Essai SEAT Tarraco 2.0 TSI 190 ch Xcellence 4Drive DSG 7 places
Cédric Morançais le 28/01/2019
Pour compléter sa gamme de SUV par le haut, Seat s'appuie fortement sur un cousin de la famille, le Volkswagen Tiguan Allspace. Très largement techniques, les échanges sont, ici, également esthétiques. Comment le Tarraco parvient-il alors à affirmer son caractère ?
La touche de caractère ibère
Même s'il inaugure la nouvelle face avant de la marque, composée d'une large calandre et de petits projecteurs d'inspiration triangulaire, le Tarraco reprend de nombreux éléments visibles du Volkswagen Tiguan Allspace : pavillon, portes, ailes arrière, une partie du vitrage, la partie inférieure de la planche de bord... sans oublier, naturellement, la fameuse plateforme MQB et des moteurs déjà connus. Pour la marque espagnole, encore convalescente, c'était une condition nécessaire pour assurer un développement à moindre coût. Il faut toutefois bien reconnaitre que, pour un néophyte, ces éléments communs ne seront guère visibles. Seat se targuant toutefois d'offrir un caractère dynamique à ses modèles, ce qui permet de les distinguer de leurs cousins Skoda et Volkswagen, les craintes d'avoir entre les mains un simple Tiguan rebadgée semblaient, sur le papier, justifiées.
A l'image de ce que les ingénieurs catalans sont parvenus à faire avec l'Ateca ou l'Ibiza, quelques réglages châssis permettent de donner au Tarraco la petite touche de caractère qui manque à son cousin germain. Attention, ce grand SUV ne possède, et ne possèdera à priori jamais, la patte Cupra. Le feeling du train avant et de la direction ne sont pas non plus ceux d'un Peugeot 5008. Mais les différences avec l'allemand sont bien présentes. Dans les enchainements de virages, le train avant conserve mieux sa trajectoire et l'arrière suit mieux le mouvement que sur le Tiguan. Amateurs de conduite, ce SUV familial devrait vous réconcilier avec le genre.
Le reste de la famille ne vous reprochera d'ailleurs pas ce choix, car le confort reste d'un très bon niveau... à condition de choisir, comme c'était le cas sur notre modèle d'essai, l'amortissement adaptatif (800 €). Naturellement, ceci est nettement moins vrai lorsque l'on occupe la troisième rangée de sièges. Comme toujours à ce niveau de gamme, celle-ci est à réserver à un usage occasionnel. D'autant qu'elle réduit le coffre, généreux en configuration standard (700 l, 760 l pour les versions 5 places), à la portion congrue (230 l). A noter que les 6ème et 7ème places font l'objet d'une option (880 €).
Quant au 2.0 TSI, malgré sa puissance confortable, il préfère largement les trajets à rythme tranquille que les tentatives de brutalisation. Son couple haut perché (320 Nm de 4 200 à 6 000 tr/mn) n'en fait pas un modèle de réactivité, d'autant que le Tarraco n'est pas franchement un poids plume (1 634 kg).
Comme c'est toujours le cas chez Seat, la Tarraco offre un rapport prix/équipements plus séduisant que celui de son équivalent Volkswagen (environ 4 000 € de moins à équipement équivalent). A 42 770 €, notre version d'essai n'est, malgré sa dotation de série très complète, toutefois pas particulièrement bon marché face à son principal rival français, le Peugeot 5008, ou à un autre de ses cousins, le Skoda Kodiaq.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation