Essai PEUGEOT 4007 2.2 HDi Féline
Vincent Desmonts le 02/07/2007
Les constructeurs français auront bien tardé à surfer sur la vague des 4X4 de loisirs ! Et si Peugeot et Citroën s'y mettent aujourd'hui, c'est simplement parce qu'ils ont été faire leurs courses chez... Mitsubishi.
Présentation
Les constructeurs français auront bien tardé à surfer sur la vague des 4X4 de loisirs ! Et si Peugeot et Citroën grillent aujourd'hui la politesse à Renault – dont le Koleos ne sortira qu'en 2008 – c'est simplement parce que PSA a été faire ses courses chez... Mitsubishi. C'est ainsi que notre Peugeot 4007, malgré sa calandre béante et ses phares en amande, n'est rien moins qu'un Outlander hâtivement passé par les vestiaires. De profil et de trois-quarts arrière, la parenté avec le 4X4 de loisirs japonais est évidente. Dans l'habitacle, à part les logos et les harmonies de teintes, aucune différence ! Le Peugeot 4007 reprend même les deux sièges d'appoint escamotable dans le coffre.
Mais PSA ne s'est pas rendu au Japon les mains vides. Les ingénieurs français y ont emmené un de leurs beaux bébés : le moteur 2.2 HDi, ici dans une version à simple turbo à géométrie variable de 156 ch. Un moteur bien adapté à ce lourd véhicule (1,8 tonne à vide) grâce à son couple généreux (380 Nm). Le 4007 accélère de 0 à 100 km/h en moins de 10 secondes et pourra atteindre 200 km/h – sur autoroutes allemandes, bien sûr. Le tout en échange de consommations plutôt contenues, sauf en ville où le 2.2 HDi engloutira 9,6 l/100 km.
Les spécialistes PSA ont également collaboré avec Mitsubishi pour la mise au point des trains roulants. Le résultat est probant : le Peugeot 4007 – comme l'Outlander – maîtrise son roulis, se révèle stable sur ses appuis et soigne son confort (même avec les roues de 18 pouces).
Reste qu'avec ses tarifs plutôt coquets, le 4X4 Peugeot tutoie des références étrangères mieux établies. Le légendaire patriotisme de la clientèle française marchera-t-il encore cette fois-ci ?
Sur la route
En montant à bord du Peugeot 4007, on cherche désespérément ces petits riens qui vous rappellent que vous êtes à bord d'une auto française (des comodos déjà vus sur une 207, un plafonnier hérité d'une 407 ou des détails d'ergonomie bien de chez nous). L'examen est sans appel : le 4007 a été élevé au saké, pas au grands crus de Bordeaux.
Sur la route, cependant, l'influence française se fait sentir. Sans être totalement frappé du sceau Peugeot, le « toucher de route » combine bonne filtration des inégalités du bitume et maintien rigoureux de la caisse en virage. La direction manque évidemment de ressenti vu le profil des pneumatiques, mais sa précision ne pose aucun problème.
La transmission intégrale repose sur un différentiel central à embrayage multidisque piloté par une électronique sur laquelle le conducteur peut intervenir par le biais d'un bouton rotatif entre les sièges avant. En mode « 2WD », le Peugeot 4007 est une simple traction afin de réduire la consommation. Dans la position « 4WD », de 15 à 55% du couple est envoyé aux roues arrière, optimisant l'adhérence sur route glissante. Enfin, le mode « LOCK » est destiné à une utilisation en terrain meuble, et peut concentrer jusqu'à 85% du couple sur l'essieu postérieur.
Reste que malgré cet attirail électronique, le 4007 ne se destine qu'aux chemins assez roulants : la garde au sol de 17,8 cm et les suspensions très routières interdiront le vrai franchissement. Certainement pas un problème pour la clientèle familiale de ce modèle, qui appréciera en revanche la douceur et la souplesse du 2.2 HDi.
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À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation