Essai RENAULT Captur 1.3 Tce 155 ch Initiale Paris EDC
Cédric Morançais le 30/10/2019
L'année qui s'achève aura été le théâtre d'un incroyable feu d'artifices de nouveautés tricolores. Après le renouvellement des deux citadines stars du marché français, c'est au tour des SUV urbains de faire peau neuve. Et, une fois de plus, c'est Renault qui tire le premier.
L'âge de raison
Avec son look tout en rondeurs, ses couleurs flashy et ses plastiques durs, le premier Captur avait tout d'un jouet. Visiblement, les automobilistes européens sont encore de grands enfants plus qu'ils sont 1.5 million à avoir opté pour ce SUV urbain. Comme pour la Clio, les designers ont donc été priés de ne pas trop bouleverser les lignes, mais si, au premier abord, ce Captur II parait plus sérieux, plus costaud. Cela ne l'empêche pas de reprendre les bases du design actuel de la marque : calandre élargie, optiques avant et arrière en forme de crochet... Visiblement, le département du style intérieur a eu plus de latitude dans son travail. Même si cela ne saute pas aux yeux, la planche de bord n'est pas reprise de la Clio, même si le combiné d'instrumentations et la tablette tactile sont partagés entre les deux modèles. Ce qui surprend agréablement, ce sont les nouveaux matériaux choisis pour habiller l'habitacle. Ici, plastiques moussés et inserts laqués règnent en maitre. Sur le haut de gamme Initiale Paris, on profite également d'une sellerie cuir de fort belle facture. En contrepartie de ces évolutions, les tarifs augmentent fortement. La version de notre essai, vendue 30 800 €, est 1 600 € plus chère que la version équivalente du précédent opus. Pour certains, les progrès en matière de qualité de fabrication, mais également l'arrivée de nouvelles aides à la conduite, suffiront à justifier cette hausse. Pour d'autres, seul le verdict de la route comptera.
Pied droit sur la pédale de frein, pression sur le bouton Start... le 4 cylindres s'ébroue dans un silence que bien des modèles de gamme supérieure peuvent lui envier. La nouvelle commande de boite, secondée par des palettes au volant, ne nécessite qu'une pichenette pour basculer sur Drive. Une pression sur l'accélérateur et... il ne se passe rien. Du moins durant les premiers dizaines de secondes, le temps que le rapport s'enclenche et que le frein de parking automatique se désengage. Une sensation pénible qui, malheureusement, se renouvellera à chaque fois qu'il faut élancer ou relancer l'auto. Et autant vous prévenir d'entrée de jeu, lorsqu'il faut redémarrer le moteur suite à l'action du Stop&Start, ce temps mort est encore plus conséquent. Envisager une conduite dynamique avec le Captur serait donc une erreur, y compris en basculant le mode de conduite sur Sport. D'autant que son amortissement moelleux, sauf en compression, ses sièges douillets et sa direction pas assez ferme incitent plus à la conduite cool.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation