Essai MERCEDES SLK 350
David Lamboley le 02/05/2011
Troisième génération du roadster à toit rétractable, le nouveau Mercedes SLK réussit un tour de force : préserver son confort, améliorer ses performances et abaisser ses consommations.
Présentation
Le SLK, modèle majeur dans la gamme puisque précurseur moderne du genre coupé-cabriolet, connaît ici sa troisième génération depuis 15 ans. Le nouveau venu a fait l'objet de soins particuliers pour ne pas rater son entrée sur le marché désormais très disputé des roadsters à toit rétractable.
C'est surtout en termes de design que les progrès de cette nouvelle génération sont les plus notables. La nouvelle face avant maison, la musculature d'athlète, la pseudo prise d'air sur les ailes avant et les galbes généreux de la poupe lui donnent une prestance nouvelle et une sportivité plus marquée qu'auparavant. Ce style plus masculin, on le retrouve également à l'intérieur. Outre l'habituel cocktail de matériaux nobles avec aluminium et cuir, on remarque aussi quelques touches néo-rétro, à l'image des compteurs à casquettes ou des bouches d'aération aux accents aéronautiques.
Côté mécanique, notre version SLK 350, en haut de l'échelle « classique » dans la gamme, développe 306 ch. Il s'agit toujours d'un V6, mais annoncé comme nouveau, plus réactif et surtout plus efficient, 25% moins gourmand. Au prix actuel du carburant, même les plus nantis ne peuvent rester insensibles à l'argument.
Cependant, le SLK 350 réussit le tour de force d'améliorer également ses performances. Le 0 à 100 km/h est ainsi exécuté en 5,6 secondes, plutôt pas mal pour un petit roadster BCBG …
Bref, le SLK 350 n'a jamais été aussi homogène, aussi séduisant et aussi abouti. Mais le tarif s'en ressent : proposé à partir de 55 150 euros, il fait partie des étoiles du genre.
Design extérieur et intérieur
Lors de son apparition en 1996, le tout premier Mercedes SLK posait les bases stylistiques que l'on retrouve aujourd'hui, quinze ans plus tard, sur cette troisième génération. Les essentiels sont aisément identifiables : ligne plongeante, long capot, nez proéminent avec l'étoile en bonne place, poupe rebondie et deux arceaux derrière les sièges. Le SLK, sans être devenu une icône tel le 190 SL, a marqué durant quinze ans la planète automobile grâce à un style adapté à chaque époque.
Cette troisième mouture, à l'évidence, s'émancipe totalement, sort de sa réserve, ou plutôt de son classicisme bon chic bon genre. L'élément le plus marquant, la face avant, lui donne désormais un air plus viril, plus « méchant ». La calandre, grande prise d'air nettement plus volumineuse, est simplement barrée horizontalement. On trouve l'étoile, imposante, intégrée dans un ensemble fortement verticalisé. On devine aussi à travers ces traits plus droits et plus ostentatoires les nouvelles normes piétons doublées d'exigences plus poussées en termes de résistance à la déformation en cas de collision.
On retrouve finalement le nouvel air de famille Mercedes et une inspiration de SLS mâtinée de CLS. Le fameux toit rétractable, bien entendu, est intégré comme à l'accoutumée de façon à offrir une ligne agréable et équilibrée quelque soit la configuration.
L'habitacle, par rapport à la génération précédente, change du tout au tout. Mieux agencé, plus ergonomique, la planche de bord est moins « rondouillarde » et nettement plus rectiligne dans sa partie haute, ce qui tend à l'élargir visuellement. On notera les aérateurs chromés parfaitement ronds et des buses orientables en forme de croix, c'est le retour d'une forme historique chez Mercedes. Le tout fonctionne parfaitement en termes esthétiques, et on devine ce SLK devenant plus facilement un « classique » dans les années à venir, plus en tous cas que la génération précédente.
Moteur et châssis
Comme au sujet du style de la carrosserie, les essentiels sont préservés sur le nouveau SLK en termes techniques. Le petit roadster transformiste est jusqu'à nouvel ordre une pure propulsion, et c'est heureux à l'heure où Mercedes évoque l'arrivée d'architectures à traction avant sur de futures gammes.
Roues arrière motrices, donc, et moteur avant longitudinal, voilà qui fleure bon la sportivité et l'agilité, surtout avec un empattement aussi court, seulement 2,43 mètres.
Notre version d'essai, la plus puissante disponible à l'heure actuelle, est propulsée par un nouveau V6 cubant 3,5 litre et développant 306 ch. Le couple important, 370 Nm, est délivré un peu « sur le tard », soit 3500 tours/minute, surtout si on le compare au 6 en ligne biturbo de son concurrent le plus féroce, le BMW Z4 35i, délivrant exactement la même puissance au cheval près mais offrant 400 Nm à seulement 1300 tours/minute, un véritable tracteur de course !
Revenons au SLK 350, doté ici de la boîte automatique à 7 rapports 7G-Tronic, une transmission à la gestion dite intelligente ou auto-adaptative, et que l'on peut commander via des palettes au volant. Bref, tout ce petit monde mécanique est capable d'emmener l'ensemble de 0 à 100 km/h en 5,6 secondes, plutôt pas mal pour un engin qui ne revendique pas ostensiblement ses prétentions sportives…
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Sur la route
L'impression dominante à bord du SLK 350, c'est l'homogénéité. Mercedes n'avait jusque là jamais aussi bien réussi à insuffler à la fois du luxe, du confort et de la sportivité –voire un vrai côté ludique qui manquait aux générations précédentes- sur son petit roadster à succès. Le nouveau SLK, donc, sait parfaitement s'adapter aux désidératas de son maître.
Confortable et très équilibré, il permet de préserver un vrai confort de suspension jusqu'aux allures les plus inavouables, mais sans jamais se départir de son efficacité et de sa tenue. On notera à ce sujet de vrais progrès en termes de feeling de direction, précise, plutôt bien calibrée et bien assistée.
Au chapitre sécurité « perçue », le SLK 350 donne confiance et sait pardonner les erreurs de conduite lorsque les aides électroniques sont remisées au placard. Dans cette configuration sport, le SLK 350 se transforme même en mini-dragster de garçon-coiffeur et les 306 ch partent aisément au galop dans un burn-out fumant digne de Bullitt. Ce V6 3,5 litre, totalement recalibré, chante bien, monte aisément dans les tours mais ne déclenche pas la passion.
Il a d'autres atouts, et notamment une consommation du genre raisonnable –seulement 7,1 litre/100 km de moyenne annoncée- grâce à la présence, hé oui encore, d'un système Stop/Start, heureusement déconnectable, en série. Mercedes annonce une économie de carburant atteignant 25% par rapport au V6 3,5 litre de précédente génération, ce qui permettra de compenser la flambée des prix à la pompe…
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation