Essai MERCEDES GLK 320 CDI
Jean-François Destin le 07/11/2008
Le Mercedes GLK arrive à point nommé sur le marché. Au-delà d'une silhouette qui fait débat, ce 1er SUV compact de Mercedes se révèle confortable.
Présentation
Mercedes arrive enfin sur le marché des SUV compacts avec le GLK. Mais pour se différencier, la marque à l'étoile donne dans le rétro. La carrosserie aux arêtes vives du nouveau venu paraîtra originale aux uns et un peu datée aux autres. Même surprise en découvrant un intérieur archi-classique fait d'une planche de bord rectiligne agrémentée d'imposantes visières et d'une console centrale plutôt encombrante. Une curieuse ambiance laissant apparaître quelques objectifs d'économie dans le choix des matériaux et la finition.
Très compact (4.528 m pour 1.84 m de large et 1.689 m de haut), le Mercedes GLK n'offre qu'un espace contenu aux passagers arrière, le coffre étant le plus petit de notre comparatif. En revanche, ce calibrage et les porte-à-faux réduits au maximum favorisent les sorties « off-road » d'autant que sa transmission intégrale 4Matic de dernière génération lui permet d'attaquer des pentes à 70° !
Mais 95% des acheteurs n'osant pas quitter le bitume, Mercedes a travaillé avec succès pour que son GLK offre les qualités routières et le confort d'une berline haut de gamme. Un comportement souverain dû entre autres à l'amortissement piloté « Agility Control » de série. L'autre point fort du GLK concerne le mariage d'amour entre le 6 cylindres 3l diesel de 224 chevaux et la boîte 7G-Tronic à 7 rapports. S'ajoutent aussi une insonorisation maîtrisée et un freinage auxquels les tourniquets corses ne sont pas venus à bout.
Le Mercedes GLK est prévu avec 4 motorisations à des prix allant de 39.900 à 48.400 €.
Design et vie à bord
Un retour en arrière ou le début d'un style néo-rétro qui va faire tilt ? Quelle que soit la réponse, le design du nouveau GLK ne laissera pas indifférent. A l'opposé de la ligne douce et tout en courbes du Q5, le SUV Mercedes se réapproprie le style tranchant et les arêtes vives que Ford avait baptisés edge-design il n'y a pas si longtemps. Une originalité appréciée par une clientèle conservatrice et que le rang statutaire de la marque peut se permettre. Plutôt masculine, la silhouette anguleuse, athlétique et dynamique du GLK rappelle un peu celle du Classe G dans un dessin plus actuel. En observant de plus près, on retiendra la découpe très élaborée des optiques, une façade avant haute, une poupe presque verticale et un pli de ceinture de caisse au mouvement ascendant très seyant.
En oubliant volontairement le CX (coefficient aérodynamique), les stylistes ont tenté de tirer le maximum d'espace d'une caisse compacte de seulement 4.528 m de long. Le pare-brise peu incliné permet de conserver une bonne surface vitrée, mais la largeur de 1.84 m limite l'espace à bord. Les occupants de l'arrière trouveront à redire au niveau de l'aisance aux jambes et de l'accès pénalisé par un angle d'ouverture de portière insuffisant et par l'importance du passage de roue.
Mercedes a tenté – sans toutefois y parvenir complètement – de concevoir un intérieur haut de gamme en référence aux critères de luxe habituels de la marque. C'est flatteur, sans plus. Cette déception tient plus au dessin rectiligne et sans inspiration de la planche de bord qu'à la qualité de fabrication elle-même. Ceci dit, l'ergonomie et la fonctionnalité sont au rendez-vous, à l'exception de la commande commune d'essuie-glace et de clignotants datant d'un autre âge. A gauche du levier de vitesse se trouve le bouton des trois modes (Sport, Normal, Confort) régissant la vitesse des passages de rapport. Pas bien utile.
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Sur la route
Dès les premiers tours de roues se remarque une direction légère, presque trop démultipliée. Très efficace en ville ou pour se garer, cette direction dite paramétrique asservie à la vitesse est censée assurer aux allures plus élevées une bonne sensation du train avant. Et de fait, sans être beaucoup plus pesante, elle permet d'assurer des trajectoires très propres et des changements de caps brutaux sans problème. L'autre point fort du GLK concerne son confort de suspension. Rien à voir avec la fermeté du X3. Ici, les liaisons au sol bénéficient en série de « l'Agility Control », un système d'amortissement piloté s'adaptant automatiquement aux conditions routières pour assurer en permanence confort et tenue de route. Et ce, en limitant le roulis et les déports de caisse.
Sur le Mercedes GLK, tout est fait pour faciliter la conduite, y compris sous la pluie, avec la transmission 4Matic assortie du contrôle de motricité. Sur sol sec, l'électronique envoie 45% du couple sur l'avant et 55% sur l'arrière. Sur l'asphalte mouillé, le couple est majoritairement dirigé sur les roues offrant la meilleure adhérence, les autres étant à contrario freinées. Il s'ensuit un comportement digne d'une berline sportive. Pour notre vidéo, nous avons délibérément attaqué dans les lacets montagneux de Corse du Nord sans jamais se retrouver en situation d'urgence. Mêmes éloges pour un freinage « adaptive brake » intégrant en série le BAS (freinage d'urgence) et un programme ABS spécialement dédié à la conduite « off-road ». Nous n'avons pas eu le loisir de l'essayer mais il est censé réduire les distances d'arrêt, notamment sur les terrains à forte déclivité.
Si le Mercedes GLK paraît bien armé pour le « tous-chemins », Mercedes ne cache pas avoir privilégié ses qualités routières pour en faire une véritable alternative à la berline ou au break de luxe. Ainsi notre GLK 320 CDI cumule les avantages. Très silencieux, il met en valeur l'association du 6 cylindres diesel 3 litres de 224 chevaux et de la boîte 7G-Tronic déjà appréciée sur d'autres modèles. Malgré le poids embarqué, les performances (220 km/h et 7,5 s pour le 0 à 100 km/h) relèvent de celles d'une bonne berline. Côté consommation, il faut veiller à ne pas trop chatouiller l'accélérateur pour éviter les 15 litres aux cent. Tablez sur 11 en moyenne aux allures normales.
Au printemps 2009, Mercedes proposera le GLK 220 CDI BlueEfficiency équipé d'un 4 cylindres très économique de 170 chevaux et 400 Nm de couple. Une vraie bonne affaire car on annonce 6,9l en moyenne mixte pour des performances de bonne facture (8,8 s au 0 à 100 km/h) et un prix de 39.900 €. En essence, le GLK est disponible avec deux 6 cylindres de 231 et 272 chevaux.
À retenir
—
20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation