Essai SUZUKI Swift Sport
David Lamboley le 13/02/2012
Plutôt discrète dans la sphère des petites GTI, la Suzuki Swift Sport bénéficie d'une remise à jour plus technique qu'esthétique, en vue de corriger quelques défauts et de relancer son pouvoir de séduction…
Présentation
La plupart des constructeurs généralistes font l'effort de proposer un modèle fun et abordable dans leur gamme. C'est bien sûr le cas de Ford, Opel, Fiat ou Renault, spécialistes en la matière, mais il faut citer également quelques griffes extrême-orientales, parmi lesquelles Suzuki, qui depuis plusieurs générations offrent une alternative à la fois sportive et économique.
La Swift Sport fait partie de cette catégorie de petites boules de nerfs bon marché, mais néanmoins méconnues. Lancée en 2006 avec une puissance de 125 ch, elle revient aujourd'hui restylée, optimisée et vitaminée sans pour autant gonfler démesurément ses tarifs.
Le bonus de 11 ch, soit désormais 136 ch, et un couple en hausse, qui passe de 148 à 160 Nm, permet de faire passer comme une lettre à la poste une démultiplication finale plus longue.
Cette nouvelle combinaison permet d'abaisser les consommations tout en préservant la sportivité. La Swift Sport est une véritable GTI sauce japonaise : elle distille le maximum de plaisir lorsqu'on la mène le couteau entre les dents ! La plage d'utilisation haut perchée renforce il est vrai les sensations de pilotage, mais on se surprend à remarquer un niveau sonore tout à fait acceptable, insonorisation améliorée oblige.
Mais Suzuki a été plus loin en retravaillant également le châssis, désormais plus homogène, moins « tape cul », tout en préservant une dose de confort appréciable.
Autre atout de la Swift Sport, un équipement très convenable, le tout pour un tarif alléchant de 16 990 euros.
Design extérieur et intérieur
Disponible uniquement en version 3 portes, la petite GTI japonaise soigne les détails sans changer du tout au tout. On retrouve cette ligne jeune et dynamique, assez particulière avec cette ligne de toit « à la Mini » façon casque intégral et cette surface vitrée plongeante.
On remarque cependant une nouvelle calandre et un bouclier remanié, le pseudo-diffuseur, le gros becquet de hayon et les roues de 17 pouces qui lui donnent fière allure sans verser dans le vulgaire. Notons également, en série, des projecteurs bi-xénon couplés à des capteurs de luminosité.
C'est d'ailleurs à l'intérieur que les bonnes surprises se font plus nombreuses : de série, la Swift Sport nouvelle cuvée dispose de l‘air conditionné à régulation automatique, du régulateur de vitesse, du volant multifonction, de l'autoradio CD MP3 Bluetooth et port USB, sans oublier les sièges sport, le pédalier inox, sept airbags…
Bref, nous touchons là un des atouts majeurs du modèle, qui se positionne parmi les meilleures affaires du moment dans la catégorie en termes de rapport prix/prestations/équipement.
Mécanique, châssis
Lors de son lancement en 2006, la petite bombe Suzuki avait montré de véritables atouts sportifs, notamment en termes de comportement. Les ingénieurs nippons ont jugé bon de corriger quelques éléments afin de rendre l'auto plus homogène. C'est surtout en termes de dimensions que l'évolution apparaît la plus spectaculaire, avec une longueur hors-tout accrue de 12 cm et un empattement qui passe de 2,38 m à 2,43 m, soit 5 cm de gagnés.
Outre l'avantage d'offrir quelques centimètres de plus aux passagers arrière, cela permet d'augmenter la stabilité en ligne droite. La vivacité du train arrière, de fait, s'émousse. Le châssis apparaît désormais moins joueur et moins vif lors des changements d'appuis, mais gagne en cohérence. Suzuki ne s'arrête pas là et corrige également l'élastocinématique du train arrière, spécifique, ainsi que le tarage des ressorts et des amortisseurs.
Le paramétrage de direction a également été retravaillé, ce qui donne au final un comportement plus vivable au quotidien, plus homogène mais il est vrai un poil moins ludique.
Côté moteur, l'abaissement de l'appétit figurait en bonne place dans le cahier des charges, mais aussi une plus grande souplesse à bas régimes. Avec une consommation mixte de 6,4 l/100 km, c'est désormais presque 10% de moins par rapport à l'ancienne mouture.
La boîte 6, qui bénéficie donc d'un rapport de plus, et le rallongement de la démultiplication finale est compensé par les 11 ch supplémentaires, soit désormais 136 ch à 6900 tours (100 tours plus haut qu'auparavant), et un couple en hausse de 148 à 160 Nm à 4400 tr/mn, soit 400 tours avant. Gain brut en termes de plage d'utilisation : 300 tours. C'est peu.
Les optimisations du bloc ont principalement visé le haut moteur, avec pour objectif un meilleur remplissage : temps d'ouverture et levée des soupapes (accrue côté admission), optimisation de l'admission variable…
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Sur la route
Même s'il apparait un brin plus souple et plus « coupleux », le 4 cylindres « M16A » affiche toujours un caractère pointu, très nippon, qui autorise –ou plutôt qui exige- de belles montées en régime pour en tirer toutes les capacités. Certains aiment, d'autres pas, et il est vrai qu'un moteur turbocompressé de même puissance offrira une plage d'utilisation plus large qui évitera de recourir trop souvent au levier de vitesses.
La Swift Sport, elle, ne donne le meilleur qu'à partir de 4000 tr/mn.
Disons que sur ce point, les sensations ne sont pas oubliées mais restent en définitive assez artificielles, les performances pures n'étant pas exceptionnelles. Le 0 à 100 km/h est revendiqué en 8,7 secondes, ce qui représente un gain de deux dixièmes par rapport à l'ancienne Swift Sport à boîte 5.
Reste un comportement qui a gagné en agrément. Plus souple sur ses appuis en compression en ligne droite mais bien verrouillée sur ses appuis en courbe, elle devient plus « sportivement correcte » pour un usage quotidien.
Le gain en confort et en stabilité cache pourtant, on l'a dit plus haut, une légère érosion de son côté ludique, avec un train arrière moins communicatif et moins joueur, façon Volkswagen Polo GTI et consors. Mais la Swift Sport reste un petit gabarit sur la balance, 1040 kg à vide annoncés, ce qui reste un gage de dynamisme en conduite sportive.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation