Essai SKODA Karoq 2.0 TDI 150 ch
Cédric Morançais le 17/05/2022
L'heure du restylage a sonné pour le SUV compact de Skoda. Nous en avons profité pour prendre le volant de la version la plus haute en gamme. Une déclinaison qui, avec son moteur Diesel privée de toute forme d'hybridation et sa transmission intégrale ne semble plus très en phase avec le marché.
Décalé
Si le Karoq semble plutôt discret sur nos routes, c'est sans doute davantage dû à ses lignes banales qu'à son manque de succès. Plus de 15 000 exemplaires de ce SUV compact circulent, en effet, dans l'Hexagone. Pour le rendre un peu moins anonyme, il reçoit désormais une nouvelle face avant, qui s'inspire très largement de celle du grand frère Kodiaq, ainsi que des optiques arrière redessinées. A bord, les évolutions se limitent à de nouveaux inserts et selleries.
La même retenue a été appliquée sous le capot, puisque les 4 moteurs disponibles pour le marché français étaient déjà connus de la précédente version. Dans notre pays, le sommet de la gamme est désormais assuré par le 2.0 TDI de 150 ch. Uniquement livrable avec la boite robotisée à double embrayage DSG à 7 rapports, il impose également, et c'est plus surprenant alors que la chasse au moindre gramme de CO2 fait rage, la transmission intégrale. Il dépasse donc les 1 500 kg à vide et se voit frapper d'un malus écologique d'au moins 818 €. Une somme à ajouter au tarif déjà coquet - 44 810 € - de la finition Style de notre modèle d'essai. A équipement équivalent, son cousin, le Volkswagen Tiguan, réclamant moins de 2 000 € supplémentaires, le tchèque va devoir accumuler les qualités s'il veut séduire.
Etonnamment, s'agissant d'une Skoda, ce n'est pas par habitabilité, ni par son volume de coffre, que la Karoq surclassera la concurrence. A cause d'une longueur limitée à 4,38 m, la première se situe simplement dans la moyenne, tandis que les 521 l du second font pâle figure comparés au plus de 600 l de nombre de ses rivaux. Le confort, en revanche, est à mettre au crédit du Karoq. L'amortissement marie admirablement la souplesse nécessaire à la préservation des vertèbres des occupants et le maintien garant d'une tenue de route impeccable et d'un roulis maitrisé. Le quatre cylindres TDI se fait également des plus discrets, même si le râle naturel du Diesel se fait un peu entendre lors des fortes accélérations.
Sur le plan mécanique, saluons également la soif mesurée de ce 2.0 puisque notre essai, majoritairement réalisé sur des routes de montagne, s'est soldé par une consommation inférieure à 6,5 l/100 km. Sur ce type de parcours, l'apport des 4 roues motrices est notable, notamment dans les épingles serrées abordées à vive allure. Le train arrière suit alors très fidèlement la trajectoire tracée par son homologue antérieur. Pour les conducteurs appréciant ce type de conduite, nous recommandons le choix de l'option pack Performance, à 950 €. On y trouve l'amortissement piloté, la sélection du mode de conduite et la direction progressive. Autant d'éléments qui permettent de limiter au maximum le roulis en conduite dynamique ou de favoriser le confort lors des trajets autoroutiers.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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