Essai NISSAN 370Z Roadster
David Lamboley le 08/03/2010
Très attendue par les amateurs du genre, la Nissan 370 Z Roadster arrive à point nommé sur le marché français en brandissant un atout de taille : un excellent rapport prix-prestations.
Présentation
C'est en toute légitimité que la nouvelle 370 Z Roadster perpétue la longue lignée des découvrables Nissan. Par rapport au coupé, la ligne n'apparaît pas dénaturée et garde un bel équilibre. La présence d'une traditionnelle capote en toile en lieu et place d'un toit rétractable a permis de préserver la hausse du poids à seulement une trentaine de kilos, ainsi qu'une ligne harmonieuse. Pour le reste, on remarque un capot arrière profilé à double bossage et deux imposants arceaux entre lesquels vient se greffer une vitre anti-remous.
Toute la face avant, ainsi que la majeure partie de l'habitacle, ne changent guère par rapport à la version coupé. On retrouve les optiques en boomerang, le long capot et les ailes musclées. La partie arrière, entièrement reconsidérée, se caractérise par sa musculature animale et son postérieur rebondi. La Nissan 370 Z Roadster, à coup sûr, s'avère une belle réussite au chapitre design.
Mécaniquement parlant, peu de différence existent également entre le coupé et ce Roadster. Le V6 3.7 litre atmosphérique certifié « Euro 5 » délivre 328 ch et s'avère onctueux, agréable, mélodieux, mais pas très réactif. Notre version, équipée de la boîte automatique à sept rapports, permet toutefois de goûter à un mode pseudo-séquentiel, via des palettes au volant. L'ensemble s'avère il est vrai moins sportif que le coupé à boîte manuelle, mais c'est une caractéristique que l'on retrouve sur la plupart des version découvrables.
Mais l'atout majeur de cette Nissan 370Z roadster, c'est son prix : à 43 800 euros, l'affaire est alléchante.
Design extérieur et intérieur
Peu après 1930, la marque Datsun –rebaptisée Nissan au milieu des années 80- comptait déjà dans sa gamme un petit engin découvrable, appelé Roadstar, auquel succéda le DC3 en 1952, puis la première Fairlady en 1959. La naissance de la 240 Z en 1969 sonne l’arrêt des versions roadster. Il faut attendre la nouvelle 300 ZX en 1989 pour à nouveau profiter du grand air. En 2002, la 350 Z proposera elle aussi une version décapsulée.
C’est donc en toute légitimité que la nouvelle 370 Z Roadster, qui apparaît quelques mois après le coupé, perpétue la lignée. Par rapport au coupé et malgré des renforts de caisse, la masse supplémentaire ne se chiffre qu’à une quarantaine de kilos, ce qui est plutôt remarquable face à la concurrence.
La présence d’une classique capote en toile, pourtant entièrement automatisée, explique en partie le poids contenu de cette version. Au chapitre design, Nissan a voulu préserver tout ce qui fait le sel de la ligne de la 370 Z, à savoir une poupe musclée soulignée par des hanches généreuses.
C’est encore plus vrai sur cette version Roadster, où le décrochement de la ligne de caisse, juste derrière les portes, donne l’impression d’un animal prêt à sauter sur sa proie. Décapotée, on remarque aussi les deux imposants arceaux derrière les sièges, ainsi qu’une vitre fixe anti-remous, logée entre les deux arceaux. Cela permet de préserver les passagers des flux d’air intempestifs jusqu’aux environs de 100 km/h.
Le capot arrière, pour sa part, se distingue par deux bossages qui dynamisent la ligne, dans la continuité des sièges. Pour le reste, on retrouve les éléments qui font tout le caractère de la 370 Z, à savoir les optiques avant et arrière en forme de boomerang, l’empattement très court, les poignées de portes caractéristiques et les ailes avant musclées. Capote en place, la ligne n’apparaît pas dénaturée et garde un bel équilibre, la 370 Z Roadster s’avère une belle réussite au chapitre design.
