Essai PEUGEOT Traveller Long 2.0 BlueHDi 180 ch Allure EAT6
Cédric Morançais le 11/06/2018
Depuis l'arrêt des 607, en 2010, et 807, en 2014, la gamme Peugeot ne comporte plus ni routière, ni monospace familial. Deux créneaux que le Traveller tente d'occuper avec une formule proche de celles de Mercedes Classe V et Volkswagen Multivan.
Monospace ou limousine ?
Les esprits chagrins rétorqueront qu'il ne s'agit que d'un utilitaire, en l'occurrence l'Expert, rhabillé. Il n'empêche que dans sa livrée haut de gamme, avec ses jantes alu de 17'', ses vitres surteintées et, dans le cas de notre modèle d'essai, sa teinte noir Onyx, le Traveller a de l'allure. S'il est fort peu probable que les possesseurs de 607, sans doute déjà passés à la concurrence depuis fort longtemps, soient séduits par son gabarit imposant et ses lignes cubiques, le Traveller offre une liste d'équipements technologiques aussi impressionnantes que celle de « vraies » voitures : projecteurs bi-xénon, clé mains libres, toit vitré, GPS, vision tête haute… avec l'option, gratuite, sièges individuels au second rang, il pourra même tailler quelques croupières aux finitions haut de gamme des équivalents Mercedes et Volkswagen, le tout assorti d'un tarif, bien que conséquent puisque fixé à 52 800 €, largement moins indigeste que celui des allemands.
Le Traveller donne à l'intérieur ce que son dessin laisse promettre. Il y a de l'espace à bord, beaucoup d'espace. Tous les passagers parviendront à caser sans peine leur tête et leurs jambes. Même leurs bagages seront à la fête : 1 060 l leur sont consacrés. En contrepartie, manier les 5,31 m de l'auto dans nos villes ne sera pas toujours chose aisée.
A l'avant, on grimpe dans le Traveller comme dans un utilitaire. Une marche permet d'accéder aux sièges mais s'agripper au volant n'est pas forcément accessoire. De même, la position de conduite est assez verticale, avec un volant disposé plus à plat que celui d'une berline ou d'un véritable monospace. Ce n'est pas très agréable et, au fil des kilomètres, cela accentue plutôt la fatigue. Sous les yeux des passagers avant, la planche de bord séduit par sa finition, soignée pour un modèle de cette catégorie. Les commandes de climatisation et de GPS tombent bien sous la main, et seule la commande de boite, rotatives, désarçonne de prime abord. Il ne faut toutefois qu'une poignée de minutes pour s'y faire et apprécier la douceur et la rapidité avec laquelle elle égraine les rapports, à la montée comme à la descente. En combinaison avec le 2.0 BlueHDi, fort ici de 180 ch et, surtout, de 400 Nm, on en oublierait presque les 1 900 kg à vide.
Malheureusement, pas question d'oublier que notre colonne vertébrale se compose de 33 (voire 34 chez certains d'entre nous) vertèbres. A chaque déformation, la sécheresse des suspensions, c'est surtout vrai pour celles de l'arrière, nous rappellent à quel point le Traveller ne prend pas la peine de les préserver autant que nos oreilles. Le niveau sonore est, en effet, très acceptable pour ce type de véhicule.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation