Essai TOYOTA Land Cruiser SW V8
Vincent Desmonts le 31/03/2008
Les rois du désert ne s'y sont pas trompés : au Moyen-Orient comme en Afrique saharienne, le gros Land Cruiser SW fait un tabac.
Présentation
Les rois du désert ne s'y sont pas trompés : au Moyen-Orient comme en Afrique saharienne, le gros Land Cruiser SW fait un tabac. Ce n'est pas un hasard, vu l'étonnante synthèse que réalise ce mastodonte, notamment dans cette nouvelle version, tout simplement rebaptisée « Land Cruiser V8 ».
Un changement de nom qui traduit le passage d'un 6 cylindres diesel à un V8 de 4,5 litres fort de 286 ch et d'un couple de 650 Nm. Un moteur vigoureux quoique légèrement sonore, qui propulse le colosse de Toyota de 0 à 100 km/h en 8,2 secondes. Un chiffre digne d'une petite sportive comme la Citroën C2 VTS... mais avec près de 2,6 tonnes à vide.
Mais il ne faudrait surtout pas confondre le Land Cruiser V8 avec ces nouveaux SUV de luxe plus à l'aise sur le bitume que dans les dunes ! D'abord parce que sur route, le 4X4 Toyota préfère la manière douce : ruez dans les brancards et la direction vous paraîtra bien floue, le train avant inerte et le poids très présent en virage. La faute aux gros pneus et au châssis séparé.
Autant d'éléments qui deviennent une force en tout-terrain. Les suspensions à grands débattements, le couple titanesque du V8 et les 22,5 cm de garde au sol offrent toute la quiétude nécessaire pour affronter les difficultés. D'autant que toute une foule électronique veille au grain (suspension pneumatique pilotée, régulateur de vitesse en descente, assistant de démarrage en côte, ABS s'adaptant au type de terrain).
Mais le plus épatant reste la décontraction avec laquelle le Toyota Land Cruiser V8 affronte les terrains difficiles, tout en ménageant un confort royal pour ses cinq ou sept occupants. Cerise sur le gâteau : il est (un peu) moins cher et (un tout petit peu) plus sobre que ses prestigieux concurrents.
Sur la route
Conçu pour les grands espaces, le Land Cruiser V8 n'est pas très à l'aise dans nos villes européennes, bien trop étriquées pour lui. On l'y croise d'ailleurs rarement : qui oserait s'y encombrer d'un 4X4 de presque cinq mètres de long et deux mètres de large, aussi maniable qu'un porte-avions et aussi agile qu'un sumo déguisé en petit rat de l'Opéra ?
Sur voie rapide, de préférence large et droite, le géant Toyota retrouve de sa splendeur. Majestueux vaisseau, il y trace sa route sereinement, dans un confort de limousine seulement entaché par un bruit moteur que les plus exigeants trouveront trop présent.
Mais c'est encore quand la route devient un chemin ou une piste que le Toyota épate. Là où un 4X4 classique chahutera ses passagers, là où un SUV sollicitera son électronique à tort et à travers, le Land Cruiser V8 passe sans effort. Le poids-lourd de 2,6 tonnes dévoile une agilité de gibbon, et se révèle capable de passer à peu près partout sans que le confort de ses passagers n'en pâtisse. Une vraie limousine en habit colonial !
La transmission intégrale permanente avec différentiel central autobloquant, la boîte dotée d'un réducteur, l'assistance au démarrage en côte (qui stabilise également le véhicule sur pente glissante), le régulateur de vitesse en descente ou encore la suspension pneumatique se chargent de faciliter la vie du conducteur. Le plus dur sera finalement de s'y retrouver parmi la nuée de boutons et commutateurs qui « ornent » la planche de bord !
A lire aussi : les concurrentes
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation