Essai SUBARU Impreza WRX
Jean Michel Cravy le 17/01/2006
L'Impreza WRX, c'est un avant-goût d'une voiture de rallye dans une auto de -presque- tous les jours….
Présentation
Faut-il encore présenter la Subaru Impreza WRX ? C'est la reine des jeux vidéo, et aussi, dans sa livrée « course », l'une des reines des rallyes du championnat du monde. Certes, il y a encore plus extrême : la WRX STI. Mais celle-ci est encore plus exclusive… Par comparaison, la WRX serait -presque- une voiture raisonnable ! C'est en tout cas le best-seller de la marque, loin devant la version de base, l'Impreza 2 litres atmo.
Il n'y a guère de marques sur le marché dont l'un des modèles les plus sportifs est également le plus vendu, devant des versions plus « raisonnables » ! C'est ce qui fait que Subaru est un peu à part… La WRX vient de recevoir, comme sa grande sœur STI, une nouvelle motorisation à la cylindrée plus étoffée. C'est toujours le fameux quatre cylindres à plat « boxer » turbocompressé, mais il passe de 2 litres à 2,5 litres. On note également l'apparition d'une commande active des soupapes côté admission. Le motif principal est de faire face aux nouvelles normes de pollution entrant en vigueur. Mais la WRX en profite pour améliorer -légèrement- sa carte de visite. La puissance passe de 225 à 230 chevaux, et le couple progresse de 300 à 320 Nm. Rien de fondamental donc. Côté présentation intérieure, rien ne change, on retrouve un habitacle voué à la conduite sportive, avec d'excellents sièges baquet. En revanche, l'extérieur se distingue par la nouvelle face avant, plus agressive, et l'apparition d'un aileron de coffre et d'un déflecteur de toit qui lui confèrent une allure encore plus martiale.
Sur la route
Le boxer émet toujours son grondement sourd caractéristique. La poussée est toujours aussi énergique. Sa cylindrée plus étoffée se traduit par un caractère plus plein dans les bas régimes, vite relayé par le souffle du turbo, qui dispense de changer souvent de rapport, surtout que la boîte n'en comporte toujours que 5, contrairement à la tendance actuelle… et à la STI qui, elle, bénéficie d'une boîte spécifique. La route défile vite à bord. L'Impreza WRX bondit de virage en virage avec rage dans un silence moteur surprenant.
La tenue de route, assurée par une transmission intégrale à viscocoupleur qui répartit la puissance entre les deux essieux, et la fait varier en cas de besoin, est elle aussi de haut niveau. Du moins sur route sèche. Le conducteur a vite fait de se laisser prendre au jeu, et griser par la facilité avec laquelle l'Impreza efface les difficultés. Il lui faut pourtant faire preuve de maîtrise pour ne pas se laisser aller aux excès. Surtout si la neige fait son apparition sur la route. Là, les pneus, si efficaces sur le sec, avouent leurs limites. Si l'on veut jouer sur les spéciales hivernales du rallye de Monte-Carlo, mieux vaut chausser des pneus neige pour tirer tout le profit de la transmission intégrale. Sinon…
Les freins, quant à eux, semblent avoir gagné en endurance, c'était auparavant une lacune. Ce qui n'a guère changé, c'est la consommation réelle, plutôt gargantuesque. Compter entre 20 litres si l'on a le pied lourd… et 30 litres quand on passe à l'attaque ! Mais c'est le prix à payer pour se prendre pour Petter Solberg…