Essai PORSCHE Macan (2) Electric
Walid Bouarab le 27/12/2024
En version d'entrée de gamme propulsion, le Macan 2 reste franchement recommandable. S'il devient moins flamboyant, il gagne en maturité et en devient plus rationnel. Mais une Porsche reste une Porsche, et l'avantage tarifaire s'envole au premier coup d'œil sur le catalogue d'options.
Machine arrière
Présenté d'abord en version Turbo et 4 (puis rapidement suivi par une 4S remarquable), le tout premier SUV 100 % électrique de Porsche redescend en gamme. A l'instar de la Taycan, il s'offre lui aussi une déclinaison propulsion, avec un seul moteur arrimé sur le train arrière. De quoi légèrement faire baisser la facture, avec un ticket d'entrée à plus de 82 000 tout de même. Suffisant pour démocratiser encore plus le savoir-faire Porsche sur le tout électrique ? Pas si vite. Si elle offre le minimum syndical, cette version sobrement appelée Macan fait tout pour vous inciter à passer par la case options. Et le configurateur Porsche est un véritable pousse-au-crime. Envie d'une peinture métallisée ? 2900 € minimum. Un intérieur cuir plus chatoyant ? Plus de 4000 €. Le toit ouvrant ? 1660 €. Pour les roues arrière directrices, avec la suspension pneumatique, il vous en coûtera plus de 4500 €. La caméra 360° vaut plus de 1000 €, l'affichage tête haute presque 2200 € et l'installation audio haut de gamme Burmester près de 4800 €... Fini de parler chiffre, mais notre modèle d'essai avoisine les 120 000 €. Non pas que cela soit un argument rédhibitoire pour la clientèle Porsche, plutôt aisée.
En revanche, le Porsche Macan électrique laisse désormais le choix, et gagne au change. Notamment côté autonomie. Cette propulsion conserve la batterie de 95 kWh des grands frères, et propose de facto une endurance meilleure, estimée entre 536 et 641 km par le constructeur. Il sera difficile de faire paraître ces chiffres sur le tableau de bord, même batterie pleine. Mais dans les faits, pour une utilisation quotidienne péri-urbaine, voilà qui laisse de quoi voir venir. Les consommations n'ont rien d'exceptionnel, et se montrent même un peu hautes. Lors de notre essai – certes effectué exclusivement sur les routes marocaines – nous ne sommes jamais descendu sous les 23 kWh/100 km. Les propriétaires de Macan ayant une solution de recharge domestique, cela ne devrait pas poser de problème. Et la plateforme 800V de l'Allemand lui permet toujours d'être parmi les plus rapides à la borne avec, dans les bons jours, 270 kW de puissance de recharge. Voilà pour les présentations.
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Comportement plus efficace que ludique
Volant en main, ce Macan propulsion n'a rien d'une version au rabais. La présentation est toujours aussi sobre, efficace, et la finition léchée. L'ergonomie est préservée par la présence de commandes physiques, même si l'écran central apparaît finalement petit au vu de ce qu'il se fait de nos jours. Notre modèle n'avait ni la suspension pneumatique ni les roues arrière directrices. Problématique ? Pas quand on s'appelle Porsche. Pour la grande majorité des utilisateurs et des usages, le Macan restera, même dans cette configuration, l'un des plus sympas à conduire. Le confort reste remarquable même avec les ressorts en acier, et l'insonorisation renforce la sensation haut de gamme. Sur les routes sinueuses de la région de Marrakech, le Macan électrique force le respect par sa maitrise. L'amortissement « de basse » rigoureux maintient efficacement l'ensemble et apporte une réelle sérénité de conduite, et la direction à la fois directe et précise pilote un train avant léger, vif et précis. Un régal.
Aux limites, l'ensemble reste prévisible, et la remise prématurée des gaz n'apporte pas le comportement volage attendu d'une propulsion. Il faut dire que le grip est solide, et la motricité très bien maitrisée. Sur les enchaînement, l'absence des roues arrière directrices se fait savoir, notamment pour ce beau bébé de plus de 2,2 tonnes. Et l'option Torque Vectoring de la 4S (de série sur le Turbo), donne davantage la sensation d'un arrière qui pivote, plus que sur cette déclinaison propulsion. Quant aux performances, les 340 ch électriques (360 sur le Launch Control), suffisent à enrhumer à peu près tout ce que l'on croise sur la route. C'est amplement suffisant, avec des reprises canon (3,3 secondes pour passer de 80 à 120 km/h). En bref, un vrai Macan, les artifices en moins. Et un passage par des pistes de sable révèle toujours l'équilibre joueur, précis, et équilibré du modèle décidément bien né.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation