Essai PEUGEOT 508 HDi 160 EAT8 Allure
Cédric Morançais le 08/10/2018
Désormais largement dominé par les marques premium, le marché des berlines familiales attise toujours la convoitise de certains généralistes. Pour s'y faire une place, Peugeot décide de proposer une nouvelle 508 HDi 160 EAT8 aux allures de coupé 5 portes.
En décalage
Après un début de carrière honorable, la 508 première du nom a rapidement vu ses ventes s'essouffler. Et avec elles, ses valeurs de revente en occasion, cruciales pour proposer des financements attractifs aux sociétés, principales acheteuses de berline familiale. Pour éviter cet écueil, et pour aller se frotter à des rivales plus prestigieuses, la nouvelle génération abandonne sa classique livrée tricorps pour les atours d'un coupé à 5 portes... comme la Volkswagen Arteon. Le décor est planté : la 508 HDi 160 EAT8 veut en mettre plein la vue. Et le show se poursuit à l'intérieur avec une planche de bord épurée dotée d'un combiné d'instrumentation entièrement digital. Malheureusement, si les assemblages sont d'un très bon niveau, on remarque encore, çà et là, quelques matériaux encore indignes de la clientèle visée.
Si, en haut de gamme, la 508 HDi 160 EAT8 ne craint pas de proposer de superbes sièges sport habillés de cuir et d'Alcantara, des inserts en bois de Zebrano et des jantes de 18 pouces, cette livrée Allure, destinée à devenir l'un des best-sellers de la gamme, en jette un peu moins. Pour les sièges, c'est simili-cuir et tissu, les inserts de planche de bord imitent le carbone mais ne sont constitués que de plastique et les roues de 17 pouces font perdre pas mal en stature.
Si l'intérieur peut sembler triste, la conduite, elle, met plutôt en joie. Non pas à cause des performances, dans la moyenne avec cette mécanique de cœur de gamme, mais plutôt par le côté incisif du châssis. Que la route soit droite ou ondule au gré du relief, que le bitume soit lisse ou parsemé de nids de poule, la voiture se place toujours au millimètre. Les voitures à vivre, ce n'est pas pour Peugeot, pourtant, les suspensions se montrent prévenantes, même en l'absence de l'Active Suspension Control, facturée 1 000 €. Le petit volant à double méplat accentue les sensations de conduite et rappelle immanquablement les voitures de compétition. En matière de confort, impossible de ne pas mentionner la boite automatique. Elle égraine ses huit rapports sans à-coups et toujours à-propos, sauf lorsque l'on adopte une conduite dynamique, situation dans laquelle on peut lui reprocher un petit manque de réactivité.
Confiant en sa nouvelle-née, Peugeot propose des tarifs qui peuvent sembler ambitieux selon le point de vue que l'on adopte. Face à des familiales traditionnelles, telles que l'Opel Insignia Grand Sport et la Renault Talisman, elle peut sembler gourmande. Mais si on la place face aux Audi A5 Sportback et Volkswagen Arteon, alors elle semble faire preuve d'une certaine retenue financière. Proposé à 38 800 €, notre version d'essai, la Peugeot 508 allure, aurait tout de même mérité une dotation un peu plus complète.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation