Essai SUBARU WRX STi
Vincent Desmonts le 25/02/2011
Ne l'appelez plus Impreza ! Désormais, la « Sub' » se nomme Subaru WRX STI. Un changement de nom qui s'accompagne du retour de la traditionelle version à 4 portes.
Présentation
Ne l'appelez plus Impreza ! Désormais, la « Sub' » se nomme tout simplement Subaru WRX STI. Un changement d'appellation qui s'accompagne du retour d'une version à 4 portes dotées d'un impressionnant aileron arrière. Amateurs de discrétion, vous repasserez !
Si le moteur 2,5 litres boxer turbo délivre toujours 300 ch et 407 Nm de couple, il fait aujourd'hui preuve d'une plus grande docilité en ville, tandis que la commande de boîte est plus douce et plus rapide. Le « flat four » nous a également paru un peu moins vorace en carburant que par le passé, même si la Subaru WRX STI siphonne encore trop rapidement son réservoir...
La bombe japonaise a revu en profondeur les réglages de son châssis : géométries avant modifiées, élastocinématique recalibrée et nouveaux amortisseurs améliorent encore l'efficacité, tout en préservant un excellent niveau de confort.
La polyvalence est d'ailleurs plus que jamais la qualité majeure de cette dernière évolution de la Subaru WRX STI. Les suspensions tolérantes, l'insonorisation étonnamment bonne (le moteur est presque trop discret!) et la douceur des commandes confèrent à cette sportive de surprenantes qualités de routière. Au risque de décevoir ceux à la recherche de sensations fortes, qui auraient sans doute apprécié une version « stripped down », à l'équipement et l'insonorisation allégés.
Une opération qui aurait également permis d'alléger le tarif : à 43 800 € sans GPS et avec une finition très basique, la Subaru WRX STI apparaît bien chère...
Design extérieur et intérieur
Après des années d'absence sur le marché français, la Subaru WRX STI revient donc dans sa version 4 portes. Une offre qui renoue avec la tradition des versions WRC des années 90-2000, auxquelles le splendide bleu métallisé de notre modèle d'essai fait clairement référence.
Heureusement, Subaru nous a fait grâce des jantes dorées et adopte de plus sobres roues grises. En revanche, l'énorme aileron arrière est de retour ! S'il ne laisse planer aucun doute sur la vocation sportive de l'auto, son intérêt en termes d'appui aérodynamique reste semble-t-il assez théorique...
L'habitacle n'évolue quasiment pas. Hélas, serait-on tenté d'ajouter : les plastiques brillants et durs apparaissent toujours aussi déplacés à bord d'une auto dépassant les 40 000 €. Par rapport à la « luxueuse » version Club 5 portes (49 900 €), cette version S affichée à 43 800 € fait l'impasse sur le GPS et les sièges baquets signés Recaro.
Mais elle profite tout de même d'une fonction Bluetooth et de prises auxiliaires (dont une USB) pour l'autoradio. La banquette arrière est rabattable, ce qui est heureux, car les suspensions et le pont arrière empiètent sur le volume du coffre.
Mécanique et châssis
Côté moteur, la Subaru WRX STI cru 2011 reste inchangée : le 4 cylindres à plat opposés de 2,5 litres délivre toujours 300 ch et 407 Nm de couple. Rappelons que ce bloc suralimenté est également doté d'un double calage variable de la distribution, ainsi que d'une électronique offrant plusieurs cartographies d'injection que le conducteur choisit à l'aide d'une commande située sur la console centrale.
Trois typages sont disponibles : le programme « Intelligent » privilégie l'économie de carburant, tandis que les modes « Sport » et « Sport Sharp » se caractérisent par des réactions plus franches aux pressions sur l'accélérateur.
Côté châssis, la formule a été revue en profondeur. La garde au sol a été réduite de 5 mm afin d'abaisser le centre de gravité. Les bras inférieurs des suspensions avant ont également été redessinés afin d'offrir une meilleure précision de direction. Les cales élastiques du train arrière ont été revues, tandis que les ressorts et amortisseurs offrent de nouveaux réglages.
Ce qui ne change pas, en revanche, c'est la transmission intégrale, toujours dotée d'un différentiel central piloté. Le conducteur peut ainsi choisir le niveau de verrouillage du différentiel central, influant ainsi sur l'équilibre de l'auto. A noter que le différentiel arrière se charge de son côté d'envoyer préférentiellement le couple sur la roue extérieure au virage, afin d'optimiser l'agilité.
Sur la route
Amateurs de sensations fortes, préparez vous à être déçus : malgré son look ultra-agressif, la Subaru WRX STI est une sportive bien élevée. Elle a beau accélérer de 0 à 100 km/h en 5,2 secondes et atteindre 255 km/h en vitesse maxi, elle le fait sans brutalité. Le moteur se révèle souple et assez linéaire, tout en se montrant si discret sur le plan sonore que c'en devient décevant. Les suspensions recalibrées concilient quant à elles fort bien une efficacité de haut niveau et un confort surprenant.
La facilité de prise en main est incontestablement l'un des points forts de la WRX STI modèle 2011 : douce en conduite urbaine, la Subaru se montre rassurante sur route, même aux allures les plus élevées. Chercher les limites du châssis hors d'un circuit serait pure folie, particulièrement sur le sec, où le grip atteint un niveau exceptionnel.
Sur un sol plus glissant, la WRX STI dévoile un tempérament nettement plus primesautier, surtout lorsque l'on joue avec les réglages du différentiel central piloté. L'auto devient alors très rassurante, avec une tendance au sous-virage, ou au contraire franchement agile, avec un train arrière qui n'hésite pas à se déhancher lorsque le pied droit se fait lourd. De quoi donner la « banane » au plus blasé des conducteurs !
Reste que l'on ne peut que déplorer un certain affadissement du caractère général de la WRX STI, notamment sur le plan sonore : les vocalises si attachantes du « flat four » se font bien trop discrètes.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation