Essai MERCEDES GLS 400d
Walid Bouarab le 14/11/2022
Avec son gabarit XXL, son malus costaud qui plombe des tarifs déjà très hauts perchés, le GLS est un quasi-anachronisme par les temps qui courent. D'autant plus que Mercedes vient de lancer le tout nouveau EQS SUV, une alternative 100% électrique. Reste que pour aller loin, avec beaucoup d'espace, dans un confort royal et crapahuter si nécessaire, on fait difficilement mieux.
L'évasion Première Classe
Cette seconde génération du GLS a été commercialisée en 2019, et son lieu de production, en Alabama, en dit long sur son territoire de prédilection. Tarifs, gabarit et prestation : le grand SUV à l'étoile vise essentiellement les Etats-Unis ou la Chine. Chez nous, difficile de le préférer à un GLE qui, pour environ 25 000 € de moins offre un habitacle quasi-identique (mais avec certes moins de places) et des prestations similaires.
Ce pendant SUV de la Classe S en reprend tous les attributs, et notamment la motorisation diesel. Un six-en-ligne onctueux comme un bon pot de crème, et dont le couple titanesque n'a rien d'extravagant pour déplacer les 2,5 tonnes de ce gros teuton. Il délivre sa puissance avec une douce progressivité et sait contenir ses râles et vibrations. Il s'agit de ne jamais perturber la quiétude qui règne à bord. Un habitacle spacieux et tiré à quatre épingles qui se veut avant tout plus clinique que réellement chaleureux. Pour trouver une dose de faste supplémentaire et des ambiances plus chatoyantes, il faudra se tourner sur l'ultra-luxueuse version Maybach.
Ici, notre 400d convainc plus par son agencement et la modernité des lieux que par son ergonomie, qui réclame un véritable temps d'adaptation. Le deuxième rang n'offre qu'une banquette classique sur ce modèle, mais reste une place de choix pour voyager façon business. Enfin, au troisième rang, deux adultes peuvent confortablement prendre place. L'espace aux jambes n'est pas dingue, mais on voyage rarement aussi bien dans un coffre. Une soute qui se réduit à 350 litres dans cette configuration (et presque 900 litres en version 5 places !)
Les lois de l'attraction
A la place du conducteur, en revanche, aucune surprise à attendre : ce Mercedes GLS reste, malgré des progrès sensibles effectués par rapport à la première génération, un gros morceau qu'il vaut mieux ne pas brusquer sur la route. De toute façon, la sensation d'être totalement isolé du monde extérieur et de ce qu'il s'y passe, n'incite pas à bousculer la bête. Le GLS s'apprécie davantage pour son côté tapis volant que pour sa capacité - très limitée - à virevolter sur la route. Bien évidemment les réglages y sont pour quelques chose, mais le poids, affiché ici à plus de 2,5 tonnes, calme d'autant plus les ardeurs.
Il vaut mieux compter sur l'équilibre rassurant dont il fait preuve, même si notre modèle d'essai ne disposait pas de la suspension E-Active Body Control. Une merveille de technologie qui contre-balance le roulis en faisant pencher le GLS à l'intérieur de la courbe (un peu à la manière d'une moto). Une entourloupe qui donne effectivement une sensation d'agilité supplémentaire mais qui délivre une sensation très peu naturelle. C'est cette même suspension qui, couplée au Pack Off Road, permet au GLS de dévoiler des talents de franchisseur surprenants. Pas de quoi encore inquiéter la famille Range Rover, mais suffisant pour offrir un sentiment d'évasion sans jamais perdre l'approche business class de ce GLS.
Tarifs tout aussi XXL
Sans même parler des version AMG ou Maybach, véritable débauche de luxe et de puissance, le Mercedes-Benz GLS est déjà un produit d'exception. Et pour cause, son tarif ne descend jamais sous les 100 000 euros, et peine à justifier le surcoût face à un GLE techniquement très proche, bien que moins pratique. Ce GLS 400d démarre à plus de 110 000 euros (auxquels il faut rajouter un malus de plus de 36 000 euros) quand un BMW X7, un peu plus généreux en équipement, est accessible pour 5000 euros de moins.
Le SUV à l'étoile se rattrape avec un équipement de série tout de même généreux avec la sellerie cuir, le toit ouvrant, les aides à la conduite, les innombrables ports USB, entre autres, de série. Voilà qui force tout de même à réfléchir, avec le modèle EQS SUV 100% électrique, mais à l'autonomie prometteuse.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation