Essai PORSCHE Cayman R
David Lamboley le 03/07/2011
Une nouvelle version de 911, quoi de plus normal ? Mais lorsqu'il s'agit du Cayman, c'est un événement rare ! Cette version R, la plus ultime et la plus exclusive, est la reine du rapport poids/puissance : 3,9 kg/ch !
Présentation
Basé sur la version S, le Cayman R se veut plus ultime, plus sportif, plus exclusif. Pour cela, la recette Porsche n'a rien d'une fiche cuisine où l'on se contente d'assaisonner différemment l'assiette en y ajoutant deux-trois artifices. Les ingénieurs Porsche ont véritablement différencié cette nouvelle version du reste de la troupe avec pour thème central la réduction du rapport poids/puissance en vue de rendre l'engin plus dynamique et plus performant.
C'est d'abord en termes de puissance que les choses changent : le 3.4 litres développe 10 ch de plus, soit 330 ch. Côté châssis, on note des réglages spécifiques et une garde au sol réduite de 20 mm. Le différentiel à glissement limité est proposé en série, tout comme la boîte mécanique.
Ensuite, le Porsche Cayman R se fait remarquer en termes d'allègement. Avec 55 kg de moins sur la balance, cette R adopte le régime sec. L'utilisation d'aluminium pour les portes, par exemple, ou l'absence d'équipements de confort tels que la radio, la climatisation ou les porte-gobelets permettent une masse à vide de 1295 kg, soit 3,9 kg/ch. La bestiole tire vers le haut ses aptitudes dynamiques et ses perfs : le 0 à 100 km/h revendiqué en 5 seconde, voire 4,7 secondes avec boîte PDK et Pack Sport Chrono, en fait une arme redoutable.
Enfin, en termes esthétiques, notons quelques coquetteries tels les fonds d'optiques avant noirs, les strippings latéraux ou l'imposant aileron fixe permettant de gagner en appui. Ce joujou extra, affiché à 71 199 euros, c'est à coup sûr un collector avant l'heure…
Design extérieur et intérieur
Porsche a vite jugé nécessaire de décliner de façon très large son modèle emblématique, la 911, et ce dès la période « monoculture ». Aujourd'hui, les proportions sont gigantesques, puisqu'il existe 23 variantes de 911. Aucun modèle, quelque soit le constructeur, ne peut se targuer aujourd'hui d'en proposer autant !
C'est tout le contraire pour le Cayman, longtemps proposé uniquement en deux déclinaisons. Aujourd'hui, on en compte quatre, la version de base 2.9 litres, la S, la Black Edition et désormais la R, qui se veut l'inerprétation la plus extrême en termes de sportivité. Au chapitre esthétique, on ne note pas de changements majeurs. Hormis quelques coquetteries cosmétiques comme les fonds d'optiques avant noirs, les rétroviseurs noirs ou argentés, le stripping latéral Porsche rappelant les modèles « vintage » et des jantes de 19 pouces, nous avons presque affaire à une S.
Si, un détail que l'on ne peut pas rater, l'imposant aileron fixe en forme de boomerang donne au Cayman R un petit air de GT3 bien sympa, mais permet surtout de gagner en appui. Là, on ne rigole plus.
L'habitacle, lui, adopte le régime spartiate, en tous cas sur le papier. Car notre version de presse a craqué pour quelques options. Tentons de les oublier un instant et définissons ce qu'est la version originale.
L'utilisation d'aluminium pour les portes, par exemple, a permis de réduire la masse globale de 15 kg. Les baquets sport, une option gratuite très recommandable pour une ergonomie optimum en conduite sportive , apportent un gain de 12 kg. Les jantes de 19 pouces allégées de série, pesant moins de 10 kg pièce, sont annoncée comme les plus légères proposées à ce jour sur une voiture de la marque.
Enfin, l'absence d'équipements de confort tels que la radio, la climatisation ou les porte-gobelets portent le chiffre à 55 kg, soit une masse à vide de 1295 kg. A l'image des Superleggera ou autres Scuderia transalpines, ces concessions au confort s'accompagnent de quelques aménagements mécaniques…
Mécanique, châssis
Cette définition mécanique, nous la connaissons déjà à travers la version Black Edition qui, contrairement à la Cayman R, propose un équipement enrichi. Ce flat six 3.4 litres développe 330 ch à 7 400 tr/mn et 370 Nm à 4 750 tr/mn. Si l'on rapporte ces chiffres à la masse très contenue, cela donne un rapport poids/puissance de 3,9 kg par cheval, soit une donnée que l'on trouve plus généralement chez les grosses GT surpuissantes.
Côté boîte, le choix entre la PDK à double embrayage (7 rapports) et commande séquentielle ou la version mécanique à 6 rapports est conditionné à la fois par les plaisirs différents qu'elles procurent, mais aussi par les performances qu'elles permettent. Avec la boîte « méca », les accélérations sont moins vives, mais la conduite est plus passionnante et plus « vraie ».
Quelque soit la transmission, la bestiole tire vers le haut ses aptitudes dynamiques et ses perfs : le 0 à 100 km/h revendiqué en 5 seconde, voire 4,7 secondes avec boîte PDK et Pack Sport Chrono, confirment l'énorme potentiel de cette Porsche Cayman R, que l'on devine capable d'aller se dégourdir les roues sur circuit le week-end en faisant tomber quelques chronos.
Un potentiel mécanique exacerbé par un travail sur le châssis, doté de réglages spécifiques, avec notamment une amortissement raffermi et une garde au sol réduite de 20 mm. Notons également la présence en série d'un différentiel à glissement limité, allié précieux en conduite sportive.
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Sur la route
Du plaisir, du plaisir, du plaisir ! Rares sont les sportives à ravir autant de sens à la fois. Le son de cette Cayman R tout d'abord, parfaitement dans la lignée Porsche avec ces notes métalliques si caractéristiques, une musique encore plus présente et enivrante grâce à l'échappement Sport optionnel dont nous disposons.
Et puis ces régimes de rotation flirtant avec les 8 000 tours, cette absence totale d'inertie, cette élasticité remarquable, tout fait de ce Flat Six 3.4 litres un des moteurs les plus réussis de la planète.
Le comportement, ensuite.
Le châssis plus ferme n'est en rien pénalisant en termes de confort, c'est là un des points les plus marquants du Cayman R, monstre d'homogénéité. L'équilibre légendaire de cette mini 911 est tout simplement saisissant, quelque soit le rythme.
A la fois rassurante, puisque « téléphonant » assez bien les réactions, mais aussi tout à fait ludique et jouissive à piloter grâce à une commande de boîte parfaite et une direction irréprochable, elle porte au firmament le plaisir. Avec elle, la route se transforme en ruban de friandise à dévorer, impossible de résister !
Et puis, finalement, posséder une auto rare, exclusive, parfaitement fabriquée, fait aussi partie du plaisir. Le Porsche Cayman R est caRrément cRaquant !
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation