Essai PORSCHE Macan GTS

Dans la famille Macan, le GTS vient s'intercaler entre les modèles S et Turbo pour offrir une définition plus sportive autant visuellement que techniquement. Un positionnement que l'on comprend au premier coup d'œil. Il a fière allure dans la robe rouge carmin de notre version d'essai, parsemée de touches de noir brillant ou mat, dont la pièce maîtresse sont les jantes type RS Spyder de 20 pouces, en livrée noir satiné. Une allure unique qui caractérise cette version GTS, label qui rime avec la promesse d'une version haute performance. On retrouve cette ambiance visuelle sportive et chic avec plaisir à l'intérieur, tout aussi typique de la marque avec le petit volant trois branches multifonction, l'instrumentation organisée autour du compte-tours central et le chrono qui trône sur la planche de bord. L'ergonomie est un mélange de classique, avec les très nombreuses touches pour régler les fonctionnalités techniques de la voiture sur la console centrale, et de moderne avec l'adoption du nouveau système d'info-divertissement PCM apparu sur la 911 facelift, incluant Apple CarPlay. Les matériaux (cuir et Alcantara) et la qualité de finition sont très flatteurs. Quant à la position de conduite, elle est idéale, parfaitement ajustable en tous sens avec les commandes électriques des semi-baquets spécifiques offrant à la fois moelleux et maintien.

Sous le spectaculaire capot « clamshell » entourant les projecteurs (full Leds disponibles pour la première fois), le V6 3 litres bi-turbo Porsche est dans une version 360 chevaux, soit 20 de plus que la S et 40 de moins que la Turbo. Mais ici, le constructeur s'est surtout concentré sur la sportivité de son plus petit SUV, soignant le caractère moteur et surtout, le châssis et ses aides électroniques. Et dès les premiers kilomètres, on est frappés par la maîtrise du comportement dynamique de l'auto. Un vrai défi car le Macan reste un SUV de presque 1 900 kilos et avec un centre de gravité positionné en hauteur. Porsche force le destin avec une suspension (pneumatique à bord de notre voiture) abaissée de 15 mm (10 mm par rapport à une S à suspension pneumatique) et gérée électroniquement via un PASM optimisé. La transmission applique un torque vectoring (freinage de la roue arrière à l'intérieur de la courbe) pour donner plus de mobilité à la voiture, tandis que la répartition avant/arrière du couple est électronique... Résultat, un dynamisme étonnant, très peu de roulis et de mouvements de caisse, tout en préservant un excellent niveau de confort : un tour de force. La direction très bien calibrée offre quant à elle un feeling excellent tandis que le puissant freinage remplit parfaitement son rôle, fort de ses étriers 6 pistons et de disques de 360 mm à l'avant. De quoi maîtriser ce SUV capable de passer de 0 à 100 km/h en à peine plus de 5 secondes et de dépasser les 250 km/h. Et pour les plus exigeants, reste encore l'option freins céramique.

Parmi les différents modes proposés au choix, la position confort porte bien son nom, tant au niveau suspensions - malgré les jantes de 20 pouces - qu'au niveau moteur, avec un V6 qui se montre doux et souple, fort de ses 500 Nm de couple disponibles dès 1 650 tr/min. Ce bloc se réveille dès qu'on enclenche la touche Sport, l'échappement révélant d'un coup tout son potentiel sportif avec une sonorité autrement plus riche un fois ses clapets ouverts, tandis que l'excellente boîte double embrayage PDK à 7 rapports adopte une gestion complètement différente, beaucoup plus offensive et rapide. Et si l'on veut être encore plus radical, le mode Sport Plus pousse encore les curseurs un peu plus loin pour obtenir la sportivité maximale prévue par les ingénieurs de Porsche.

Sans aucun doute, le badge GTS est donc bien à sa place sur cette version très réussie et assez unique. Reste un prix d'achat élevé, des options sans fin et une consommation généreuse qui complètent une addition salée. Près de 80 000 euros minimum, voilà le tarif de base pour accéder à celui qui est probablement le SUV le plus purement sportif sur le marché.