Essai SEAT Leon ST Cupra 280
Nicolas Valeano le 02/03/2015
Une compacte avec 280 chevaux sous le capot et 587 litres dans le coffre ? Ne cherchez pas, il n'y en a qu'une et c'est la Seat Leon ST Cupra, un compromis tout à fait convaincant entre performances et polyvalence.
Des chevaux dans le coffre
Seat sort lentement de sa mauvaise passe (+10% de ventes l'an passé) et le constructeur espagnol se lâche de plus en plus, en témoigne cette déclinaison ST de la Leon Cupra. Avec ses 280 chevaux, cela en fait le break traction avant le plus puissant du marché, mais surtout, il s'agit d'une proposition assez unique. On connaît la Leon Cupra en 3 et 5 portes, où elle s'attaque à une concurrence fournie. En revanche, en version break, il n'y a pas grand monde dans cette catégorie des compactes hautes performances, à part la Ford Focus ST SW, moins puissante, ou la Golf R break, mais elle n'est pas (encore?) importée…
Sobre sportive
Plus longue de 26 centimètres que la 5 portes, la Leon ST est bien dessinée, ses lignes sont équilibrées, et pourtant elle cache une malle géante de 587 litres, atteignant près de 1,5 m3, banquette rabattue. Un vrai break, donc.
Le traitement visuel de cette version sportive est du genre sobre. Pas évident de se douter de la cavalerie disponible ici et cette discrétion n'est pas faite pour déplaire. Les plus observateurs repéreront les entrées d'air plus vastes, les feux full LED, les jantes 19 pouces ou les deux sorties d'échappement. Et pour ceux qui préfèrent un peu plus d'éclat, reste l'option du kit « Energy » avec jantes et rétroviseurs oranges.
A l'intérieur, on retrouve des lignes tendues et acérées comme sur la carrosserie ou les feux, un ensemble qui se tient : Seat a trouvé son design avec ce modèle. Les sièges sport de série maintiennent correctement, sans plus et la qualité de leur matériaux est en deçà du niveau général de l'habitacle. Mieux vaut leur préférer les beaux baquets intégraux en option (1 175 €).
Equipement moderne
La Leon peut recevoir tous les équipements modernes que l'on attend dans son segment : système d'infodivertissement rapide et agréable à manipuler, régulateur de vitesse adaptatif, freinage d'urgence en ville ou assistant de maintien de file. Mais surtout, elle est configurable à volonté. En plus de modes classiques confort ou sport, on peut définir ses propres réglages sur la suspension active, l'assistance de direction, la sonorité du moteur et même, le niveau d'intervention du différentiel. Du sur-mesure pour trouver la formule à sa guise.
Le différentiel à répartition électronique permet de donner jusqu'à 100% du couple à une seule des roues en cas de perte d'adhérence. De quoi bien gérer l'arrivée des 350 Nm, présents dès 1 700 tr/min. Et à l'usage, on est surpris par la réussite du système. Certes, il ne peut faire de miracles dans les sorties de courbes serrées un peu glissantes, mais globalement, la voiture reste très efficace et la direction ne soufre pas de retours de couple trop importants. En revanche, celle-ci manque un peu de feeling, même avec le mode lui donnant le moins d'assistance.
Efficace avant tout
Question caractère moteur, on est plus près de la rigueur et de l'efficacité allemande que de la fougue et du caractère espagnol mais, à ce niveau de performances, ce n'est peut-être pas un mal ! Le 2 litres TSi à double injection, turbo et arbres à cames variables est bien plein et il tracte sans souci les 1 466 kg de la voiture, comme en témoigne le 0 à 100 km/h effectué en seulement 6 s.
La boîte DSG fait un travail impeccable, tandis que le freinage est à la hauteur en version normale et franchement performant lorsqu'on a recours au pack « Sub'8 », avec étriers Brembo 4 pistons ventilés de 370 mm et pneus Michelin Pilot Sport Cup 2. Une configuration avec laquelle nous avons eu l'occasion de faire quelques tours de la très rapide piste de Castelloli, pas très loin de Martorell, l'usine Seat.
Après tout, même si on ne verra pas forcément beaucoup de breaks comme celui-ci les week-ends sur circuit, c'est l'occasion de pousser la voiture à ses limites, histoire de voir si elle porte bien son nom, « Cupra » étant la contraction de « Cup Racing » ! Et dans ces conditions, c'est aussi une belle réussite, facile, équilibrée et rapide.
Quant à l'avenir des voitures hautes performances dans la gamme, chez Seat, on assure dans un sourire qu'on travaille déjà à une version plus puissante. Elle aura droit à un moteur essence toujours et cette fois, c'est une transmission intégrale qui assurera la motricité. Il y a quand même des limites à la traction et en l'occurrence, elles se situent donc aux alentour des 280 chevaux…
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation