Essai MERCEDES GLC 300 e Coupé

La Classe GLC est la Mercedes la plus vendue au monde en 2022. La marque à l'Etoile n'a donc pas lésiné sur les moyens pour renouveler son modèle phare, y compris dans cette variante Coupé de plus en plus plébiscitée. Le GLC Coupé reprend à son compte une ligne subtilement modernisée, un intérieur plutôt spectaculaire (mais pas irréprochable côté finition) et une gamme de motorisations faisant la part belle à la technologie hybride rechargeable.

Trois, c'est le nombre de versions « branchées » de ce GLC (en plus des deux micro-hybrides classiques). L'Allemand offre le choix entre une motorisation diesel et deux essence, toutes liées à une batterie énorme : 31,2 kWh, certaines citadines 100% électriques ne font pas mieux. L'intérêt ? Proposer une belle endurance en mode « zéro émission » et couvrir la quasi-totalité des trajets journaliers sans démarrer son 2.0 thermique.

Notre essai se porte sur la version qui devrait récolter le plus de suffrage : la 330 e. Les 204 ch de son quatre-cylindres peuvent compter sur le renfort d'un bloc électrique de 136 ch logés dans la transmission automatique à 9 rapports. Le résultat, c'est une puissance cumulée de 313 ch, 550 Nm de couple, et des performances de sportives délivrées dans la plus grande douceur.

Effectivement, entre la qualité de son insonorisation, la transparence de son système hybride et l'excellent confort de sa suspension pneumatique, le GLC 300 e Coupé lisse absolument toutes les sensations. Pourtant, les chiffres de performances sont là, avec seulement 6,7 secondes pour atteindre les 100 km/h et des relances très toniques. Mais qu'importe, le GLC 300 e, même s'il promet une approche plus dynamique que son frère classique, fait clairement la part belle au confort et à la sérénité de conduite.

Pour cela, il peut compter sur sa batterie taille XXL, lui permettant, dans la réalité, de dépasser sans trop forcer les 100 km en tout électrique. C'est moins le cas sur autoroute (environ 70 km tout de même, une belle valeur), mais là n'est pas son objectif. Une belle autonomie sans siroter une goutte d'essence, qu'il sera par ailleurs facile à récupérer une fois la batterie vide. Le Mercedes GLC 300 e Coupé propose, en option, une recharge rapide pouvant encaisser jusqu'à 60 kW d'énergie. Pas indispensable, mais inédit sur un modèle hybride rechargeable.

Forcément, avec une fiche technique au diapason, et un contenu technologique et de confort aussi fourni, le Mercedes GLC 300 e Coupé pèse son poids. Comptez près de 2,4 tonnes ! Autant les performances s'en accommodent, autant le dynamisme en prend un coup.

Certes, la suspension pneumatique affiche une certaine rigueur, et les roues arrière directrices apportent une belle sensation d'agilité. Mais très lourd, et haut perché, l'Allemand ne peut contrecarrer les lois de la physique avec une certaine inertie sur les changements de cap et une tendance à élargir gentiment la trajectoire sur sol humide. Rien d'inquiétant, la technologie embarquée, ô combien présente, veille au grain. Mais le plus agaçant reste surtout sa pédale de frein, impossible à doser correctement. Entre un début de course mollasson, une puissance de freinage inconsistante et des arrêt parfois brutaux, elle entache clairement la douceur de conduite dont le GLC peut faire preuve.

Enfin, si la grande autonomie en électrique permet de faire des économies sensibles de carburant, le GLC 300 e ne fait pas de miracle une fois la batterie déchargée. Lourd et solidement motorisé par son 2.0 turbo, il s'approche facilement des 10l/100 km en moyenne.

Pour le reste, on retrouve toutes les qualités (et les défauts) du GLC classique. A l'intérieur, l'écran de 12 pouces en format portrait, l'agencement global et l'intégration de l'éclairage d'ambiance participent à l'ambiance très moderne du GLC Coupé. Quelques détails de finition font tout de même grincer des dents à ce niveau de tarif. Les écrans d'excellente facture et le niveau de détail des graphismes impressionnent, et la technologie, plutôt bien calibrée (aide au maintien de file, alertes d'urgence, gestion automatique du freinage régénératif) témoignent des progrès réalisés dans la matière. L'espace ne manque pas au deuxième rang, mais le coffre souffre clairement de l'implantation de la batterie avec seulement 390 litres disponibles (contre 545 pour une version diesel 220d). Au global, si les prestations du GLC 300 e Coupé sont de haute volée, elles ne seront pertinentes qu'en jouant le jeu des recharges. Surtout, avec un tarif démarrant à 82 500 euros dans cette version, soit 5550 euros de plus qu'un GLC classique pareillement motorisé, cette variante Coupé peine à justifier son surcoût sur le simple argument du style, très subjectif.