Peu de choses diffèrent à l’intérieur par rapport au coupé. On retrouve un bon équipement de série sur cette unique version « Pack » proposée en France, la même planche de bord, mais les sièges ventilés et chauffants sont spécifiques à la version Roadster.
Mécanique, châssis
C'est toujours sur la base du châssis raccourci de la 350 Z qu'est développée cette Nissan 370 Z Roadster. La ligne ramassée, trapue, cache les même éléments que sur le coupé : double triangulation à l'avant, essieu multibras à l'arrière, avec ici un réglage spécifique des éléments de suspension, calibrés plus « soft ».
On notera également un empattement raccourci de 10 mm par rapport à la 350 Z, bénéfique à la vivacité, une longueur totale amputée de 7 cm et une largeur supérieure de 3,3 cm. La voie arrière, pour sa part, gagne 5,6 cm. Côté mécanique, quasiment rien ne change hormis la spécification « Euro 5 » qui fait perdre une petite poignée de chevaux.
Le V6 Nissan « VQ37 VHR » cubant 3.7 litres est emprunté aux modèles Infiniti G37 et FX37 ainsi que la future berline M37. La puissance, qui passe de 331 à 328 ch à 7000 tr/mn, reste quasiment inchangée.
Comme sur le coupé, on retrouve le système de distribution entièrement variable, avec un timing d'ouverture et de levée des soupapes d'admission et d'échappement géré par électronique. Nissan annonce de meilleures performances énergétiques par rapport à l'ancien 3.5 litre, mais il semble difficile d'atteindre les consommations revendiquées.
Sur notre 370Z roadster, la boîte automatique à 7 rapports, dotée de commandes au volant, permet d'adopter une conduite sportive sans renoncer à la douceur de l'automatisme aux allures plus calmes. Côté boîte, on peut aussi choisir, comme sur le coupé, la version manuelle dotée du Synchro Rev Control, désactivable, un système qui autorise des talons-pointes automatiques au rétrogradage.
Sur la route
Même si le grand air encline à adopter une conduite plus « coulée », le naturel revient au galop… Le V6, qui ne manque pas de caractère mais qui s‘avère en vérité pas très réactif, joue sur son coffre pour nous gratifier de belles relances, ainsi que d'accélérations remarquables à condition de le cravacher.
Le 0 à 100 km/h est revendiqué en 5,8 seconde, contre 5,5 secondes pour la version à boîte manuelle. Le plaisir est bel et bien au rendez-vous, car tout y concourt : la position de conduite, la sonorité rauque de la mécanique, le relatif confort préservé.
Mais un gros nuage se profile, la consommation. Plutôt gourmande la 370 Z Roadster… D'autant que notre modèle d'essai possède une boîte automatique à 7 rapports nettement plus énergivore lorsque l'on utilise la fonction pseudo-séquentielle au volant, via des palettes.
A ce propos, on pourra louer la promptitude affichée à la montée des rapports, mais les rétrogradages n'apparaissent pas aussi rapides.
Bref, revenons à la conso, difficile à juguler en conduite sportive. Notre moyenne, soit aux environs de 16 litres, fait un peu désordre dans la paysage automobile actuel, surtout si l'on regarde du côté d'Audi ou de BMW…
Le comportement, lui aussi, pourra porter flanc à la critique si l'on compare cette Nissan 370 Z Roadster à ses concurrentes, par exemple l'Audi TT ou le BMW Z4.
Très ludique -il s'agit rappelons-le d'une pure propulsion-, dotée d'un empattement court, qui donne des réactions très vives, et de voies larges, la nippone aurait pû atteindre une excellente efficacité si le réglage de suspension avait été plus adapté à son caractère.
Trop souple et manquant de rigueur, l'amortissement imparfait ajoute une note « rustique » plutôt amusante, mais dont on aurait pû se passer !
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation