Essai PEUGEOT 308 CC
Vincent Desmonts le 01/08/2011
À peine plus de deux ans après son lancement, la 308 CC profite d'un restylage. Un lifting plutôt bienvenu, puisqu'il rend la face avant moins caricaturale.
Présentation
À peine plus de deux ans après son lancement, la 308 CC profite d'un restylage. Un lifting plutôt bienvenu, puisqu'il rend la face avant moins caricaturale : la calandre arbore désormais des dimensions plus modestes. Elle est en outre encadrée par des feux de jour à diodes, suivant ainsi la grande mode actuelle. Le capot a également été redessiné.
À l'arrière, en revanche, point de changement. Le cabriolet Peugeot conserve donc sa poupe massive, rendue obligatoire par la cinématique du volumineux toit rétractable en deux parties. Ce dernier n'est actionnable qu'à l'arrêt, et les opérations de capotage ou décapotage réclament une vingtaine de secondes.
La présentation intérieure est plutôt flatteuse, surtout lorsque l'on a coché l'option cuir intégral (900 €, sur la finition Féline uniquement). Les peausseries recouvrent alors non seulement les sièges, mais également la planche de bord et la partie supérieure des contreportes. Les sièges avant intègrent le système « Airwave » de chauffage de nuque, mais les places arrière restent relativement exiguës.
Désormais disponible avec le 1.6 THP 200 ch de la version GTI, la Peugeot 308 CC n'en devient pas pour autant une sportive. Le comportement routier est efficace, mais l'amortissement plus conciliant qu'auparavant privilégie – avec logique – le confort. Plus que par sa puissance brute, c'est par sa souplesse et sa relative sobriété que le 1.6 THP se fait apprécier au quotidien. Mais à presque 34 000 €, la facture commence à être salée !
Design extérieur et intérieur
Sous l'impulsion de Gilles Vidal, responsable du style Peugeot, et de Jean-Pierre Ploué, patron du design de PSA, la firme au Lion entame une petite révolution. Après les styles un rien outranciers des dernières années (optiques étirées à l'extrême, calandres surdimensionnées...), Peugeot revient à plus de sobriété, avec un design en ligne avec la tradition maison.
Sur la 308, le changement est marquant : la calandre béante de la précédente génération laisse place à une ouverture plus discrète, encadrée de feux de jour à diodes. Tout bénéf' !
Hélas, la partie arrière n'a pas fait l'objet d'autant d'attentions. La poupe de la 308 CC reste donc très massive, afin de pouvoir héberger le volumineux toit une fois qu'il est replié. Sa cinématique pèse aussi sur l'habitabilité arrière, un peu juste en largeur.
Les passagers avant sont heureusement bien installés, avec des sièges qui intègrent un chauffage de nuque et une excellente protection contre les remous aérodynamiques. Mais le pare-brise très allongé ferait presque oublier que l'on roule en cabriolet... En outre, il vaut mieux faire attention en s'installant à bord afin de ne pas se cogner aux montants.
Spacieux en configuration capotée (403 dm3), le coffre perd de sa superbe (226 dm3) et surtout de son accessibilité une fois le toit replié.
Mécanique et châssis
Dans sa précédente incarnation, la Peugeot 308 CC ne disposait pas réellement d'une version « locomotive », capable de s'imposer face aux plus puissantes Volkswagen Eos et Renault Mégane Coupé-Cabriolet.
C'est désormais chose faite, avec l'adoption du 1.6 THP 200 ch apparu voici quelques mois dans la 308 GTI. Un bloc puissant, mais surtout très disponible, puisque le couple maxi de 275 Nm est atteint dès 1 700 tr/min. Il est exclusivement associé à une boîte manuelle à 6 rapports.
Côté liaisons au sol, la Peugeot 308 CC restylée reprend les géométries de la précédente génération, avec un train pseudo-Mac Pherson à l'avant et une traverse souple à l'arrière. La direction est électro-hydraulique et l'ESP n'est déconnectable qu'en dessous de 50 km/h.
Sur la route
La 308 CC 1.6 THP 200 ch n'est pas du genre feignante. Le 0 à 100 km/h ne réclame que 8,3 s, tandis que l'aérodynamique favorable (en configuration coupé!) autorise une vitesse maxi de 240 km/h. Mais cette Peugeot n'est pas pour autant une sportive : là n'est pas sa vocation. L'auto dépasse les 1,6 tonne en charge, ce qui pénalise forcément l'agilité. Mais la rigidité est plutôt bonne (tout juste note-t-on quelques vibrations dans la colonne de direction sur chaussées dégradées), tandis que l'équilibre très convaincant du châssis met le conducteur en confiance.
Même si Peugeot ne communique pas sur le sujet, les suspensions nous ont semblé plus conciliantes que sur la précédente génération, réglée un peu trop ferme. Le confort y gagne, tout comme l'efficacité sur routes bosselées.
Le moteur 1.6 THP se fait apprécier pour sa souplesse et sa sonorité plutôt plaisante. Sa disponibilité à bas régimes et la boîte bien étagée permet une conduite en souplesse qui profite à la consommation : lors de notre essai comprenant des trajets autoroutiers, l'ordinateur de bord est resté sous la barre des 8 l/100 km.
Sur l'autoroute, justement, le filet antiremous (de série sur la finition Féline, 260 € sur les autres) se révèle un allié précieux, en maintenant les turbulences à un niveau parfaitement acceptable jusqu'à 130 km/h. Le coupé-cabriolet Peugeot est incontestablement un très bon élève sur ce plan. Mais cette protection est aussi le fait d'un pare-brise très reculé... qui réduit d'autant l'impression de rouler en cabriolet.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation