Essai SKODA Octavia RS Combi
Thierry Astier le 06/12/2005
La nouvelle génération de Skoda Octavia RS hérite du cœur de la Golf GTI, tout en présentant un esprit familial plus affirmé et un prix serré. La bonne équation ?
Présentation
Après le lancement de la deuxième génération de la Skoda Octavia, l'avènement de sa déclinaison RS était aussi prévisible que programmé. Les synergies de groupe ont du bon : cette mouture bénéficie de la greffe du moteur étrenné par la Golf GTI ! Délivrant 20 chevaux de plus que sa devancière, elle profite d'une mécanique sophistiquée. Ce 4 cylindres dispose d'un turbocompresseur, associé à une injection directe, une spécificité du groupe Volkswagen, qui permet de pulvériser le carburant à 110 bars de pression, profitant au couple et à la sobriété.
Le tout s'associe à une boîte manuelle à six rapports, la formidable boîte DSG à double embrayage n'étant pas proposée pour le moment. L'an prochain, les amateurs de diesels survitaminés seront comblés par une variante TDI, délivrant 170 ch, suivant en cela l'exemple de la petite Fabia RS. En revanche, la Skoda Octavia RS est proposée dans une déclinaison break Combi, sans équivalent sur le marché et objet de cet essai.
Sa présentation est sans équivoque : si les lignes générales restent très similaires à celles de l'ancienne génération, malgré des galbes plus prononcés et une calandre proéminente façon Superb, le grand méchant look est de la partie. Garde au sol réduite, pare-chocs dépourvus de protection caoutchouc mais munis de spoilers, becquet arrière, roues en alliage léger 17 pouces, double sortie d'échappement et étriers de freins verts contribuent à donner du caractère à la familiale tchèque.
Sur la route
La mise en route donne le ton. Agréablement travaillée, la sonorité du 4 pattes s'avère suggestive, mais sans se montrer envahissante. Et les 200 chevaux répondent présents : sans ruade excessive, l'Octavia bénéficie d'une vigueur réjouissante dès les plus bas régimes. A l'assaut du compte-tours, cette progressivité ne s'estompe pas, trahissant un caractère plutôt policé. Avec une puissance maximum disponible de 5 100 à 6 000 tours/minute, l'ensemble reste plaisant, secondé par les services d'une boîte bien étagée (avec sixième surmultipliée pour les longs trajets), commandée par un levier précis et rapide.
Gratifié d'une position de conduite impeccable grâce aux nombreux réglages de siège et de volant, le conducteur peut envisager de lâcher les chevaux sans arrière pensée. Sous la surveillance d'un ESP discret mais efficace, le châssis est en effet aussi efficace que prévenant.
Une partie de l'essai a été effectué sur les pistes du CERAM, à Mortefontaine, mettant en relief des qualités dynamiques « tout public ». Sans être mièvre, la Skoda Octavia RS offre un train avant de grande qualité, informatif mais à la motricité tenace, prend peu de roulis et autorise son essieu arrière à enrouler gentiment à la demande. Le tout sans trop grever le confort de suspension, plus conciliant qu'à bord d'une Golf GTI. Sans parler de la Seat Leon TFSI, autre sœur de plateforme, plutôt raide… Seule la consommation réelle semble s'éloigner des chiffres annoncés, puisqu'en conduite active la moyenne réaliste s'approche des 15 litres.