Essai OPEL Astra OPC
David Lamboley le 05/11/2012
Entre la petite Corsa et la grande Insignia, il y a désormais un autre modèle griffé OPC, l'Astra. Elle revient encore plus puissante, plus performante et plus sexy. Gaz !
Présentation
Le nouveau membre du clan OPC, l'Opel Astra, affiche sa rage de vaincre dans une catégorie dominée par de fortes têtes. Dans le premier rôle des méchantes, une certaine Renault Mégane RS crachant 265 ch, affûtée comme jamais.
Il est facile de voir en cette Opel Astra OPC une copie de la française : mêmes lignes spectaculaires, avec un profil de vrai coupé, et même architecture mécanique, un 4 cylindres turbocompressé de 280 ch, ainsi que le choix d'un autobloquant mécanique en série.
La face avant agressive, largement percée afin de refroidir la mécanique, marque les esprits avec ses entrées d'air triangulaires. L'avant rétorque à l'arrière à travers des optiques de forme semblables, entre triangle et boomerang. Les grosses roues de 19 pouces, voire 20 en option, sont spécifiques. Large basse et profilée, elle dégage à coup sûr une force remarquable.
L'habitacle suit le même chemin spectaculaire en termes esthétiques. La cabine affiche une modernité avant-gardiste, en apparence. On notera avec amusement la présence massive d'interrupteurs et de boutons en tous genres, notamment sur la console centrale, où ils sont plus de quarante ! L'Astra OPC se rattrape avec une proposition unique dans la catégorie, d'excellents sièges façon baquets…à 18 réglages !
Mais le clou du spectacle reste la mécanique endiablée, furibonde, sensationnelle, avec un turbo agressif qui autorise des « perfs » qui claquent, notamment un 0 à 100 km/h en 6 secondes. Et le châssis suit la cadence grâce à la présence de l'autobloquant.
Opel nous livre ici la meilleure OPC de l'histoire, avec un rapport prix/performances/sensations canon, soit 34 250 euros.
Design extérieur et intérieur
La berline Astra 3 portes, autrement nommée GTC, sert de point de départ à notre OPC. Une base déjà bien lotie en termes esthétiques, avec ses particularités comme les flancs sculptés par deux coups de gouge, celui de l'arrière englobant généreusement la poupe. Profilée, presque monolithique, racée, agressive, elle devient ici carrément spectaculaire avec quelques ajouts ci et là.
Revue de détails : caisse rabaissée, grosses roues alliage spécifiques, boucliers avant et arrière plus spectaculaires et jupes latérales lui donnent une assurance et une agressivité claire et nette. Et si cela ne suffit pas, un aileron optionnel démesuré façon tuning des bas quartiers ravira les plus exigeants en la matière.
L'habitacle suit le même chemin. Moderne et agencé de façon à en avoir plein les yeux, il ose quelques habillages façon aluminium brossé, y compris sur le volant. Les fonds de compteurs qui changent de couleur dans le mode le plus sportif sont un gadget amusant.
Ce qui l'est moins, c'est la présence d'une armée de boutons sur la console centrale, plus d'une quarantaine ! Certes, nous avons l'impression de commander un Airbus, mais cela ne facilite pas l'ergonomie. A l'heure où la plupart des constructeurs regroupent les commandes, avec plus ou moins de talent il est vrai, ce choix paraît étonnant.
Mais le morceau de choix dans cette cabine, ce sont les sièges façon baquets. Uniques dans la catégorie, ils permettent une multitude de réglages, et notamment en termes lombaires. Ils se resserrent également autour des épaules et des cuisses afin de mieux épouser le corps, grâce à un système commandé électriquement.
Mécanique et châssis
Opel n'a pas cherché à innover en termes mécaniques. On retrouve le 4 cylindres 2.0 litre turbocompressé de la précédente Astra OPC, amélioré en termes énergétiques et boosté à 280 ch, soit 40 ch supplémentaires, notamment via un travail sur l'admission et la suralimentation.
Il s'agit désormais de la plus puissante, de la plus rapide (250 km/h), et de la plus prompte à la détente (0 à 100 km/h en 6 secondes) de toutes les Astra de l'histoire. En même temps, la consommation moyenne baisse de 12%, soit désormais 8,1 l/100 km de moyenne mixte, grâce en partie à un système Start/Stop de série.
Côté châssis, du nouveau : le train avant nommé HiPerStrut, spécifique à cette version, est un McPherson amélioré permettant une meilleure gestion du couple. Il est épaulé par des amortisseurs à tarage variable et un autobloquant mécanique, en série s'il vous plaît, à l'image de la petite sœur Corsa OPC Nurburgring Edition.
A l'arrière, notons la présence d'un parallélogramme de Watt, surtout utilisé en général sur des propulsions, qui permet d‘améliorer la stabilité latérale. Enfin au chapitre freinage, on notera un gros système signé Brembo.
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Sur la route
Sexy, spectaculaire et bien lotie en termes d'équipements, l'Astra OPC en met déjà plein la vue, nous sommes donc dans l'ambiance ! Démarrage, le 4 cylindres envoie du « gros son » dès les premiers tours de vilebrequin.
Travaillé dans le sens du spectaculaire et de l'acoustique, l'échappement vrombit et grogne carrément jusqu'à ce qu'il crache tout ses décibel dans un hurlement rageur. Le turbo, lui, siffle comme une turbine de jet en promettant presque un décollage immédiat. Frisson…
L'oreille frémit, mais l'œil s'écarquille face à un chrono pris de vitesse. La position de conduite relativement basse, devenue désormais malheureusement atypique dans la catégorie, ajoute aux sensations de voir défiler la route de façon étourdissante.
Cette OPC machiavélique affiche d'excellentes prestations dynamiques, avec un train avant bien guidé, un couple correctement jugulé mais un grip encore problématique en virage sur terrain humide, une question d'enveloppes sans doute. Nous n'avons malheureusement pas évolué suffisamment sur route sèche pour en tirer le meilleur.
Côté amortissement, nous regrettons l'étroitesse de la fourchette de réglages, que nous résumerons ici par « un peu ferme/plutôt ferme et ferme », alors qu'il aurait été judicieux d'apporter plus de franchise à ces propositions. Mais cela n'enlève rien à l'efficacité globale de l'engin, mieux sous tous rapports que la génération précédente.
Revenons au moteur et aux sensations mécaniques, plaisantes et excitantes, particulières avec une suralimentation « à l'ancienne » qui pousse méchamment. Un terme qui vient aussi à l'esprit au sujet de l'autobloquant, franc et vif dans ses réactions, ce qui peut surprendre.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation