Essai NISSAN Qashqai 1.3 DIG-T 160 ch
Cédric Morançais le 26/11/2018
Même si son succès commercial ne se dément pas, le Qashqai a décidé d'évoluer en profondeur. Au programme, aucune modification esthétique mais l'arrivée de toute une nouvelle gamme de motorisations.
Evolution invisible
Modèle emblématique de la catégorie des SUV compacts, le Qashqai doit pourtant en permanence évoluer pour résister aux assauts d'une concurrence toujours plus nombreuse et virulente. Après s'être offert une opération cosmétique importante l'année dernière, c'est donc à la partie mécanique de changer en profondeur. Et l'expression n'est ici pas feinte, car toute l'offre de motorisation est renouvelée. Pour le moment, un seul diesel, un 1.5 de 115 ch, est proposé, tandis, qu'en essence, on trouve deux variantes d'un même 1.3 turbocompressé : 140 et 160 ch.
C'est avec ce dernier que nous avons pu parcourir quelques centaines de kilomètres. Malgré sa puissance confortable, il n'a rien d'un foudre de guerre. Au contraire, il se révèle même plutôt à la peine lorsqu'il s'agit de reprendre depuis les bas régimes. La valeur de couple n'est pourtant pas à mettre en cause. Avec 260 Nm, ce quatre cylindres se situe parmi les meilleurs de sa catégorie. Simplement, pour atteindre cette valeur maximale, il faut attendre d'être à 2 000 tr/mn. C'est un peu trop surtout pour une auto qui, à l'instar de ce Qashqai, a fait le choix d'une transmission longue. Une fois lancé, le plus puissant des Qashqai se révèle toutefois fort agréable. Le moteur est doux et discret. Sur autoroute, le niveau sonore, particulièrement bas, est fort appréciable. Quant à la consommation, elle reste à des niveaux fort acceptables : nous avons relevé 7,5 l/100 km en moyenne, malgré un parcours comprenant un quart de ville et un gros tiers de routes de montagne. A noter, pour les amateurs du genre, qu'une boite robotisée à double embrayage sera disponible, en option, dans quelques semaines.
Inchangé par ailleurs, le Qashqai demeure égal à lui-même. Le confort général est correct même si la présence, sur la version Tekna+ de notre essai, de jantes de 19'' complique notablement le travail de l'amortissement sur les routes en mauvais état. Sur le papier, ce choix semble toutefois comporter un avantage de taille : la présence de pneumatiques Michelin Pilot Sport 4. Des gommes réputées pour leur grip, un point qui manque au Qashqai, volontaire acharné au sous-virage. Malheureusement, cette monte ne fait pas de miracles, et l'on se rend rapidement compte qu'adopter un rythme de sénateur est indispensable pour éviter quelques réactions désagréables.
Au moins, à ces allures modérées, vous aurez le temps de profiter des, très nombreux, équipements livrés de série. Malgré un tarif inférieur à 35 000 €, ce Qashqai haut de gamme ne fait, en effet, guère d'impasses. De la sellerie en cuir Nappa au GPS, et du système audio Bose au toit panoramique en verre, tout y est, y compris les projecteurs full led. Pour profiter du système de conduite autonome de niveau 2 Pro-Pilot, il faudra toutefois patienter jusqu'en début d'année.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation