parfaitement ses stickers de carrosserie aux couleurs de l'écurie de course Gazoo Racing, mais aussi son impressionnante calandre et son becquet arrière XXL.

L'habitacle est plus sobre. Nous avons beaucoup apprécié l'instrumentation, le volant et les sièges au maintien optimal. On a davantage de mal avec la position de conduite et avec le GPS (de série) mal positionné et dont l'ergonomie est perfectible. Pour ce modèle atypique, Toyota a joué la carte du tout équipé : climatisation 2 zones, caméra de recul, ouverture et démarrage sans clé...

Un 4 cylindres qui détonne

Bon, il est temps de passer aux choses sérieuses. Contrairement à ses concurrentes qui pratiquent (à l'exception de la Volkswagen Polo GTI) le downsizing et la turbocompression, la Toyota Yaris GRMN fait le choix d'un 4 cylindres 1,8 litre à compresseur. Une option payante, surtout lorsque l'on sait que Lotus a travaillé dessus.

Cette mécanique est sans doute la plus enthousiasmante de la catégorie. A commencer par ses montées en régime rageuses qui ne sont pas sans rappeler celles des moteurs atmosphériques de notre jeunesse. Un moteur pétillant, bien rempli (212 ch et 250 Nm de couple), qui offre des performances de premier plan. Quel que soit le rapport engagé, la Yaris GRMN reprend avec vigueur et signe des chronos de qualité (le 0 à 100 km/h est expédié en 6,4 s).

Bombinette à l'ancienne

Quel régal sur les petites routes du Perche, d'autant que sa mélodie est, une fois n'est pas coutume, plutôt réussie. En revanche, le niveau sonore est beaucoup trop élevé sur autoroute, d'autant que les bruits aérodynamiques et de roulement sont mal contenus. Son truc à elle, ce sont les départementales.

Tant mieux, car le châssis est à l'unisson ! Mise au point en partie sur le Nürburgring, la Yaris GRMN bénéficie d'un train avant précis, d'un train arrière mobile et d'un freinage puissant... la petite japonaise se conduit vite et bénéficie même d'un autobloquant mécanique Torsen. Bien utile avec ce niveau de puissance.

De quoi nous faire oublier la sécheresse de la suspension sur les dos d'ânes et le guidage de la boîte perfectible. Un mot enfin de la consommation qui s'est établie à 10,4 litres aux 100 km au terme de notre essai mené à bonne allure.

À retenir

quoteLa Toyota Yaris GRMN est une bonne surprise. D'ailleurs, les 20 exemplaires destinés au marché français sont déjà vendus et la marque japonaise n'a pas prévu d'en vendre davantage. Dommage, car en rendant les clés, on s'est exclamé « j'en veux encore ». De quoi faire oublier le tarif de 30 700 €, auxquels il faut rajouter les stupides 6 300 € de Malus.
points fortsMoteur génial, Comportement ludique, Performances de premier plan, Dotation généreuse, Collector
points faiblesNiveau sonore sur autoroute, Sécheresse de la suspension, Malus stupide, Toutes vendues
15.6

20
Les chiffres
Prix 2018 : 30700 €
Puissance : 212 ch
0 à 100km/h : 6.4s
Conso mixte : 7.5 l/100 km
Emission de CO2 : 170 g/km
Notre avis
Note de coeur : 16/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
15/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
17/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
13/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
16/20

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