Essai SKODA Kodiaq RS
Julien Marcos le 07/01/2019
A contre-courant du marché, qui délaisse petit à petit les moteurs Diesel, Skoda dégaîne un Kodiaq RS associé à une mécanique performante nourrie au gazole.
Familial et anticonformiste
Commercialisé depuis maintenant deux ans, le Skoda Kodiaq fait partie des SUV familiaux de référence. Disponible en versions 5 ou 7 places, il se distingue par son habitabilité supérieure à la moyenne du segment. Espace aux jambes et coffre généreux font partie des qualités marquantes du modèle, qui ne brade d'ailleurs pas ses charmes. Apparu sur la berline Octavia à la fin des années 90 avec le très diffusé 1.8 turbo essence de 180 ch, le blason sportif RS fait désormais partie de l'ADN de la marque. Mais c'est la première fois qu'il est associé à un SUV.
Discret mais dynamique
Les productions sportives du Groupe Volkswagen ont la bonne idée de s'avérer discrètes et de ne pas faire dans la surenchère de spoilers rase bitume et autres pelles à tarte. Le Skoda Kodiaq RS affiche sa sportivité avec discrétion. En le comparant à une version Sportline, le RS se démarque tout au plus par le design plus original du bouclier avant et par le bandeau rouge qui ceinture la partie basse de la poupe.
Habitacle 2.0
Finalement, c'est en ouvrant la portière que l'on remarque les vraies différences. A commencer par cette instrumentation 100% numérique. Ludique et lisible, il ne remplacera toutefois pas les bonnes vieilles aiguilles dans le coeur des amateurs de belles mécaniques. Pour les consoler, le Kodiaq RS reçoit une très belle sellerie Alcantara aux motifs à damiers et surpiqûres rouges.
Diesel vigoureux
Maintenant que les présentations ont été faites, il est temps de soulever le capot. A l'instar d'un Audi SQ5, le plus performant des Kodiaq a retenu une mécanique Diesel. Le 4 cylindres 2,0 litres adopte ici la technologie biTDI. Sur le papier, les chiffres sont impressionnants : 240 ch et pas moins de 500 Nm de couple. Une puissance transmise aux 4 roues par l'intermédiaire d'une boîte à double embrayage à 7 rapports.
Artifices mécaniques
Pour mieux faire passer la pilule du mazout, Skoda propose le Dynamic Sound Boost. Dans les faits, ce procédé permet de diffuser une sonorité plus conforme au pedigree RS que les claquements typiques du Diesel. L'effet est assez réussi, mais ne remplace pas le rendu d'un moteur essence, notamment en conduite sportive. Malgré sa masse conséquente, le Skoda Kodiaq RS est véloce. Très véloce même, puisqu'il ne réclame que 7 secondes pour abattre le 0 à 100 km/h, malgré une boîte un peu paresseuse. Ça pousse fort dès les plus bas régimes et les dépassements ne sont plus qu'une simple formalité. Bien évidemment, poussé dans ses derniers retranchements, le 2.0 biTDI régule plus rapidement qu'un essence, mais a l'avantage de consommer nettement moins en conduite sportive (10,2 litres aux 100 km mesurés).
Efficacité confortable
Conscient que ses clients utiliseront majoritairement le Kodiaq RS avec la famille, les gens de Skoda l'ont doté d'une suspension pilotée. Le confort reste raisonnable sur mauvais revêtement, et l'efficacité est réelle en conduite musclée. Ce n'est pas pour rien que le bestiau s'est distingué par un beau chrono sur le Nürburgring. Malgré tout, on aurait apprécié que la direction soit plus précise à haute vitesse et que l'attaque de la pédale de frein soit plus franche.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation