Essai PEUGEOT 308 GT 225 ch EAT8
Julien Marcos le 26/02/2018
Longtemps décriée en France, la boîte automatique semble enfin s'imposer chez nous. Nous avons essayé la toute dernière évolution de la transmission EAT8 sur la Peugeot 308 GT, qui gagne 20 ch pour l'occasion. Le combo gagnant ?
Un changement des mentalités
Pendant bien longtemps, la transmission automatique était associée à une conduite pépère, et traînait une réputation d'option gourmande et peu fiable. Si les marques françaises ne maîtrisaient pas - il est vrai - parfaitement cette technologie dans les années 1980 et 1990, la proportion de boîtes à convertisseur de couple a bien progressé dans l'Hexagone, notamment sous l'impulsion des modèles allemands, japonais voire américains.
Pour développer sa toute dernière unité automatique EAT8, Peugeot ne s'y est d'ailleurs pas trompé, en faisant appel au spécialiste nippon Aisin, qui avait signé dans les années 1980, la boîte automatique du Jeep Cherokee (XJ) - alors sous licence Renault.
8 rapports
A l'instar de la boîte ZF proposée sur la BMW Série 1, la transmission Aisin disponible sur la Peugeot 308 GT compte 8 rapports. Ce qui ne l'empêche pas de gagner 2 kg par rapport à l'ancienne EAT6 et de disposer d'une fonction roues libres pour réduire les consommations lorsque l'accélérateur et le frein ne sont pas sollicités.
Dès les premiers tours de roue, c'est la douceur de fonctionnement qui marque les esprits. Le silence de la mécanique et la fluidité de la transmission rendent les évolutions en ville très agréables. Pas d'à-coups, une gestion intelligente qui choisit le meilleur rapport en fonction des conditions de circulation, et suffisamment de répondant en mode « pied au plancher ». Pourtant, en cas de conduite plus nerveuse, l'activation de la touche Sport s'avère comme souvent assez caricaturale en favorisant les hauts-régimes. On préfèrera basculer en mode manuel via les palettes au volant.
Une GT plus nerveuse
Outre le travail sur la transmission, l'arrivée de nouvelles normes environnementales Euro 6.c est l'occasion aussi pour Peugeot de retravailler ses mécaniques, dans le sens d'émissions polluantes mieux maîtrisées, mais aussi de performances accrues. On ne s'en plaindra pas, d'autant que la 308 GT gagne pas moins de 20 ch, pour développer 225 ch. Une puissance confortable comparée aux « gros » 2,0 litres allemands, même si le couple reste légèrement en retrait avec 300 Nm (contre 310 Nm sur une BMW 125i par exemple).
Meilleure transmission, puissance en nette augmentation, masse toujours contenue, au volant, cette Peugeot 308 GT EAT8 offre un agrément remarquable et enterre le Diesel nettement moins agréable à l'usage.
Avec un 0 à 100 km/h expédié en 7,4 secondes, et un kilomètre départ arrêté abattu en 27,1 s (contre 27,9 s sur l'ancienne GT), la lionne ne manque pas de répondant et offre un bon compromis pour celui qui recherche de la nervosité sans trop taper dans le portefeuille. Pourtant, malgré ses 8 rapports, la 308 GT est un poil plus gourmande que sa devancière. Nous avons ainsi mesuré 8,5 litres aux 100 km sur notre essai.
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Qu'est ce qui change ?
Vous ne l'aurez peut-être pas remarqué, mais la Peugeot 308 a bénéficié d'un léger restylage qui s'est concentré sur la calandre mieux travaillée et désormais plus verticale, ainsi que sur le bouclier qui intègre trois prises d'air. C'est à peu près tout, avec également un nouvel éclairage des feux LED à l'arrière.
L'habitacle se distingue par ses nouvelles aides à la conduite, et permet à la firme sochalienne de rattraper son retard technologique : caméra 180 degrés contre les angles-morts, freinage d'urgence, nouvel écran tactile plus intuitif et rapide... La 308 est désormais à la page.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation