Essai MERCEDES SL500 (R231)
David Lamboley le 02/04/2012
Le roadster Mercedes SL perpétue une légende vieille de 60 ans. Cette nouvelle mouture, nom de code R231, place la barre très haut en termes de technologie, de performances, de confort et de dynamisme.
Présentation
En six générations, le Mercedes SL est devenu l'archétype du roadster haut-de-gamme à la fois chic et sportif. Par rapport à la précédente génération, nom de code R 230, ce nouvel SL, alias R 231, apparaît tout d'abord plus volumineux. Plus long de 5 cm à 4,61 m, plus large de presque 6 cm, il permet un gain direct en termes d'habitabilité.
La largeur aux épaules et aux coudes progresse de quelques centimètres, ce qui fait de ce nouvel SL un des roadsters les plus accueillants du marché. L'absence de places arrière permet même de bénéficier d'espaces de rangements appréciables derrière les sièges ainsi que d'un coffre pouvant atteindre une capacité de 504 litres.
Avec de telles caractéristiques, on pouvait craindre une masse titanesque, mais il n'en est rien. Au contraire, Mercedes a réussi l'impossible grâce à une toute nouvelle coque en aluminium, permettant un gain de poids appréciable. Notre SL 500 reste pourtant un beau bébé de 1785 kg en ordre de marche, ce qui n'empêche pas un dynamisme frappant…
Pour le reste, le SL 500 suit la recette de ses ainés en l'améliorant sensiblement, notamment en termes de mécanique. Le V8 biturbo « downsizé » à 4,7 litre consomme 22% de moins que l'ancien V8 5,5 litre tout en affichant 47 ch de plus au bataillon. Les performances de haute volée, avec notamment un 0 à 100 km/h revendiqué en 4,6 secondes, en fait un outil d'une efficacité surprenante. Frappante également, la qualité de réalisation de l'habitacle, gavé de haute technologie. Mais le SL 500 facture plutôt cher ses prestations : comptez 124 900 euros.
Design extérieur et intérieur
Plus long, plus large, plus habitable, le nouvel SL n'a jamais été aussi volumineux. Il mesure désormais 4,61 m de longueur, la taille d'une grande berline, et près d'1,88 m de large, ce qui le place parmi les plus grands du genre. Les lignes, elles, évoluent dans le style maison actuel, avec une face avant nettement plus verticale qu'auparavant, des optiques en retrait et une large calandre à large ouverture.
Vu de côté, nous sommes frappés par le porte-à-faux avant qui apparaît très long –il mesure effectivement près d'un mètre- et la relative simplicité des flancs, surtout marqués par la grille barrée de chrome sur l'aile avant. L'arrière évolue également mais garde, en plus moderne, le style de son prédécesseur. Totalement épuré lorsque le toit est replié, le SL « R231 » garde une classe inimitable une fois le toit en place. Il s'agit alors d'un véritable coupé, ou peu s'en faut, autant en termes de ligne que d'insonorisation.
C'est justement dans l'habitacle que les choses évoluent le plus. Au chapitre ergonomie et en termes de volume habitable, les progrès sont sensibles. La planche de bord, elle, fleure bon la qualité, et la technologie embarquée n'a absolument rien à envier aux limousines de la marque.
N'oublions pas le fameux toit « en dur » rétractable, que l'on peut choisir tôlé, vitré ou vitré électrochromatique. Le meilleur choix, mais aussi le plus cher, car il s'agit d'une option.
Mécanique, châssis
Notre SL 500 dispose du V8 « M278 » qui sert de base, rappelons-le, au bloc réalésé équipant les versions 63 AMG actuelles. Il s'agit d'un V8 de 4,7 litre à injection directe et double turbocompresseur développant 435 ch à 5250 tr/mn et 700 Nm dès 1800 tours.
Des caractéristiques qui lui permettent de propulser le SL 500 de 0 à 100 km/h en 4,6 secondes, une performance d'autant plus remarquable au regard de la consommation moyenne mixte de seulement 9,2 l/100 km, selon le constructeur.
Au-delà des chiffres, son caractère absolument plein et disponible quelque soit le régime interpelle. Carrément méchant dès qu'on le titille et très réactif, notamment grâce à une boîte automatique 7-G Tronic remaniée, il garde de plus une longueur d'avance en termes d'agrément, car il peut tout à la fois être doux ou rageur à la demande.
Côté châssis, on trouve du tout nouveau en l'espèce d'une monocoque en aluminium permettant un gain de poids spectaculaire. Mercedes revendique 140 kilos de moins sur le SL 350 par rapport à la génération précédente, et le SL 500 est sensé peser 125 kilos de moins par rapport à l'ancien. Cet allègement permet au SL 500 d'excellentes prestations dynamiques, étonnantes, même, de la part d'un auto aussi volumineuse.
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Sur la route
Carrément bestial ou tout à fait digne de parader dans les lieux de villégiature chics de la planète, le SL 500 peut apparaître tout confort ou tout sport à la demande. Ce caractère bipolaire exacerbé n'a jamais été aussi frappant à bord du SL, désormais à la pointe de la technologie, mais aussi à la pointe du dynamisme.
Plus léger, doté de trains roulants parfaitement calibrés et d'aides à la conduite lui permettant de prémunir ses passagers des réactions brutales, même sur sol mouillé, il offre un monde de limousine sous des dehors de sportive. Très homogène, donc, mais aussi très performant et nettement moins gourmand, il gagne aussi sur le tableau de la qualité, bref, on se demande bien quel reproche on pourrait lui faire, à part d'être aussi cher : à 124 900 euros, il toise pas mal de ses concurrents.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation