Essai MERCEDES SLK 350
Vincent Desmonts le 18/02/2008
Alors que la menace de l'Audi TT se fait de plus en plus pressante, Mercedes offre un lifting à son SLK.
Présentation
Alors que la menace de l'Audi TT se fait de plus en plus pressante, Mercedes offre un lifting à son SLK. Un peu trop bourgeois à l'heure où ses rivaux affûtent leurs arguments sportifs, le roadster à l'Étoile a décidé de revoir ses classiques. Sans bouleverser sa ligne, il s'offre quelques attributs plus agressifs, comme un diffuseur aérodynamique arrière ou ou bouclier avant davantage « aéré ».
Mais le plus important se passe en coulisses. Notamment sur ce SLK 350 « Sport », qui revendique 33 chevaux de plus que le modèle précédent, ainsi qu'un caractère sportif plus affirmé. Contact mis, l'évolution est évidente : le V6 3,5 litres chante fort et juste. Et il pousse ! Disponible à bas régime, vigoureux dans les tours, il propulse le SLK 350 de 0 à 100 km/h en 5,4 secondes. Hélas, pour exploiter cette belle mécanique, Mercedes ne laisse le choix qu'entre une boîte manuelle 6 rapports accrocheuse et une transmission automatique 7 rapports un peu lente.
Roadster, beau moteur, petites routes : un cocktail de plaisir connu et reconnu. Mais à bord de ce SLK, le plaisir est quelque peu émoussé par un châssis qui semble se chercher une ligne de conduite. Un peu paresseux à l'inscription en courbe, handicapé par une direction peu convaincante et des suspensions manquant de rigueur, le petit roadster Mercedes se révèle moins convaincant qu'un Audi TT en conduite sportive. A l'inverse, notre version équipée du « Pack Performance » marquait le pas en confort par rapport aux habitudes de la marque à l'Etoile.
Ainsi doté, le SLK 350 reste au milieu du gué, au risque de ne séduire ni les amateurs de sportivité, ni les fans de la marque...
Sur la route
Audi TT et BMW Z4 ont placé très haut la barre en matière de roadster sportif : performants, agiles, efficaces, ils constituent l'aboutissement d'un concept où les technologies (suspensions pilotées, directions actives) sont venues rehausser le « niveau de jeu » sans pour autant entamer le plaisir de conduite.
On comprend bien la volonté de Mercedes d'aller titiller des modèles plus sportifs à l'image de marque flatteuse. Mais, soucieuse de ne pas se couper de sa clientèle traditionnelle, plus éprise de confort, la marque à l'Étoile n'a pas osé aller trop loin.
Côté moteur, on se réjouit : revu en profondeur, le V6 3,5 litres affiche la même puissance que le V8 5 litres voici tout juste 3 ans (305 ch), et émet une sonorité enjôleuse. Nerf et souplesse sont au rendez-vous.
Hélas, la boîte automatique 7 rapports ne permet pas de l'exploiter au mieux, même avec les palettes au volant en option : son temps de réaction est trop important. A quand une boîte à double embrayage comme sur l'Audi TT ?
Quant au châssis, il peine à convaincre. Le SLK se révèle un peu rétif à l'inscription en courbe sur parcours très sinueux, et l'ESP non totalement déconnectable viendra contrarier les conducteurs les plus sportifs. Quant à la direction, elle souffre de variations d'assistance déconcertantes et d'un rappel inconstant qui nuisent à l'agrément de conduite. Dans ces conditions, mieux vaut éviter les « Pack Performance » et autres grosses jantes afin de préserver le confort de ce roadster aux racines bourgeoises.
À retenir
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- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation