Essai SUZUKI Grand Vitara 1.9 DDiS
Jean-François Destin le 27/08/2007
Le Grand Vitara a fait sa mue récemment. Grâce aux modifications qu'il a subit, il confirme le statut de Suzuki comme second grand constructeur de 4x4
Présentation
Appréciée à travers le monde pour ses motos, la firme japonaise Suzuki n'en finit pas de battre des records de ventes …d'automobiles. Au point de viser les 3 millions de véhicules dans le monde à l'horizon 2009. Une réussite due à une gamme pétillante, inspirée, accessible en prix et très portée sur les petits 4X4 « tendance » comme le Jimmy, l'Ignis et surtout le Grand Vitara, objet de notre essai. Depuis 2003, la filiale française cumule les progressions spectaculaires sur un marché français pourtant atone et espère dépasser les 30.000 immatriculations à la fin de l'année. Sur le seul secteur 4X4, Suzuki, en 2007, s'accroche à une solide deuxième place derrière Toyota mais devant Hyundaï, BMW, Mercedes et Land Rover.
Au sommet de la gamme, le Grand Vitara a fait sa mue récemment en adoptant une caisse monocoque et des suspensions indépendantes en lieu et place d'un châssis échelle et d'un pont rigide. Une évolution radicale, gage d'une bonne sécurité passive et, comme nous l'avons constaté, d'une tenue de route et d'un confort en très net progrès. Avec ses 4.47m, le Grand Vitara 5 portes mise sur son agilité et offre un rapport dimensions/habitabilité intéressant très prisé en ville par une clientèle jeune et branchée. Son « look » très mode en a fait le chouchou de ces dames alors que sa technologie lui permettant de crapahuter en « off road » séduit les hommes. Outre sa transmission intégrale permanente, le Vitara dispose en effet d'un blocage de différentiel et surtout d'un réducteur permettant au conducteur, à partir d'une molette, d'enclencher la gamme de rapports courts. Un équipement rare chez les concurrents.
Côté moteur, Suzuki fait confiance à Renault et on retrouve dans la version 1.9 DDiS le dCi du Scenic, un 1870 cm3 développant 129 chevaux. Un peu sonore et pas vraiment sobre, il assure au 4X4 japonais d'honnêtes performances (170 km/h en 12,5 secondes au 0 à 100 km/h). Deux moteurs à essence (un 1600 cm3 de 106 ch et un 2l de 140 ch) sont également proposés.
Les prix varient de 26.200 € à 29.700 € (et de 21.500 € à 28.200 € en 3 portes).
Sur la route
On ne comprend le succès du Grand Vitara que lorsqu'on en fait l'essai. Outre son allure aguichante et sympathique, sa finition plus qu'honnête et son habitacle coquet, ce 4X4 des villes qui sait aussi se montrer allègre dans la boue, les dunes de sables et les chemins pierreux met en confiance dès les premiers kilomètres. Bien équipé en version haut de gamme Luxe, il est surtout agile, maniable et, dans cette version DDiS, assez performant. Nous avons pu nous en rendre compte sur l'autoroute où la tenue en cap se révèle rigoureuse et sur les petites routes de Normandie où il devient amusant à conduire. Dommage qu'une version automatique ne soit pas disponible.
Autre déception : une boite à 5 rapports seulement. Un sixième rapport abaisserait le niveau sonore et la consommation du 1900 cm3 Renault.
En revanche, il faut saluer, c'est rare sur le marché des SUV, la présence d'un réducteur. Le conducteur peut en cas de difficultés tourner une molette et l'arrêter sur 4L Lock, ce qui sélectionne une gamme de rapports courts pour progresser sur les sols très pentus ou très escarpés.
D'un bon gabarit et pimpant, le Suzuki Vitara se montre aussi aguichant en version 3 portes et encore plus facile à garer (4 mètres pile de long).
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation