Essai NISSAN 350 Z Roadster
Jean-François Destin le 31/07/2006
Le roadster Nissan 350 Z constitue un achat plaisir rare aujourd'hui. D'autant plus plaisant qu'il est moins cher que la concurrence !
Présentation
Icône du renouveau de Nissan voulu par Carlos Ghosn, le roadster Nissan 350 Z comme le coupé dont il dérive s'est donné des armes pour contrer l'arrivée du BMW Z4. Lancée mi 2002 au Japon et aux USA et importée en Europe à l'automne 2003, cette sportive à l'architecture classique (moteur avant, propulsion) avait reçu en 2004 une version évoluée du V6 porté à 300 chevaux à l'occasion d'une série spéciale jaune 35ème anniversaire de la Saga Z. Un clin d'œil pour rappeler la mythique Fairlady 240 Z Datsun de 1969.
Aujourd'hui le V6 équipant l'ensemble de la gamme Z reçoit ces 20 chevaux supplémentaires. Mais, curieusement, ils n'influent pas favorablement sur les performances (250 km/h en vitesse de pointe et le 0 à 100 km/h en 6,4s pour le roadster). Les ingénieurs n'avaient pas d'autres solutions pour une mise en conformité avec les normes anti-pollution. Pistons, conduits d'admission, arbres à cames, chaîne de distribution, cartographie : tout a été réexaminé, allégé, rigidifié et si le couple au dessous de 4000 tours est toujours décevant, en revanche, il s'avère plus linéaire et tonique à haut régime sans perdre ses accents rauques mélodieux.
Autres évolutions techniques : une assistance de direction liée à la vitesse du véhicule, plus aisée en ville et plus ferme à haute vitesse, et un amortissement également un peu plus ferme.
Le roadster dont la capote semi-électrique s'ouvre ou se ferme en 15 secondes permet de rouler à ciel ouvert sans trop subir de remous d'air grâce au petit pare-vent en verre reliant les arceaux de sécurité. Nous avons aussi apprécié les dossiers des sièges ventilés (500 € en option) et un habitacle plus flatteur et de meilleure qualité.
Extérieurement, le « coup de plumeau » n'a concerné que la calandre, les feux et les jantes en alliage à 5 branches.
Très concurrentiel, le roadster Nissan 350 Z s'affiche à 39100 € (41800 € en Pack).
Sur la route
C'est en configuration décapotée que nous avons effectué notre essai. Même si on peut regretter une intervention manuelle, l'opération ouverture/fermeture s'effectue rapidement. Le couvre capote agrémenté de ses deux magnifiques bossages avale la capote pour l'abriter sans bruit excessif. Quelques tours du circuit de Folembray près de Soissons ont suffi pour nous rappeler le comportement rigoureux de la famille Z. Le roadster Nissan 350 Z se montre, en effet, extrêmement rigide dans les changements de cap et les freinages appuyés. Le bon résultat de 130 kilos de renforts savamment répartis. Les enchaînements lents ont mis en évidence la résistance de la commande de boîte, une direction un peu pesante mais très communicative et aussi la réactivité du moteur sous 4000 tours. Au delà, ce V6 gronde, tonne et bat le rappel des 300 chevaux jusqu'à 7000 tours pour le plus grand plaisir du conducteur.
Sur la route, le roadster Nissan 350 Z se montre agréable, efficace et, en cap, les légères perturbations de la caisse dues aux dégradations du revêtement participent à l'agrément de conduite. Enfin, la fermeté de la suspension, décriée par certains, n'altère pas le confort sportif attendu auquel contribuent les sièges ergonomiques.
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