Essai TOYOTA Aygo X 1.0 VVT-i 72 ch
Cédric Morançais le 22/06/2022
Malgré le désengagement du partenaire Stellantis, Toyota poursuit son aventure sur le segment des mini-citadines, avec une troisième génération d'Aygo. Désormais baptisée Aygo X, à prononcer Aygo Cross, la petite nippone vise-t-elle trop haut ?
Fashion victim
Comment provoquer de l'intérêt pour un modèle du segment A alors que la clientèle se détourne massivement de cette catégorie ? Toyota pense avoir la réponse : en lui appliquant la recette magique du moment, à savoir faire passer cette nouveauté pour un SUV. Ainsi est née l'Aygo X. Même s'il conserve un air de famille prononcé avec son ainé, ce troisième opus a gagné de grandes jantes, qui donnent l'impression d'une garde au sol importante, des boucliers massifs et des passages de roue noirs, ce qui suffit à lui donner des airs de baroudeur. Désormais développé sur la base de la Yaris, l'Aygo X n'en reprend pourtant pas la motorisation hybride, préférant utiliser à nouveau le 3 cylindres 1.0 de 72 ch déjà connu de la précédente.
D'entrée de jeu, ce moteur est à la peine sous le capot de cette citadine. Sur le papier, sa puissance semble suffisante pour une auto affichant 940 kg sur la balance. Mais il est ici associé à la transmission à variation continue S-CVT, livrée en série sur la version de lancement Air Limited. Et cette boite cumule les handicaps. A chaque accélération, elle donne, en effet, l'impression de mouliner pour aller chercher les chevaux et les newton-mètres, tous haut perchés. Le 3 cylindres n'a alors d'autres choix que de faire entendre sa réprobation. Avec un tel niveau sonore et des reprises aussi catastrophiques, les longs trajets sont à proscrire. En ville, on peut faire fi de ces défauts pour apprécier la douceur du couple moteur/boite. Mais les rues pavées seront un enfer pour les vertèbres, tant l'amortissement retransmet fidèlement chaque déformation du bitume. Un travers accentué, sur notre modèle d'essai, par la présence imposée de jantes de 18''.
Terminons cet inventaire des carences de la petite nipponne en soulignant le peu de place réservée aux occupants de la banquette arrière et la difficulté qu'auront ceux-ci à y accéder, l'angle d'ouverture des portes arrière étant limité. L'Aygo X conserve, par ailleurs, les vitres arrière à compas déjà vues sur les précédentes générations.
Heureusement, cette Toyota réserve également quelques bonnes surprises. D'abord, et même si c'est un point très suggestif, ses lignes semblent plaire, au vu du nombre de personnes qui se sont retournées sur notre passage. Plus rationnellement, le volume de son coffre, 231 l sous la tablette, appartient à la moyenne haute de la catégorie. Enfin, la présentation intérieure est très valorisante comparée à celle de ses rivales. Même si les plastiques durs règnent ici en maitre, ils sont de bonne facture et, de surcroit, parfaitement assemblés. Les inserts orange ajoutent une touche de gaieté, tandis que la sellerie, partiellement en cuir, fait grimper en flèche la qualité perçue… mais également le tarif. Certes, la version Air Limited est très bien équipée : toir ouvrant électrique en toile, navigation connectée, système audio JBL… Mais son tarif, 22 990 €, la met en concurrence avec des modèles de la catégorie supérieure, souvent à peine moins bien dotés et presque toujours plus polyvalents.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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