Essai PORSCHE 718 Boxster
Camille Pinet le 05/09/2016
Nous avions déjà essayé le nouveau Boxster S doté du quatre cylindres 2.5 de 350 ch. Son petit frère équipé du deux litres n'a plus rien d'un modèle d'entrée de gamme, puisqu'il offre déjà 300 ch ! Quant à savoir s'il parvient à oublier le six cylindres qu'il remplace, c'est une autre question…
Magie, es-tu là ?
On le sait, le Boxster a récemment jeté aux orties son six cylindres atmosphérique au profit d'un quatre cylindres Turbo. Pour conserver un peu de noblesse dans cet équipage, Porsche a adopté une architecture de Boxer, fidèle à son héritage. Fidèles également à la course à la puissance qui tenaille tous les constructeurs allemands, les deux versions de ce moteur se révèlent plus puissantes que les six cylindres qu'elles remplacent. Ainsi le moteur « de base » qui nous occupe aujourd'hui développe 300 ch soit 35 ch de plus que le 2.7. Ce surcroit de nerf se double bien entendu d'un couple copieux de 380 Nm disponible dès 1 950 tr/min. Le petit 2.0 est pourtant dépourvu du turbo à géométrie variable de la S si bien qu'on reste un peu étonné du faible écart de puissance et de couple qui sépare les deux modèles (50 ch et 40 Nm).
Un 2.0 plein de santé
Au volant, le Porsche 718 Boxster ne donne jamais l'impression d'être sous-motorisé. La sensation de couple est constamment présente et on se demanderait presque si la version S est bien utile. On en vient même à préférer ce moteur au 2.5 car il délivre ses chevaux avec une plus grande progressivité, ce qui lui confère un comportement plus naturel, plus proche d'un moteur atmosphérique. On en est cependant très loin, notamment à haut régime. Comme toujours avec un moteur Turbo, le 2.0 n'a plus grand-chose à donner passé 5.000 tours et ne gratifie le pilote d'aucune envolée lyrique. Au contraire, c'est plutôt au démarrage et en dessous de 2.000 tours/minutes que le moteur conserve une sonorité sympathique de « vrai » moteur à plat Porsche. Au-delà, le bruit devient quelconque et très peu défini, même avec l'échappement sport dont notre modèle était équipé. Décidément, le turbo est l'ennemi des sensations mécaniques : même Porsche ne parvient pas à réaliser de miracles en la matière.
C'est donc par ses performances et par son châssis que le Boxster 718 continue à distiller du plaisir. Toujours confortable, particulièrement précis, il rend en la matière une copie proche de la perfection. L'équilibre en courbe et le niveau d'adhérence sont tout simplement bluffant mais la version S que nous avions essayée nous en avait déjà convaincu.
A lire aussi : les concurrentes
Le Boxster 718 au quotidien
Nous avons eu la chance de nous glisser dans la peau d'un propriétaire de 718 pendant trois jours et de vivre l'expérience du quotidien avec cette sportive. C'est dans ce domaine que cette Porsche brille particulièrement. La position de conduite impeccable et le dosage parfait des commandes le rendent extrêmement facile à conduire. La garde au sol suffisante permet d'aborder les gendarmes couchés sans appréhension, tandis que les ailes galbées donnent au conducteur une appréhension remarquable de ses extrémités. Très facile à placer en virage il se révèle incroyablement à l'aise en ville. Il se stationne presque aussi facilement qu'une citadine et il faut le regard et les exclamations des passants pour se souvenir qu'on n'est pas à bord d'une auto comme les autres.
L'autre bonne surprise réservée par le 718 concerne sa consommation. Il faut dire que Porsche n'a reculé devant rien pour l'abaisser. Avec la boîte PDK, il dispose en mode normal d'une fonction roue libre, comme les modèles basse consommation Audi ou Volkswagen. Toujours dans ce mode, il empile les sept rapports de la transmission aussi vite que possible si bien qu'à 90 km/h, la PDK est déjà en septième : elle place le moteur en sous-régime vibrant, ce qui s'avère assez désagréable et plutôt incongru sur une telle auto. Bref, en roulant aux limitations de vitesses, nous sommes parvenus à ne consommer que 6,5 litres aux 100 km sur un Paris Fontainebleau. En conduite sportive bien sûr il apparaît très facile de dépasser les 12 litres, mais cela n'a rien de scandaleux vu les performances.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation