Essai NISSAN Murano 3.5 V6
Vincent Desmonts le 05/01/2009
Moins abouti que ses rivaux allemands, le Nissan Murano n'en offre pas moins une dose d'exotisme façon US et une grande douceur de conduite.
Présentation
Commercialisé avec succès depuis 2002 aux États-Unis, le Nissan Murano a connu en France une carrière plus discrète, faute de moteur diesel. Pour 2009, Nissan nous livre une version profondément remaniée... en attendant un V6 à gazole prévu pour 2010 !
Extérieurement, c'est surtout la nouvelle calandre qui attire tous les regards. Chromée, large, elle transfigure l'allure du Nissan Murano, mais risque de ne pas plaire à tout le monde. À l'arrière, le nouveau dessin du hayon et des feux évoque le Qashqai.
Dans l'habitacle, les progrès sont notables : la nouvelle planche de bord affiche une qualité en nette hausse, même si le Nissan Murano reste à l'écart des références allemandes. Les matériaux présentent un aspect plus soigné et moins clinquant. L'équipement déjà complet s'enrichit encore d'une banquette arrière rabattable à commande électrique, d'un système audio Bose ou encore d'une caméra fixée sur le rétroviseur droit, permettant de mieux cerner les contours de l'auto en manœuvres. Dommage que l'habitabilité arrière n'ait pas progressé.
Côté mécanique, on retrouve le V6 « VQ » 3,5 litres bien connu, boosté de 234 à 255 chevaux pour l'occasion. Le Nissan Murano n'échappe malheureusement pas au « super malus » de 2 600 euros, la faute à des émissions de CO2 légèrement supérieures au seuil fatidique des 250 g/km...
Reste que l'agrément procuré par l'original attelage V6 3.5 et boîte à variation continue CVT fera sans doute oublier ces désagréments fiscaux. La transmission revue dans le sens d'une plus grande réactivité se révèle d'une extrême douceur, sans pour autant pénaliser l'agrément. Le châssis à la fois confortable et sécurisant complète à merveille le groupe motopropulseur pour donner au Nissan Murano ses galons de « Crossover » sans souci.
Sur la route
S'il sera disponible en 2010 avec le nouveau V6 diesel Renault-Nissan qui lui donnera enfin toutes ses chances de succès en Europe, le Murano a été avant tout conçu pour le marché américain, qui a englouti à lui seul la moitié de la production. Et cela se sent à la conduite : bien installé dans de confortables fauteuils n'offrant qu'un maintien latéral symbolique, le conducteur aura tout loisir d'apprécier la douceur du Murano.
Le V6 3.5 « VQ » fait montre d'une belle souplesse et ne prononce jamais un mot plus haut que l'autre. La boîte à variation continue se révèle d'une absolue douceur sans pour autant donner la désagréable impression de patinage qui est souvent ressentie avec ce genre de transmission. Elle donne tant satisfaction à l'usage que la commande séquentielle apparaîtra superflue la plupart du temps (sauf lors de descentes de cols).
Sur routes sinueuses, le Murano n'accomplit pas de miracles en matière d'agilité : son V6 pèse un peu trop lourd sur le train avant et la transmission intégrale « All-mode 4x4-i » ne renvoie au maximum que 43% du couple sur l'essieu arrière. Enfin, l'amortissement mal maîtrisé à allure soutenue achèvera de tempérer les ardeurs. Le « Crossover » Nissan affiche malgré tout un châssis plutôt équilibré et une efficacité amplement suffisante. De quoi envisager de longs parcours en famille avec sérénité, d'autant que l'insonorisation a progressé.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation