Essai SKODA Superb Scout 2.0 TSI 272 ch
Cédric Morançais le //
Même si la marque gagne, année après année, des parts de marché dans l'Hexagone, nombre de nos concitoyens gardent encore de Skoda l'image d'une marque d'Europe de l'est construisant des voitures de qualité médiocre. Le haut de gamme de cette filiale du groupe Volkswagen prouve que cette idée reçue n'a plus lieu d'être.
Oubliez vos préjugés
Skoda est le seul généraliste européen à proposer une routière sur notre marché. Un véritable succès puisque plus de 100 000 unités trouvent preneurs chaque année. Fraichement restylée, la troisième génération vient d'ajouter, aux côtés de la berline et du break, une troisième variante baptisée Scout. Comme pour l'Octavia du même nom, il s'agit d'un break surélevé et bardé de protections de carrosserie destinées à lui donner des airs de SUV. Pour juger de la pertinence de cette offre sur le marché de la voiture statutaire, nous avons parcouru plusieurs centaines de kilomètres au volant de la version haute de gamme, motorisée par un 2.0 Turbo de 272 ch. S'il n'offre pas la rondeur et l'agrément d'un six cylindres, ce 2.0 se montre d'une discrétion exemplaire à tous les régimes. Avec son couple élevé, 350 Nm disponibles de 2 000 à 5 400 tr/mn, il garantit des reprises et des accélérations franches mais toujours tout en douceur. La boite DSG à 7 rapports chargée de passer toute cette cavalerie aux quatre roues, la transmission intégrale étant livrée de série, se chargeant d'éliminer toute amorce d'à-coups sans pour autant négliger la réactivité. Bien aidé par la suspension au débattement augmenté, le confort se révèle tout aussi soigné surtout, comme c'était le cas de notre voiture d'essai, lorsque les suspensions pilotées sont de la partie. Autres atouts de la Superb, l'habitabilité aux places arrière tutoie celle d'une limousine dans le genre de la Mercedes Classe S et son coffre est capable d'engloutir tous les bagages d'une famille. Voire des objets beaucoup plus encombrants lorsque la banquette arrière est partiellement ou totalement rabattue. Ajoutez à cela une dotation de série très généreuse, un tarif compétitif et la possibilité d'opter pour des équipements high-tech, et vous obtiendrez le portrait de la familiale quasi-idéale.
La Superb Scout doit toutefois s'améliorer sur certains points. C'est, notamment, le cas à bord où certains matériaux répondent davantage aux standards de la catégorie inférieure. En revanche, la finition est impossible à prendre en défaut, ce qui laisse augurer d'un vieillissement serein. Par ailleurs, la direction reste, quelque que soit le mode de conduite enclenché, trop souple. C'est particulièrement gênant lors que l'on tente de conduire dynamiquement mais ce n'est de toutes façons pas la vocation de cette variante.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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