Essai MERCEDES GLC 220 d 4matic
Loïc Bailliard le 12/10/2015
Avec son look atypique, le GLK n'a pas vraiment trouvé sa clientèle. Du coup, son remplaçant le Mercedes GLC adopte un style plus conventionnel, et change radicalement de philosophie.
Retour dans le rang
Si on ne peut pas vraiment qualifier le GLK d'échec commercial, il est indéniable qu'avec son look de baroudeur inspiré du Classe G, il n'a pas autant séduit les foules que ses concurrents directs (Audi Q5 et BMW X3 notamment). Sachant que l'achat sur le segment est à 80% motivé par le design, Mercedes a donc décidé de complètement redessiner son crossover. Et pour clarifier l'ensemble, le remplaçant du GLK adopte un patronyme qui permet de mieux comprendre sa place dans la gamme par rapports aux berlines, et devient donc Mercedes GLC. A tout points de vue, la transformation du GLK en GLC est radicale.
En matière de style, le SUV retrouve donc sa place entre GLA et GLE : exit les lignes tracées à l'équerre, bonjour courbes et rondeurs. L'appropriation par le GLC du style organique développé par Mercedes depuis quelques années permet de rattacher le crossover à l'esthétique de la Classe C dont il partage la plate-forme. Elle permet aussi de masquer avec succès la hausse de dimensions du 4x4 : plus long de 13 cm par rapport à son prédécesseur, le GLC ne semble pas très grand pour autant. Il profite aussi pour y parvenir d'une hauteur réduite de 6 cm. Résultat, l'ensemble apparaît dynamique, moderne et statutaire, à défaut d'avoir l'originalité du modèle qu'il remplace.
Techno-logique
La transformation opérée à l'extérieur est importante et celle effectuée dans l'habitacle l'est tout autant. On constate en effet à bord du Mercedes GLC la même progression que dans la berline dont il découle. Les éléments inspirés directement de la Classe S sont ainsi légion, avec le grand écran central surplombant une console qui combine simplicité visuelle et sensation générale de qualité et de modernité. Même constat partout ailleurs dans l'habitacle qui s'inscrit dans la plus pure tradition récente de Mercedes. Le résultat est un luxe classique teinté de technologie que seuls de petits détails viennent perturber : la prise en main un peu laborieuse du système alliant molette, boutons et tactiles pour le contrôle de l'info-divertissement en est un, l'étrange cohabitation entre réglages électriques d'une partie des sièges avant et d'un levier mécanique pour avancer ou reculer l'assise en est un autre.
Mais ces légers accrocs ne ternissent guère un tableau général flatteur. Les centimètres gagnés au niveau de l'empattement permettent à l'habitabilité arrière de progresser largement et le Mercedes GLC se révèle suffisamment confortable pour faire voyager quatre adultes. Le coffre gagne également 80 litres pour un total (dans la moyenne) de 550 litres. Un point qu'apprécieront les jeunes familles - cible principale du SUV - transportant poussettes et autres lits parapluie.
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Confort mais pas sport
Pour son lancement, la Mercedes GLC est proposé avec trois motorisations : un essence de 211 ch et deux diesels de 170 (220d) et 204 ch (250 d). Des blocs qui sont pour l'instant exclusivement associés à la transmission intégrale permanente (qui privilégie le train arrière, avec une répartition du couple de 40/60) et à une boîte automatique à 9 rapports. Notez qu'une version hybride rechargeable de 320 ch capable d'effectuer 32 km en tout électrique sera disponible d'ici la fin de l'année.
Si le Mercedes GLC se montre suffisamment dynamique pour arpenter à bon rythme les petites routes du Lubéron, l'exercice n'est pas son fort. La suspension conserve un très léger flottement même en mode « sport » et le 2,2 litres équipant le 220 d n'incite pas à la conduite sportive malgré ses 400 Nm de couple. On préférera donc un mode confort lui conférant un agrément de grande berline, à profiter de la douceur de la boîte à 9 rapports et de l'arsenal technologique présent à bord. On note surtout la conduite semi-autonome dans les embouteillages en option (incluse dans un pack facturé de 1 550 à 2 050 € suivant les finitions), héritée de la Classe S et bluffante à l'usage.
Signalons également que le Mercedes GLC est proposé avec un pack « off-road » permettant d'améliorer ses aptitudes en tout-chemin, notamment grâce à une garde au sol atteignant au maximum 22 cm. Le pack comporte aussi quelques finitions extérieures spécifiques (protections supplémentaires avant et arrière) et un contrôle de la vitesse en descente.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation